Le CSCN inaugure sa nouvelle école francophone à Stony Plain

Le 1er juin dernier, le Conseil scolaire Centre-Nord (CSCN) a célébré l’inauguration du 20e établissement de son réseau, l’école La Trinité située à Stony Plain. Depuis septembre, cette école accueille déjà une soixantaine de jeunes de la prématernelle à la 6e année. Auparavant, les familles francophones du comté de Parkland étaient contraintes d’envoyer leurs enfants à l’école de Saint-Albert, à une quarantaine de kilomètres de distance.

_____________________________

Gabrielle Audet-Michaud

IJL-RÉSEAU.PRESSE-LE FRANCO

C’est en 2018 que des parents des régions de Stony Plain, de Spruce Grove et du comté de Parkland unissent leurs efforts pour demander au CSCN de construire une nouvelle école à l’ouest d’Edmonton. À l’époque, l’établissement de Saint-Albert, qui accueille une bonne partie des enfants francophones des environs, commence à atteindre sa capacité maximale.

«Dans les premières rencontres, on a déterminé qu’il y avait environ 40 familles qui faisaient le trajet de Spruce Grove ou de Stony Plain jusqu’à Saint-Albert. C’était un nombre suffisant pour qu’on fasse des démarches pour avoir notre propre école», se remémore le président du conseil de l’école La Trinité, Michel Fournier.

Après quatre années d’attente, la première phase du projet, qui comprend douze classes modulaires temporaires, a finalement été achevée. Bien que retardée d'un an en raison de la pandémie et de contraintes financières, l'école de Stony Plain a suscité un enthousiasme immédiat. Près de 70% des places disponibles ont rapidement été pourvues.

Croissance prometteuse

Pourtant, le potentiel de croissance de cette école pourrait être bien plus grand, affirme le président du conseil d’école. «Je pense qu’il y a de la réticence pour les parents d’envoyer leurs enfants à une école qui en est à sa première année d’existence. Mais on sait qu’il y a beaucoup d'enfants francophones à l’école d’immersion de Stony Plain et ailleurs dans le comté de Parkland qui pourraient éventuellement faire la transition», avance-t-il.

Du côté du CSCN, on s’attend à ce que l’école se remplisse en totalité très rapidement, précise Steve Daigle. «Il y a une grande concentration de francophones dans cette région-là de la province. C’est un beau coin et c’est abordable. D’ici deux ans, on devrait d’ailleurs commencer à regarder pour des installations additionnelles pour agrandir l’école», explique le président du CSCN.

Dans la deuxième phase du projet, le conseil scolaire prévoit construire une infrastructure permanente qui puisse accueillir des élèves de la prématernelle à la 12e année. «Ça risque d’être au cours des prochaines années, selon la manière dont les choses évolue[ront]», précise Steve Daigle.

Néanmoins, cette étape sera cruciale pour attirer davantage de familles francophones, affirme Michel Fournier. «Si on veut maximiser les inscriptions et offrir une éducation de première classe, il faut que l’on construise des installations modernes et permanentes. Pour l’instant, on n’a même pas de gymnase», fait-il valoir.

Les élèves actuels doivent traverser un stationnement extérieur pour se rendre dans une bâtisse voisine où se déroulent leurs cours d’éducation physique. Une situation «particulièrement déplaisante» pendant les longs mois d'hiver, affirme le président du conseil d'école.

En attendant la prochaine phase de construction, la communauté scolaire de Stony Plain essaie surtout de célébrer les petites victoires, comme le nouveau module de jeux extérieur qui a récemment été installé à proximité des classes modulaires.

Dans les prochaines semaines, le conseil d’école se penchera sur la planification de l’activité annuelle qui sera organisée pour les élèves. L'objectif est de renforcer leur engagement envers la communauté et de favoriser leur épanouissement au sein de l'école.

«On est dans une première année, tout reste à faire et les gens doivent être patients, mais on veut vraiment créer des traditions le plus tôt possible. Même si on n’a pas des installations qui “flashent”, le plus important, c’est que les jeunes aient accès à une excellente éducation et à des enseignants crédibles et compétents», conclut Michel Fournier.

  • Nombre de fichiers 6
  • Date de création 1 juillet, 2023
  • Dernière mise à jour 1 juillet, 2023
error: Contenu protégé, veuillez télécharger l\'article