Le CSAP souligne la Journée de la vérité et de la réconciliation

Solidarité, éducation et sensibilisation. Les écoles francophones de la province prendront part à un événement spécial pour honorer les efforts liés à la réconciliation avec les peuples autochtones. 

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Jean-Philippe Giroux

IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse

En 2021, le Conseil scolaire acadien provincial (CSAP) a tenu sa première cérémonie de reconnaissance qui a été diffusée en direct dans toutes les écoles par l’entremise de la plateforme YouTube.

La deuxième édition de l’événement, soulignant la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, aura lieu à l’École secondaire Mosaïque, à Dartmouth.

Cette fois-ci, les élèves seront étroitement impliqués dans l’organisation de l’événement qui sera diffusé dans les 22 écoles du CSAP.

« C’est une courte cérémonie de 20 minutes, lance Danielle Root, coordinatrice des programmes et services mi’kmaq au CSAP. On va avoir une chanson pour honorer plus de 150 000 enfants autochtones de sept générations qui ont été forcés [de fréquenter] les pensionnats ».

La cérémonie du CSAP devait avoir lieu le 29 septembre, mais a été repoussée au 3 octobre, à cause de la tempête Fiona.

Le symbole orange 

Le personnel et les élèves porteront un chandail orange pour honorer les survivants des écoles résidentielles ainsi que les enfants qui n’ont jamais eu la chance de rentrer chez eux.

La Journée du chandail orange, célébrée le 30 septembre en même temps que la Journée de la vérité et de la réconciliation, a été lancée en 2013 pour attirer l’attention sur l’histoire des écoles résidentielles.

La journée a pris de l’ampleur depuis l’an dernier lorsque les restes de 215 enfants ont été découverts sur le site d’un ancien pensionnat à ​​Kamloops, en Colombie-Britannique. 

Depuis, le chiffre a été révisé à 200, mais d’autres recherches ont permis d’identifier plus de 1 000 tombes anonymes à travers le pays.

Au moins un élève sur 50 est décédé dans une école résidentielle, affirme la Commission de vérité et réconciliation

S’ouvrir aux enjeux des Mi’kmaq

Danielle Root est au CSAP depuis 2019. Elle est responsable de sensibiliser les élèves et le personnel à propos de l’éducation sur les traités conclus avec les peuples autochtones comme les Mi’kmaq.

Son travail permet de répondre à une myriade de questions concernant l’origine des traités, leur importance, la relation couverte par ces ententes ainsi que les efforts pour se réconcilier avec les autochtones.

Le rôle de Mme Root est aussi de « s’assurer que les élèves qui s’identifient comme Mi’kmaq ou Autochtone soient traités de manière équitable à l’école ».

Elle ajoute que des coordinateurs Mi’kmaq sont en poste dans chacun des huit centres régionaux.

Mais elle prend aussi le temps de parler de la langue, la culture, les pratiques de bases et les concepts culturels Mi’kmaq, comme le Netukulimk qui touche à la « vision de la façon dont une personne devrait vivre sa vie sur terre ».

Dans les dernières années, les élèves du conseil ont eu l’occasion de rencontrer des aînés et d’assister à des événements culturels pour faire le lien entre les communautés mi’kmaq et les écoles.

Mme Root est confiante que les efforts de sensibilisation déployés depuis les dernières années portent fruit « de petit à petit ».

« C’est important que l’éducation aux traités ne se fasse pas juste le 29 septembre, durant le mois de l’histoire des Mi’kmaq, en octobre, et en juin pour le mois national des Autochtones, mais quotidiennement », affirme la coordinatrice.

Quelque 1,8 million d'Autochtones habitent le Canada, soit 5,0 % de la population totale, selon les données du recensement de 2021.

En Nouvelle-Écosse, on compte un total de 52 430 Autochtones, soit 935 de plus qu’en 2016.

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  • Date de création 1 octobre, 2022
  • Dernière mise à jour 1 octobre, 2022
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