Le bio: de plus en plus en populaire

En Ontario et au Québec, les grandes cultures de type biologique continuent de prendre de plus en plus d’ampleur en termes de productivité et de rentabilité. Selon un article du Bulletin des agriculteurs, il y aurait eu une hausse de 12% au niveau du rendement du maïs-grain, de soya, d’épeautre de printemps et d’épeautre d’automne entre 2017 et 2023.

 

Mélissa Gélina

IJL – Réseau.Presse – Agricom

« Le maïs-grain a connu la plus importante progression avec une hausse de 51 % entre les deux périodes », souligne l’article du Bulletin des agriculteurs. « Tandis que le rendement du soya a connu une progression de 16%. Cette tendance ne s’applique cependant pas à la culture du blé panifiable.»

Grâce à leur expertise, les agriculteurs tout comme les fournisseurs développent constamment des nouvelles façons de faire pour maximiser la productivité des grandes cultures biologiques. En 2023, 623 producteurs se sont spécialisés dans le biologique, au Québec. « C’est certain qu’au niveau biologique, il y a des guides à suivre qui sont plus complexes contrairement aux techniques non biologiques », explique Martin Charlebois, gestionnaire des volailles et commercialisation de grains à MacEwen Agricentre. « Cela demande un peu plus de travail et de spécialisation. »

« Les primes qui assurent la certification bio sont, également, très intéressantes », poursuit Martin Charlebois. « Advenant que la terre cultivée ne soit pas vierge, il est important de noter qu’il faut au moins entre deux et trois ans de transition avant de passer à la production biologique, car les productions doivent se transformer en type non OGM afin d’être acceptées en tant que production certifiée bio. »

Bien que le marché soit en croissance pour la culture bio en Ontario tout comme au Québec, cela reste une activité qui est très spécialisée contrairement aux productions de type conventionnel. C’est un marché qui  joue un rôle en symbiose avec le consommateur en termes d'offres et de demandes. Il faut que le consommateur soit prêt à payer pour ce genre de produit. « Nous pouvons  dire que c’est un peu comme une mode, et ce, surtout dans les grandes villes », ajoute Martin Charlebois. « Prenons par exemple, les œufs oméga ou bien le régime Keto. Nous sommes loin d’une production bio de type internationale. C’est plutôt au niveau local que ça se passe. C’est très rare que nous allons exporter ce genre de production. »

La culture biologique est très spécialisée et demande beaucoup d’investissement avant de devenir rentable. Toutefois, la demande ne semble pas vouloir ralentir. Les organismes génétiquement modifiés sont de plus en plus pris en considération par le consommateur qui désire une alimentation plus saine et équilibrée.

-30 –

Légende photo : Bulletin des agriculteurs

  • Nombre de fichiers 2
  • Date de création 27 décembre, 2023
  • Dernière mise à jour 15 janvier, 2024
error: Contenu protégé, veuillez télécharger l\'article