L’archidiocèse d’Ottawa-Cornwall bientôt reconnu légalement

Bien que l’archidiocèse d’Ottawa-Cornwall est actif depuis 2020 après la fusion du diocèse d’Alexandria-Cornwall et de l’archidiocèse d’Ottawa, les deux entités sont toujours reconnues de manière distincte aux niveaux légal et juridique. La sénatrice Bernadette Clément a déposé une pétition au sénat pour officialiser cette fusion.

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Charles Fontaine

IJL – Réseau.Presse –Le Droit

Mme Clément, originaire de Cornwall, a déposé une pétition le 18 avril dernier pour finaliser l’amalgamation officielle de l’archidiocèse d’Ottawa-Cornwall. Le projet de loi a ensuite été présenté au sénat le 3 mai, suivi d’un débat.

«Il faut légiférer pour que ça soit officiel. J’explique au sénat l’envergure du projet de loi. C’est assez inhabituel comme processus. Historiquement, les projets de loi privés étaient utilisés pour accorder des divorces, mais ils peuvent également modifier des actes constitutifs existants, ce qui est le cas ici. Le projet est ensuite transmis au comité juridique», explique la sénatrice.

Le processus d’amalgamation a débuté en 2017 d’après une pétition de Marcel Damphousse, qui est archevêque d’Ottawa-Cornwall depuis décembre 2020. L’union visait une gestion plus efficace des ressources de l’Église. Après plusieurs consultations communautaires, le pape a annoncé la fusion du diocèse d’Alexandria-Cornwall et de l’archidiocèse d’Ottawa en 2020.

Mme Clément, qui était mairesse de Cornwall à l’époque, se rappelle de l’insécurité des paroissiens quant à cette décision. «Je suis catholique. En tant que paroissienne, j’ai participé à une réunion de consultation entre le diocèse et la population. Il y avait une certaine crainte. Quand l’entité petite [Alexandria-Cornwall] est avalée par l’entité plus grande [Ottawa], il y a une inquiétude que les voix d’Alexandria-Cornwall soient perdues.»

Si le projet de loi est adopté, les biens, les dettes et les réclamations des diocèses fusionnés relèveront de la responsabilité de la nouvelle corporation fusionnée.

Pas de grands changements

Pour la plupart des pratiquants, cette union avec Ottawa n’a pas eu grand impact. «On a plus de ressources et plus de services pour nos deux langues, indique le prêtre à l’église Saint-Félix de Valois à Cornwall, Marc Piché. C’est loin quand on a des réunions à Ottawa, mais à part ça, ça se passe bien. Notre voix est aussi entendue qu’avant. Par contre, la taxe diocésaine risque d’augmenter.»

Même son de cloche pour le diacre permanent à l’église Sainte-Thérèse-de-Lisieux, Denis Lemieux. «Il y a encore un bureau du diocèse à Cornwall. Nos propos sont aussi pris en compte qu’avant, il n’y a pas de problème majeur.»

Pour Louise Conway, paroissienne régulière à l’Église Notre-Dame des Anges à Moose Creek, la fusion n’a pas eu de grands impacts. «On n’a pas vu une grande différence. On continue notre routine de messe. Ça ne m’a pas affecté personnellement.»

L’église située à Moose Creek était en grande difficulté financière à l’automne 2022. Grâce à l’aide de la communauté et d’une campagne de dons, elle tient toujours debout. Un des administrateurs, Rhéal Bazinet, n’est pas en mesure présentement de commenter l’impact financier de l’amalgamation sur son église.

La sénatrice qui est au cœur de sa communauté en résidant toujours à Cornwall mentionne que les citoyens peuvent la rejoindre pour toutes questions par rapport à ce projet de loi.

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Photos

Bernadette Clément, ancienne mairesse de Cornwall et sénatrice. (Le Droit, Charles FontaineIl faut s'assurer que l'arbre est bien enfoncé dans la terre! (Charles Fontaine/Le Droit)

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• Date de création 5 mai, 2023
• Dernière mise à jour 5 mai, 2023