L'ambassadeur de France en visite officielle à Moncton

L’événement est d’autant plus rare qu’il mérite d’être signalé. Le nouvel ambassadeur de France au Canada a effectué une visite de deux jours au Nouveau-Brunswick, les 30 novembre et 1er décembre. À l’Université de Moncton, Michel Miraillet a planté un arbre de l’amitié franco-acadienne et remis une décoration à Louise Imbeault et Aldéa Landry.

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Damien Dauphin

IJL – Réseau.Presse – Le Moniteur Acadien

 

 

C’est au sein de l’institution acadienne par excellence que Michel Miraillet a passé l’essentiel de sa première journée dans la province, avant de s’entretenir le lendemain avec les grands pontes de Fredericton. Son après-midi à l’Université de Moncton a débuté par une visite guidée du Musée acadien, dont l’historien Maurice Basque lui fit les honneurs.

« J’ai vraiment été saisi par la richesse des collections, mais aussi par la charge émotionnelle que l’on trouve dans ce musée. Une charge aussi symbolique qui rappelle notre histoire commune mais aussi vos combats, ceux du peuple acadien, pour maintenir notre langue commune, le français. Ce n’est pas seulement une langue mais aussi une façon de concevoir la société et nos rapports », a déclaré le diplomate.

Michel Miraillet a énoncé que la relation qu’entretien la France avec l’Acadie a besoin de réalisations concrètes, telles que l’affirmation de cette amitié par des symboles. C’est à ce titre que le 24 novembre 2021, en présence d’Antonine Maillet et d’une délégation de la Société Nationale de l’Acadie (SNA), Emmanuel Macron a planté un chêne de l’amitié franco-acadienne dans le jardin du palais de l’Élysée. L’ambassadeur est donc venu répéter ce geste que le président de la SNA, Martin Théberge, a posé lui-même à Grand-Pré, en juillet dernier, avec Johan Schitterer, consul général de France à Moncton.

« Le chêne est une espèce qui représente force, résistance et longue espérance de vie. C’est donc l’arbre idéal pour symboliser l’histoire commune de la France et de l’Acadie, et la vitalité de nos relations actuelles », a affirmé Martin Théberge.

Pour cette cérémonie empreinte de protocole mais non dénuée d’humour, de faconde et de bonhommie, dignitaires, membres de la communauté universitaire et invités ont bravé le froid naissant devant le Carrefour international des études acadiennes qui, rappelons-le, fut inauguré vendredi 21 octobre. Aménagé à la Bibliothèque Champlain, c’est un espace moderne et spacieux qui regroupe le Centre d’études acadiennes Anselme-Chiasson, l’Institut d’études acadiennes, la Société historique acadienne et de nombreux espaces de travail et salles d’études. D’autres plantations d’arbres suivront dans le futur.

« Je souhaite que cette tradition initiée par le président Macron se perpétue dans les décennies à venir, là où notre histoire commune nous réunira : à Louisbourg, à Beauséjour, à Miquelon, à l’Île-du-Prince-Édouard, etc., et que ces chênes soient désormais des lieux de recueillement mais également un rappel que notre avenir doit se construire ensemble », a ajouté l’ambassadeur.

L’Ordre National du Mérite

L’après-midi s’est achevé sur une remise de décorations à mesdames Louise Imbeault et Aldéa Landry au Pavillon Léopold-Taillon. En sa qualité de grand-maître de l’ordre, le président Macron les a nommées directement « officier » sans passer par la case de « chevalier ». C’est tout un privilège que les deux récipiendaires ont reçu avec une grande humilité.

« Je me sentais un peu gênée de recevoir un tel honneur, dit Louise Imbeault, car généralement on fait le travail avec des équipes. Je l’accepte donc en témoignant ma gratitude envers la France qui nous a offert des bourses, des écoles et des professeurs, et je le partage avec toutes les personnes qui ont œuvré avec moi. »

C’est grâce à une bourse France-Acadie que Mme Imbeault a passé une année à l’École supérieure de journalisme de Lille. Ce fut le point de départ d’une belle carrière qu’elle débuta par la suite à l’Évangéline et qui pour finir la conduisit aux commandes de Radio-Canada Acadie.

De son côté, Aldéa Landry s’est souvenue avec émotion de son mari Fernand qui, dans les années 1990, reçut l’ordre des Palmes académiques. Celle qui fut ministre de la Francophonie du Nouveau-Brunswick a aussi partagé quelques souvenirs, dont des échanges avec l’ancien président du Sénat, René Monory, aussi visionnaire qu’elle-même en matière de nouvelles technologies.

« La présence du consulat chez nous est un exemple d’une francophonie d’action, dont le président Macron a fait la promotion au Sommet de Djerba. Monsieur l’ambassadeur, monsieur le consul général, je désire vous réitérer ma gratitude pour cette distinction qui vient donner une impulsion encore plus forte à mon engagement. Je peux vous assurer de ma plus entière collaboration en vue d’obtenir encore plus de résultats », a déclaré Mme Landry en faisant référence à la stratégie d’immigration et à la coopération économique.

 

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Photos

 

Titre : Basque

Légende : Visite décontractée mais néanmoins très sérieuse du Musée acadien avec Maurice Basque, véritable puits de science historique.

Crédit : Damien Dauphin – Le Moniteur Acadien

 

Titre : Arbre

Légende : Plantation du chêne rouge d’Amérique de l’amitié franco-acadienne devant le Carrefour international des études acadiennes.

Crédit : Damien Dauphin – Le Moniteur Acadien

 

Titre : Plaque

Légende : La plaque contextuelle qui va jouxter l’arbre.

Crédit : Damien Dauphin – Le Moniteur Acadien

 

Titre : Médaillées

Légende : Johan Schitterer, consul général de France; Martin Théberge, président de la SNA; Aldéa Landry; Denis Prud’homme, recteur et vice-chancelier; Louise Imbeault et Michel Miraillet, ambassadeur de France.

Crédit : Damien Dauphin – Le Moniteur Acadien

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  • Date de création 7 décembre, 2022
  • Dernière mise à jour 7 décembre, 2022
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