L’AFN a su demeurer forte en 2021-2022

Près d’une cinquantaine de personnes étaient réunies en présentiel ou en virtuel le 5 novembre dernier pour prendre part à la 41e Assemblée générale annuelle de l’Association des francophones du Nunavut. Ce moment aura permis de faire le bilan de la dernière année et de présenter à la communauté les objectifs futurs.
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Karine Lavoie
IJL – Réseau.Presse – Le Nunavoix

L’Association des francophones du Nunavut (AFN) a dressé un bilan positif de sa dernière année lors de son Assemblée générale annuelle (AGA). Toujours dans un souci d’amélioration des services, l’organisation a une fois de plus multiplié le déploiement de projets innovateurs et structurants.

Ce sont au total seize projets qui ont pu être déployés dans la communauté. Parmi ceux-ci, nommons entre autres l’entente de contribution avec Patrimoine canadien pour les secteurs communautaires, les rencontres culturelles, les Rendez-Vous de la Francophonie, le Nunavoix et la radio CFRT.

D’autres réalisations incluent le travail autour de la Maison de la francophonie et les célébrations entourant les 40 ans d’existence de l’AFN.

Les rénovations actuelles du bâtiment qui abrite l’AFN ne freineront pas les projets futurs, alors que l’année 2022-2023 s’annonce aussi chargée.

Un bilan positif

« 2021-2022 aura été une année riche en rebondissements en raison de la situation sanitaire liée à la pandémie. Malgré ce contexte peu reluisant, [l’AFN] est demeurée forte en s’adaptant et en maintenant une bonne cadence de ses activités politiques, socio-économiques et culturelles », déclare Goump Djalogue, président de l’AFN dans le Rapport annuel 2021-2022 Résilience et progrès, produit par l’organisation.

« Résilience » et « progrès »; les deux mots retenus pour résumer cette dernière année font référence aux aléas de la pandémie et aux réalisations accomplies à divers niveaux.

Selon Christian Ouaka, directeur général de l’AFN, le fait que les restrictions sanitaires liées à la pandémie ont affecté une partie des activités a pu fragiliser le tissu communautaire.

« Les activités qu’on organise font vraiment partie intégrante de la communauté et du fait qu’on n’a pas pu en tenir certaines, ça a quand même pu avoir un effet sur la communauté », explique-t-il.

Lorsqu’il a été à nouveau possible de proposer des activités à la communauté, Christian Ouaka explique que l’organisation a redoublé d’efforts pour rattraper le retard et « redonner le sourire à la communauté ».

Au niveau politique, un exercice de positionnement de l’Association a été mené. « Nous avons eu plusieurs rencontres politiques, des rencontres de concertation avec les organismes francophones de la communauté et également le gouvernement du Nunavut », affirme le directeur général.

Une planification stratégique ambitieuse

En termes de développement communautaire, le Plan stratégique 2022-2026, qui présente des pistes d’action pour mettre en œuvre un développement de l’Association, a déjà commencé à être déployé. Ce document a été présenté officiellement à la communauté lors de l’AGA.

Il s’articule autour de quatre principaux axes, soit Organisme porte-parole des intérêts de la communauté francophone, Lieu de référence et pierre angulaire communautaire, Organisme dynamique et partenaire de confiance et Collectif accueillant et engagé dans sa communauté.

Chacun de ces axes stratégiques est subdivisé en trois sous-axes, auxquels sont associées des actions concrètes à mettre en œuvre pour les atteindre et qui sont mesurables avec des indicateurs de performance précis et des échéances établies chaque année.

Plusieurs objectifs pour 2022-2023

L’un des projets majeurs de l’AFN consiste à la création d’un nouveau centre de formation postsecondaire en français dont le protocole d’entente pour un financement sur deux années a récemment été signé. Ce nouveau centre Qaujimaniq contribuera au marché de l’emploi et au développement personnel des Franco-Nunavois.

Parmi les autres buts à atteindre cette année, Christian Ouaka souligne que les médias communautaires doivent être retravaillés, entre autres, par la mise en place d’un Plan de rapprochement.

En plus de s’efforcer à offrir ses services de façon plus efficace et efficiente, l’AFN continue ses efforts pour ajouter de nouveaux services afin de rejoindre d’autres besoins de la communauté.

« Quand on fait des analyses de façon générale, on se rend compte qu’il y a certains besoins qui ne sont pas encore comblés. Donc, on essaie aussi de pouvoir rejoindre ces différents besoins-là dans nos services qui sont offerts et de pouvoir répondre aux besoins de la communauté de façon générale », explique-t-il.

D’autres objectifs pour l’année concernent l’allégement de la charge de travail des ressources humaines et le renforcement de l’organisation.

Vouloir apporter sa contribution

L’AGA a également permis la tenue d’élections durant lesquelles Goump Djalogue a été réélu à titre de président pour un mandat de deux ans.

Nadine Petnkeu a vu son mandat d’administratrice être renouvelé pour deux ans. Elle exprime se considérer chanceuse de pratiquer sa profession d’enseignante francophone dans un milieu minoritaire. Malgré tous les enjeux auxquels les francophones en milieu minoritaire peuvent faire face, elle est passionnée par son travail.

« En donnant de mon temps à l’AFN, je partage mon expertise et je peux aider à mon tour et à ma façon à la construction d’une francophonie nunavoise forte, fière, ouverte et dynamique. Bref, je peux aider l’Association des francophones du Nunavut à atteindre sa vision », déclare-t-elle.

Elle ajoute que l’AFN représente une pièce clé pour elle, pour sa construction identitaire, pour celle de ses enfants et celle de ses élèves.

« Grâce à tous les services qui sont offerts dans notre communauté par le biais de notre radio communautaire, notre journal, nos activités culturelles et bientôt notre propre centre de formation, je ne peux être que fière de mon implication dans cet organisme qui est pour moi un milieu d’épanouissement », s’enthousiasme-t-elle.

De leur côté, Safiatou Traoré et Cheick Cissé se sont respectivement vu attribuer ce nouveau rôle pour une durée respective de deux et d’un an.

Bénévole depuis un moment pour l’AFN, Safiatou Traoré participe à presque toutes les activités de l’Association et adore particulièrement les Jams-Café.

« D’origine africaine, le français est la langue nationale de mon pays, le Mali, et je me suis toujours sentie à l’aise entourée des francophones, cette belle langue que j’affectionne tant », affirme-t-elle.

Celle qui a aussi travaillé au sein d’un organisme francophone dans le passé croit pouvoir remplir ce rôle avec professionnalisme et bienveillance.

« Le fait d’être membre du CA de l’AFN me comble davantage sachant les futurs projets de l’organisme. J’ai vraiment hâte d’y apporter ma pierre à l’édifice. Je suis bien entourée aussi et je pense qu’ensemble, on fera une bonne équipe durant les prochaines années », conclut Safiatou Traoré qui estime que sa gaieté sera profitable pour l’AFN.

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Photo 1
Crédit : Courtoisie AFN
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De gauche à droite : François Ouellette, vice-président; Cheick Cissé, administrateur; Nadine Petnkeu, administratrice; Goump Djalogue, président; Safiatou Traoré, administratrice. Administrateur manquant dans la photo : Pierre Ducy.

Photo 2
Crédit : Courtoisie AFN
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Près d’une cinquantaine de membres étaient présents à la 41e AGA de l’AFN.

Photos 3-4
Crédit : Courtoisie AFN

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  • Date de création 23 novembre, 2022
  • Dernière mise à jour 21 novembre, 2022
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