La surveillance de la frontière entre le N.-B. et le Maine: un défi pour les autorités

La Gendarmerie royale du Canada au Nouveau-Brunswick a récemment demandé l’aide du public afin de signaler toute activité suspecte se déroulant près de la frontière canado-américaine.

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Bobby Therrien

IJL – Réseau.Presse – Acadie Nouvelle

 Et pour cause. La frontière – longue d’environ 500 kilomètres – entre la province et l’État voisin du Maine, aux États-Unis, peut représenter un casse-tête pour le corps policier qui est chargé de la surveiller.

La frontière possède plusieurs des postes les plus fréquentés entre les deux pays dont Calais/St. Stephen, Madawaska/Edmundston et Houlton/Woodstock.

Ce ne sont toutefois pas ces endroits qui peuvent s’avérer problématiques. Les gens qui décident de traverser la frontière illégalement choisissent plutôt des endroits qu’ils croient être moins surveillés.

Selon le caporal Hans Ouellette de la GRC au Nouveau-Brunswick, il y a eu quelques cas, au cours des derniers mois, où les autorités ont appréhendé des gens qui ont tenté de traverser la frontière illégalement.

Dans la plupart des cas récents, ce sont des gens qui ont essayé de se rendre aux États-Unis à partir du Nouveau-Brunswick.

«Les derniers rapports dont je me souviens, ce sont des gens qui ont essayé de se rendre du côté des États-Unis. Ça arrive que nous ayons des gens qui tentent d’entrer illégalement au Nouveau-Brunswick. On ne communique pas tous les incidents, car certains font toujours l’objet d’une enquête.»

En janvier dernier, à Caswell, des agents de la patrouille frontalière américaine ont arrêté sept ressortissants étrangers lors d’une tentative d’introduction en sol américain à partir de la région de Grand-Sault.

«Il y a eu quelques événements dans les mois qui viennent de passer, alors on continue de demander aux membres du public de garder un œil là-dessus», a mentionné le caporal Ouellette.

«Les incidents récents ont surtout découlé d’enquêtes faites par les agents frontaliers des États-Unis, alors ça leur appartient d’une certaine façon. On travaille toutefois avec eux lors de certaines enquêtes.»

En ce qui concerne le secteur de Houlton – poste qui gère, du côté américain, l’ensemble de la frontière qui sépare le Maine des provinces du Nouveau-Brunswick et du Québec – les données du U.S. Customs and Border Protection indiquent que le nombre de gens appréhendés ou inadmissibles sous le Title 8 – loi qui permet à la patrouille frontalière américaine de traiter et d’expulser les migrants qui n’ont pas de base légale pour rester aux États-Unis – est de 134 entre les mois d’octobre (début de l’année fiscale 2023 de l’organisation) et mars inclusivement.

Lors de l’année fiscale 2022, ce nombre était de 251, comparativement à 55 en 2021 et à 87 en 2020.

Au Nouveau-Brunswick, la GRC dispose d’une équipe qui se consacre exclusivement à l’intégrité de la frontière. Cette équipe est chargée de surveiller la frontière internationale entre la province et le Maine – ce qui exclut les points d’entrée officiels – et de mener des enquêtes si des gens tentent de traverser illégalement.

Les gens que l’on suspecte de commettre une activité illégale le long de la frontière sont arrêtés par la GRC et sont amenés au point de contrôle de la région.

«Souvent, les enquêtes vont être prises en charge par les services frontaliers du Canada», a ajouté Hans Ouellette.

Selon le caporal Hans Ouellette de la GRC au Nouveau-Brunswick, la surveillance de la frontière représente un défi dans le sens ou elle traverse plusieurs types de terrains, que ce soit des régions agricoles, des marécages, des forêts ou des plans d’eau.

«Ça peut être dangereux pour ceux qui essaient de traverser à ces endroits, surtout ceux qui ne connaissent pas la région. Ils risquent de se perdre et d’être exposés aux intempéries et aux éléments (…) Il ne faut surtout pas oublier qu’il est illégal de ne pas passer par un point d’entrée officiel.»

Même pour les agents, cette diversité géographique et la longueur de la frontière séparant le Nouveau-Brunswick de l’État du Maine représentent des défis.

«C’est un défi par moment, mais on a une bonne équipe qui est spécialisée dans ces types de terrain là.»

«Comme dans toute enquête policière, le défi est aussi d’avoir des yeux partout pour savoir ce qui se passe à la frontière ou dans nos communautés. C’est pour cela que l’on demande aux gens du public d’essayer d’être les yeux et les oreilles de la police dans certaines occasions.»

 

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Photos :

Légende : La GRC du Nouveau-Brunswick doit couvrir une frontière d’environ 500 kilomètres entre le N.-B. et le Maine afin d’y déceler des activités illicites.

Crédit  Photo : - Acadie Nouvelle

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  • Date de création 24 avril, 2023
  • Dernière mise à jour 24 avril, 2023
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