La Société musulmane demande un cessez-le-feu en Palestine

La Société musulmane de l’Île-du-Prince-Édouard a organisé une vigile « Solidarité avec la Palestine » le samedi 4 novembre, au cénotaphe de la rue Grafton à Charlottetown.  La vigile a attiré de nombreuses personnes demandant un cessez-le-feu immédiat. 

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Jacinthe Laforest

IJL – Réseau.Presse – La Voix acadienne

 

La Société musulmane de l’Île-du-Prince-Édouard condamne fermement les attaques aveugles contre les civils innocents en Palestine et en Israël.  Dans un communiqué de presse et une déclaration envoyés aux médias la semaine dernière, la Société musulmane disait réaffirmer son engagement inébranlable en faveur de la paix, du droit international, de la préservation de la vie et du droit à l’autodétermination de tous les peuples.

La vigile organisée par la Société musulmane le samedi 4 novembre a attiré de nombreuses personnes qui, visiblement, en avaient gros sur le cœur.

Un appel à la justice

«En tant que Canadiens, nous ne pouvons pas rester passifs face à la situation tragique que vit Gaza/la Palestine», ont dit les intervenants, chacun à leur façon. Ils ont rappelé que les récents bombardements aveugles d’Israël ont entraîné, selon le  plus récent décompte disponible avant la vigile, la perte de plus de 8 500 Palestiniens, dont au moins 3 500 enfants, et ont fait plusieurs milliers de blessés. Plus de 1,4 million de Gazaouis ont été forcés de quitter leurs foyers et Gaza, elle-même, est confrontée à une destruction systématique, ont dénoncé les intervenants, les uns après les autres.

Dans la foule, de nombreuses personnes arboraient le foulard aux motifs de la Palestine : les sillons qui représentent les oliviers, le filet qui représente la pêche et la bande grise qui représente la route vers la liberté.

«Ma famille vient de Palestine», dit Dima Al Sous, présente dans la foule.  «Nous ne savons pas s’ils sont vivants».  Sur son téléphone, elle montre une image représentant la perte graduelle du territoire des Palestiniens depuis 75 ans.  «Ce n’est pas de la propagande.  Ceci vient du National Geographic.  On voit clairement comment la Palestine est maintenant réduite à presque uniquement la bande de Gaza et la Cisjordanie. Et les forces internationales s’acharnent sur la bande de Gaza car il y a du pétrole dans son sous-sol», dénonce la manifestante.

Selon les informations partagées par la Société musulmane, les 2,3 millions de Palestiniens de Gaza subissent une grave catastrophe humanitaire dans une enclave confinée, d’environ un cinquième de la taille du comté de Kings (Île-du-Prince-Édouard), souvent considérée comme la plus grande prison à ciel ouvert du monde. Des familles entières ont été anéanties. La peur imminente de la mort hante désor-mais de nombreux Palestiniens à Gaza, à tel point que certaines familles ont recours à des bracelets pour identifier les membres de la famille en cas de frappe aérienne meurtrière.  «C’est l’équivalent de deux bombes nucléaires qui sont tombées sur Gaza depuis le début du mois d’octobre», a rappelé Dima Al Sous, faisant échos aux propos de la maîtresse de cérémonie de la vigile, Rania Faroug.

Ceci n’a pas commencé le 7 octobre

Un des supports visuels à la vigile mentionnait que le combat n’a pas commencé le 7 octobre.  Selon la Société musulmane, négliger le contexte de 75 ans de difficultés palestiniennes, aux mains du régime d’apartheid israélien, confère une légitimité aux colonies illégales. Des décennies d’inaction de la part de la communauté internationale ont placé Israël au-dessus des lois, entraînant des souffrances indicibles pour le peuple palestinien.

La Société musulmane exhorte le gouvernement canadien, ainsi que tous les chefs religieux, les organisations et la communauté internationale, à défendre les droits de la personne et à exiger un cessez-le-feu immédiat et permanent à Gaza, la fin du blocus de Gaza, l’arrêt des ventes d’armes canadiennes à Israël et à la cessation de l’occupation du peuple palestinien.

Rappel

Rappelons que le 7 octobre, la branche armée du Hamas, dont le siège social est dans la bande de Gaza, a attaqué Israël, faisant au delà de 1 000 morts et capturant 240 otages israéliens.

Israël refuse de cesser le feu tant que les otages ne seront pas libérés.  Mentionnons que la guerre oppose Israël au Hamas (et non à la Palestine), mais fait tout de même des milliers de victimes civiles et innocentes.

Les autorités internationales réclament de leur côté des «pauses humanitaires» pour permettre aux civils et aux ressortissants étrangers de se mettre à l’abri.

 

 

 

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Photos

 

La vigile « Solidarité avec la Palestine » a attiré plusieurs personnes au cénotaphe de la rue Grafton à Charlottetown le samedi 4 novembre dernier.  (Photo : J.L.)

 

Dima Al Sous, au moment de la prière.  Elle porte le foulard traditionnel de la Palestine : la bande grise représente la route vers la liberté.  Les sillons sont le symbole des oliviers, et l’autre motif, qu’on ne voit pas sur cette photo, est une sorte de filet, symbole de la pêche.  Il y a 75 ans, la Palestine s’étendait de la mer Méditerranée jusqu’au fleuve Jourdain.  Les slogans scandés pendant la vigile disaient d’ailleurs : de la mer au fleuve, la Palestine sera libérée. 

 

Tony Reddin, membre du « Island Peace Committee », a entonné quelques refrains de circonstance pour appeler à un cessez-le-feu en Palestine.

 

Rania Faroug était la maîtresse de cérémonie lors de la vigile du 4 novembre à Charlottetown.

 

Bayan Abbassi, quelques minutes après la vigile.  Native de la Palestine, elle confirme que plusieurs membres de la famille de son mari ont été tués et que sa famille à elle est en danger à chaque minute. 

 

Un rappel que «Ceci» n’a pas commencé le 7 octobre, mais plutôt, il y a 75 ans. 

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  • Date de création 6 novembre, 2023
  • Dernière mise à jour 6 novembre, 2023
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