La santé en français passe par l’offre active et les données

«Le nouveau règlement sur l’offre active [de la Loi sur les services en français] a donné une légitimité à notre formation sur l’offre active», mentionne la directrice générale du Réseau du mieux-être francophone du Nord de l’Ontario (RMEFNO), Diane Quintas, lors de leur assemblée générale annuelle le 31 mai. Cet aspect reste une des activités les plus visibles du Réseau, mais n’est pas la seule.

_______________________

Julien Cayouette

IJL – Réseau.Presse – Le Voyageur

 

«Le nouveau règlement sur l’offre active [de la Loi sur les services en français] a donné une légitimité à notre formation sur l’offre active», mentionne la directrice générale du Réseau du mieux-être francophone du Nord de l’Ontario (RMEFNO), Diane Quintas, lors de leur assemblée générale annuelle le 31 mai. Cet aspect reste une des activités les plus visibles du Réseau, mais n’est pas la seule.

La formation en ligne sur l’offre active créée par le RMEFNO roule à plein régime. Selon le rapport annuel 2022-2023, 1591 personnes ont reçu leur certificat de formation, pour un total de 3316 depuis son déploiement en 2018. De plus, 88 % des utilisateurs suivent la formation en anglais. 

Les modules pour les soins de longue durée et d’immigration ont été lancés au cours de l’année et ont été suivis par 68 et 108 personnes respectivement. Le nombre de fournisseurs qui rendent la formation obligatoire est également en constante croissance.

L’exportation de la plateforme fonctionne également, avec des versions adaptées pour la Saskatchewan, le Yukon, les Territoires du Nord-Ouest, Terre-Neuve-et-Labrador, le Nunavut et l’Ile-du-Prince-Édouard déployées ou à divers stades de développement.

Pendant l’assemblée, Mme Quintas a lancé avec un sourire en coin au président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), Fabien Hébert, présent pour l’évènement : «M. Hébert, quand vous allez parler au [ministère des Affaires francophones de l’Ontario], vous leur direz qu’ils n’ont pas besoin de créer de nouveaux outils pour apprendre c’est quoi l’offre active, on a une formation qui a fait ses preuves.»

Ce à quoi M. Hébert a répondu : «Vous ne devinerez jamais ce que je viens de dire [au directeur général] Peter Hominuk. Exactement ça. Le message est passé.»

À la recherche de données

Le manque de données sur la santé des francophones en milieu minoritaire est décrié depuis quelques années. Dans sa planification stratégique 2022-2027, le RMEFNO a décidé de faire de cette question une de ses quatre priorités.

«Parce que les francophones ne sont pas identifiés quand ils entrent dans le système de santé, c’est difficile de savoir s’ils sont en meilleur ou en pire santé, est-ce qu’ils ont un accès différent, etc.?», explique Mme Quintas en entrevue avec Le Voyageur.

L’identification linguistique sur la carte santé ontarienne a été mentionnée par Fabien Hébert et Mme Quintas comme une demande faite il y a 10 ans, acceptée à l’unanimité par le parlement, mais qui tarde à être mise en place. Vraisemblablement en raison de limites dues à des systèmes informatiques vieillissants.

Pouvoir identifier les patients francophones rapidement assurerait un jumelage rapide avec du personnel bilingue. Avoir plus de données permettrait de faire plus d’études et de recouper une panoplie d’informations sur la santé des francophones. «On veut ces données-là pour supporter les histoires de patients que l’on entend sur le terrain», insiste Mme Quintas.

Les autres priorités du Réseau sont de conseiller et d’accompagner le système de santé régionale dans le développement de services de santé en français; élaborer, piloter et évaluer les progrès de projets de démonstration à l’appui de leurs priorités stratégiques; coordonner stratégiquement l’engagement et la mobilisation des partenaires de la francophonie et de collaborateurs du système de santé.

Gros mercis

Le RMEFNO a reconnu trois apports importants à la santé en français de la région pour une 7e année lors de son assemblée générale annuelle. 

Le prix pour un fournisseur de service de santé a été remis aux Services de santé de Chapleau Health Services pour son intégration et son offre de services en français. L’organisation inclut un hôpital, un foyer de soins de longue durée, un programme de santé mentale et de dépendance, un complexe d’appartements pour personnes âgées, des services de soutien à domicile et en milieu communautaire, un centre médical à Chapleau et un poste de soins infirmiers à Foleyet. 

La reconnaissance pour l’engagement communautaire envers la francophonie a été remise à l’Université de Hearst pour le développement du diplôme d’études supérieures en psychothérapie. 

Finalement, la reconnaissance pour un groupe de bénévoles ou un·une engagé·e a été remise à Nicole Beaudry. Cette infirmière à la retraite continue à donner de son temps à une multitude d’organismes et de causes qui ont les services de santé en français à cœur.

— 30 —

Julien/AGA RMEFNO/AGA RMEFNO-Reconnaissance santé Chapleau.JPG

Dawn Morrissette des Services de santé de Chapleau Health Services et Diane Quintas. — Photos : Julien Cayouette

Julien/AGA RMEFNO/AGA RMEFNO-Reconnaissance Université de Hearst.JPG

Le recteur de l’Université de Hearst, Luc Bussières, était présent pour recevoir la reconnaissance du RMEFNO des mains de Diane Quintas. 

Julien/AGA RMEFNO/AGA RMEFNO-Reconnaissance Nicole Beaudry.JPG

Nicole Beaudry a reçu la reconnaissance pour un groupe de bénévoles ou un·une engagé·e des mains de Diane Quintas.

  • Nombre de fichiers 6
  • Date de création 7 juin, 2023
  • Dernière mise à jour 7 juin, 2023
error: Contenu protégé, veuillez télécharger l\'article