La mission des élèves de l'école Grande-Digue pour sauver un papillon

Avec leurs élèves de 2e année, Ginette Bourque et Nicole Cormier ont réalisé un projet pour sauver le papillon monarque. Avec ses ailes orange, noires et blanches si caractéristiques, cet insecte est l’un des plus reconnaissables de son espèce. Hélas, il est en danger. Au cours des dernières années, il a perdu 80% de sa population.

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Damien Dauphin

IJL – Réseau.Presse – Le Moniteur Acadien

 

 

 

« Tout a commencé l’été dernier quand j’ai visité un kiosque du Groupe de développement durable du Pays de Cocagne. Notre partenaire communautaire Louis-Émile Cormier nous a donné quelques chenilles afin que nos élèves puissent apprendre à connaître le cycle de vie du papillon », mentionne Mme Bourque.

Ainsi naquit le projet « Mission Monarque ». Afin de participer à la conservation de l’espèce, les élèves ont décidé eux-mêmes des étapes du projet. Les enfants ont fait germer des graines d’asclépiade, une plante vivace essentielle à la survie du papillon monarque.

Jeudi et samedi derniers, ils ont offert les plantes au public afin de sensibiliser la communauté à leur initiative écologique. Plus de 6000 plantes ont été ainsi distribuées gratuitement. Des institutions comme le Pays de la Sagouine et le Parc Kouchibouguac en ont reçu aussi.

« M. Cormier est ému de voir la retombée du projet du groupe de développement durable, et est heureux de voir que la nouvelle génération de jeunes veut faire un effort pour aider la cause environnementale, ajoute Mme Bourque. Il vient régulièrement à l'école et est tellement fier des jeunes. Sa contribution a été une grande richesse pour nous. »

L’initiative a reçu l’appui des Labos créatifs, qui ont financé la serre, ainsi que de Place aux compétences pour l’apport des pots et de la terre. Les deux enseignantes témoignent que, sans l'aide de la communauté, il leur serait difficile d’amener leurs élèves à réaliser un projet de cette ampleur qui se veut au service de la collectivité et des générations futures.

D’autres écoles sont venues chercher un plateau de plantes pour créer un jardin d’asclépiades sur leur terrain. Quant aux élèves, ils communiqueront prochainement avec d’autres classes par vidéoconférence pour expliquer à leurs pairs comment bien les planter et à quel point ces plantes sont importantes pour la survie de ce magnifique papillon. Mesdames Bourque et Cormier sont enchantées de constater que leur projet va essaimer dans d’autres communautés.

 

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Un papillon marathonien

Le papillon monarque est qualifié de marathonien par le Fonds mondial pour la nature (WWF) car, chaque automne, il quitte le Canada pour effectuer un long périple de de 4000 à 5000 kilomètres pour aller hiverner dans les montagnes du Mexique.

Si l’asclépiade est très importante pour lui, c’est parce qu’elle constitue en quelque sorte sa maison. Lorsque ces papillons reviennent chez nous en juin, les femelles pondent sur cette plante-hôte. Leurs chenilles émergent entre trois et douze jours après la ponte, et se nourrissent des feuilles d’asclépiade pendant deux semaines.

Après avoir mué cinq fois, la chenille se suspend sous une feuille pour se transformer en chrysalide verte. Cette deuxième gestation dure elle aussi deux semaines au bout desquelles un beau papillon sort de sa chrysalide pour déployer ses ailes. - DD

 

 

 

 

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Photos

 

Titre : Monarque 1

Légende : Un groupe d’élèves avec leurs plants d’asclépiades

Crédit : Gracieuseté

Titre : Monarque 2

Légende : La distribution gratuite des plans à l’école Grande-Digue.

Crédit : Gracieuseté

 

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  • Date de création 16 juin, 2022
  • Dernière mise à jour 16 juin, 2022
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