La Journée d'accueil des nouveaux arrivants : une occasion d'intégration riche en activités

Le 25 novembre, Francophonie Albertaine Plurielle (FRAP) a organisé son cinquième rassemblement à La Cité francophone afin de présenter aux nouveaux arrivants les organismes communautaires locaux, de faciliter leur établissement et de célébrer la diversité.

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Aidan Macpherson – Journaliste

IJL-RÉSEAU.PRESSE-LE FRANCO

Selon Adon Assepo, agent de liaison communautaire à la FRAP, la Journée d'accueil des nouveaux arrivants (JANA) est «une journée pendant laquelle la FRAP et [ses] partenaires accueillent tous les nouveaux arrivants francophones» à Edmonton et «une occasion pour [les immigrants] de découvrir tous les services qui existent [...] au sein de la communauté». Adon Assepo, en tant qu’organisateur principal de l'événement, est ravi d'y voir «des familles, parents et enfants» en grand nombre. «Nous sommes à plus de 300 personnes!»

Les participants se mêlent aux 23 organismes partenaires qui présentent leurs services d'intégration. Parmi eux, on y retrouve cinq associations ethnoculturelles, des conseillers en employabilité, plusieurs organismes sans but lucratif et un établissement bancaire partenaire de la FRAP qui propose des services financiers aux Néo-Canadiens.

Si certains participants viennent d’arriver, d'autres sont installés depuis un an. Adon Assepo explique que l'activité inclut «tous les nouveaux arrivants» qui sont inscrits à la FRAP au lendemain de la JANA de l'année dernière. Mais les portes sont aussi ouvertes à toutes les personnes qui «ne sont pas passées à la FRAP», mais qui désirent se renseigner sur les services offerts. Raison pour laquelle la FRAP tient elle-même un kiosque d'information sur place pour faire connaître ses propres initiatives.

Un sentiment d'appartenance cultivé par l'implication communautaire

Valentin Akando, président de l'Association des Béninois d'Edmonton (ABE), occupe un kiosque avec son fils Exaucé et le vice-président de l'organisme, Didier C. Grétie. Il dit vouloir «partager [sa] solidarité» avec ses compatriotes nouvellement arrivés, «les orienter [et] les assister en leurs besoins de tous genres».

Il a exposé certains objets traditionnels béninois. On y découvre, par exemple, deux tambours faits de bois et de peau, une sculpture en forme du Bénin et un célèbre jeu stratégique d’adji qui est joué avec des cailloux. Une belle façon de se familiariser avec ce pays inconnu pour une partie de la communauté.

La JANA permet à l'ABE, comme à tous les organismes ethnoculturels présents à l'événement, d'inscrire les gens dans leurs propres programmes. Pendant la saison de Noël, précise Valentin Akando, la communauté béninoise organise une «fête de fin d'année» pour «distribuer des cadeaux aux enfants» dans un geste d'inclusion et de solidarité.

Valentin Akando, conscient des difficultés auxquelles les nouveaux arrivants font face, estime que «le gros défi est le défi de la langue[...], surtout pour trouver du travail». Une barrière qui nécessite «du temps pour s'adapter» et pour apprendre l’anglais afin d’être fonctionnel dans la société albertaine.

«Même pour louer une maison, c'est assez difficile», ajoute-t-il. «Quand ils [les immigrants] arrivent ici, il faudrait qu'ils se retrouvent dans les communautés francophones qui puissent les accompagner» dans leurs démarches. Un rôle de catalyseur que les organismes devraient, semble-t-il, prendre en charge, notamment grâce à cette journée.

Un événement apprécié par les participants

El-Hassan Kharfi et sa femme, Aïcha Aidali, sont arrivés de Casablanca, au Maroc, le 7 septembre dernier et ont apprécié ce moment de communion. D'après El-Hassan, leurs objectifs étaient de «faire connaissance avec des gens de la communauté et d'avoir une petite idée sur comment ça se passe ici», tout en prenant en considération tous les organismes présents à l’événement.

Durant la soirée, ils étaient également heureux de se plonger dans l’atmosphère chaleureuse proposée par l’ethno-concert interprété par de nombreux artistes de la diversité. Parmi ceux-ci, l’ensemble vocal camerounais Les voix du Musango a interprété une chanson sur la paix en langue duala, alors que l'ensemble tunisien Chawacheen a partagé sa musique du Maghreb avec l’auditoire. Violon, luth, tambours et chœurs ont sublimé l’ambiance déjà très conviviale.

Si la FRAP célèbre la réussite de cette cinquième édition, son travail d'accueil et d'intégration des nouveaux arrivants francophones continue à longueur d’année, tout en comptant sur la solidarité de ses partenaires de la communauté afin de renforcer cette mission d'inclusion qui est aussi la leur.

  • Nombre de fichiers 8
  • Date de création 9 décembre, 2023
  • Dernière mise à jour 8 décembre, 2023
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