La jeunesse dans nos conseils municipaux

Le congrès annuel de l’Association des municipalités francophones de l’Ontario avait lieu à Kapuskasing pour la première fois en présentiel depuis 2019. Pour les organisateurs, ce congrès était différent des autres grâce à la diversité qui était offerte dans leurs ateliers et, en général, ils sont satisfaits de la participation.

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Renée-Pier Fontaine

IJL – Réseau.Presse – Journal Le Nord

 

« L’AFMO est à se redéfinir, puis c’est comme une relance si on veut, à cause des difficultés financières quand même assez importantes que nous avons rencontrées en 2020. Nous avons réussi à les rétablir depuis et c’est pour cela que nous voulions que notre premier congrès après la pandémie ait un cachet spécial. Le thème est Ensemble, visons la parité, la diversité et l’inclusion en politique municipale » explique Nicole Fortier Levesque, présidente sortante de l’AFMO.

 

Participation et recrutement

 

Parmi les municipalités qui se sont déplacées, on retrouvait Clarence-Rockland, Warren, Timmins, Hearst, Opasatika, Val Rita-Harty, Kapuskasing, Moonbeam, Fauquier-Strickland, Cochrane et Lakeshore au sud de la province.

 

L’AFMO compte 29 municipalités membres, mais désire en recruter davantage. « Un de nos objectifs est d’aller chercher de nouveaux membres et aussi, d’aller chercher des membres qui l’ont déjà été. On remarque que ce sont toujours les mêmes municipalités qui renouvèlent leur adhésion et nous avons de la difficulté à en recruter de nouvelles », indique Mme Fortier Levesque. Elle veut aussi faire découvrir les services à toutes les municipalités ontariennes, qu’elles desservent une population francophone ou non. « La pandémie a affecté beaucoup les municipalités, puis parce qu’elles ont été affectées il y en a qui ont choisi de ne pas renouveler leur adhésion. Si on prend Toronto, par exemple, il y avait 44 élus qui siégeaient au conseil municipal et ils sont maintenant 26 conseillers depuis 2018 suite aux restrictions que le gouvernement de Doug Ford a imposées. Depuis ce temps-là, ils sont plus membres de l’AFMO par manque de temps de la part d’élus qui ont la même charge de travail, mais moins de personnes pour l’accomplir. Malheureusement, c’est l’AFMO qui a écopé », dit-elle.

 

Initier la jeunesse à la politique municipale

 

La liste d’invités à la conférence sur la jeunesse au sein des conseils municipaux comprenait la conseillère de Lakeshore, Kelsey Santarossa ; la mairesse de Timmins, Michelle Boileau ; la conseillère municipale de Kapuskasing, Mélanie Breton ; et le directeur général du Centre des Loisirs de Kapuskasing, Dènik Dorval. Le mandat de Dènik était d’exposer un point de vue communautaire provenant de l’extérieur des cocus municipaux.

 

Tous ont parlé de leur parcours et de comment ils se sont impliqués dans la communauté dès un jeune âge, que ce soit en participant à des comités jeunesse ou bien en organisant des projets pour les jeunes de leur municipalité. Le fil conducteur : le désir de s’impliquer dans le communautaire. L’animatrice de la conférence, Guylaine Scherer, leur posait ensuite des questions en lien avec la jeunesse et avec la politique municipale. Ensemble, ils partageaient leurs points de vue, leurs projets et la vision que leur municipalité a envers l’inclusion de la jeunesse au sein des comités.

 

Certaines communautés ontariennes ont déjà implanté un conseil jeunesse qui siège au conseil municipal. Ces personnes n’ont pas le droit de voter, mais participent aux discussions et restent informées de ce qui se passe dans la communauté. Parfois même, ça les incite à se présenter comme conseiller à l’âge adulte. Mme Santarossa en est un bon exemple. Impliquée dans des comités communautaires à l’adolescence, à son retour des études elle a tristement appris que le comité jeunesse n’avait pas poursuivi ses activités. Lorsqu’on l’a approchée pour se présenter aux élections municipales de 2018, elle a accepté et elle est élue depuis.

 

Pour Michelle Boileau, la mairesse de Timmins, c’est très important qu’il y ait de la diversité autour de la table, ce qui inclut la jeunesse. La ville a même un comité qui se consacre seulement à la cause de la prochaine génération pour répondre aux lacunes qui pourraient y avoir dans la municipalité. Elle souligne l’importance d’informer les jeunes des décisions qui sont prises puisque celles-ci auront une influence sur leur vie également.

 

Mme Breton souligne que l’exode des jeunes est de moins en moins prononcé, les jeunes reviennent souvent s’installer dans le Nord une fois leurs études complétées et surtout lorsque vient le temps de fonder une famille. « La variété de cours offerts au Collège Boréal et à l’Université de Hearst permet aussi à des jeunes de rester à la maison pour faire leurs études et économiser sur les couts reliés au logement, etc. »

 

Pour la Ville de Hearst, M. Sigouin affirme que le conseil a discuté à plusieurs reprises de l’implication des jeunes dans la politique municipale, mais pour le moment l’intérêt de la jeunesse ne s’est pas encore manifesté. Selon lui, la porte reste ouverte et il a aimé les concepts que d’autres municipalités ont instaurés au sein de leur conseil.

 

Élections

 

Dimanche, les membres de l’AFMO ont élu Michelle Boileau pour succéder à Nicole Fortier Levesque à la présidence. Une annonce médiatique est à venir de la part de l’organisme et Mme Boileau désire attendre avant de commenter.

 

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Photos :

 

La Jeunesse dans nos conseils municipaux

 

Légendes

Photo 1 : L’auditorium était décoré aux couleurs des franco-ontariens

Crédits : Renée-Pier Fontaine

 

Photo 2 : de gauche à droite : Guylaine Scherer, Dènik Dorval, Kelsey Santarossa, Michelle Boileau et Mélanie Breton.

Crédits : Renée-Pier Fontaine

 

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  • Date de création 29 septembre, 2023
  • Dernière mise à jour 2 octobre, 2023
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