La jeunesse calgarienne récompensée par La Fondation franco-albertaine

Le 22 novembre dernier, des membres du Conseil scolaire Francosud, des étudiants et des figures marquantes de la francophonie albertaine se sont réunis dans la bibliothèque de l’école Sainte-Marguerite-Bourgeoys (SMB), à Calgary, à l’occasion d’une cérémonie de remise de chèques organisée par La Fondation franco-albertaine. En cette semaine du Francothon, l’occasion était parfaite pour rendre hommage aux donateurs qui, par leur générosité, permettent d’encourager de nombreuses causes, dont celle de l’éducation francophone.

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Gabrielle Audet-Michaud

IJL-RÉSEAU.PRESSE-LE FRANCO

«On peut seulement offrir des bourses si on reçoit des dons», souligne la membre du conseil d’administration de La Fondation franco-albertaine Marie-Claude Cholette sur un ton empreint d’humilité. Elle ne laisse planer aucun doute : La Fondation franco-albertaine doit continuer à se faire connaître pour assurer la pérennité de ses activités.

En tout, ce sont 124 fonds de dotation auxquels la communauté francophone est appelée à contribuer à tout moment de l’année et particulièrement dans le cadre du Francothon.

Neuf de ces fonds et sous-fonds de dotation étaient mis à l’honneur lors de la cérémonie de remise de chèques qui a réuni près d’une trentaine de personnes. Ces fonds ont permis à des élèves, des étudiants, des enseignants et des directions d’école représentant leur établissement de repartir avec des bourses et des dons de montants variables. Or, Marie-Claude Cholette le rappelle, «chaque dollar fait la différence dans le contexte économique actuel», surtout pour les plus jeunes «qui ont des dépenses importantes» et de faibles revenus.

Des récipiendaires inspirants

C’est justement ce qu’a expliqué Cécilia Bernier, une étudiante de troisième année en sciences biologiques et en psychologie au Campus Saint-Jean. Elle s’est servie de sa bourse de finissante de SMB en 2020 pour s’acquitter d’une partie de sa scolarité postsecondaire. «Ç’a été un petit coussin en arrivant à l’université», a-t-elle précisé lors de la cérémonie.

Même son de cloche du côté des sœurs Caplan, toutes deux récipiendaires de la bourse André-Boudreau (875$). Léa est une étudiante à la maîtrise. Celle qui espère devenir docteure et offrir ses services à la communauté francophone explique que sa bourse l’aidera «à payer [son] cours de statistique». Louise, qui étudie de son côté en médecine vétérinaire, renchérit en précisant qu’en raison de ces frais de scolarité élevés, «vraiment tout [montant d’argent] aide».

L’ancienne sénatrice et doyenne du Campus Saint-Jean, l’honorable Claudette Tardif, a pris soin de témoigner de sa fierté de compter parmi les récipiendaires «plusieurs jeunes femmes inspirantes» ayant de grandes ambitions. La figure emblématique de la francophonie albertaine a aussi salué l’effort du reste du corps étudiant, «c’est valorisant pour [eux] de voir que leurs succès sont reconnus. Ils deviennent aussi des modèles de leadership pour le reste de la communauté francophone».

Dernier tour de piste pour le Bureau de visibilité de Calgary

Notons l’importante contribution du Bureau de visibilité de Calgary (BVC) qui, après avoir dédié une dizaine d’années à la promotion et au rayonnement de la francophonie calgarienne, tire aujourd’hui sa révérence. Cependant, l’organisme conclut son parcours avec un dernier geste de grande importance en valorisant la jeunesse francophone de Calgary.

Le BVC a annoncé que son fonds de 22 760$ sera transféré aux écoles Sainte-Marguerite-Bourgeoys et de la Rose sauvage par l’entremise de La Fondation franco-albertaine. Cet argent sera d’abord injecté au fonds des finissants des deux établissements et, éventuellement, distribué en bourses à des élèves de 12e année.

«Comme le BVC a toujours été une histoire calgarienne et que l’on voulait appuyer l’éducation en français, ça faisait plein de bon sens de remettre le fonds de Suzanne aux finissants des deux écoles», explique le vice-président du BVC, Dany Côté, dans une entrevue.

Ce montant remis par le vice-président du BVC et sa présidente Suzanne de Courville Nicol contient un peu de l’esprit de leur bon ami Roger Lalonde, décédé en 2011. «Roger a été un autre pionnier de la francophonie à Calgary. C’était vraiment une personne fantastique», note Dany Côté, avec émotion.

Le BVC avait jumelé son fonds à celui du Club Inter de Roger Lalonde, à l’époque où Jocelyne Wandler en était la présidente. «C’était donc important [d’honorer] l’ambition et les valeurs de Roger en redistribuant [cet argent]. On voulait laisser notre trace pour encourager les jeunes qui vont poursuivre leurs études supérieures en français parce que c’était ses valeurs, à lui», conclut-il.

Au total, lors de cette belle soirée, ce sont 35 453$ qui ont été distribués par La Fondation franco-albertaine.

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  • Date de création 14 décembre, 2022
  • Dernière mise à jour 14 décembre, 2022
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