«La haine nous affecte à tous les niveaux»

«La haine, à Hamilton, nous affecte à tous les niveaux. Si je pouvais changer une seule chose, ce serait la plus importante pour moi», a affirmé l'adjointe municipale et activiste Pascale Marchand dans son allocution lors du dîner-réseautage francophone organisé par l’ACFO Régionale Hamilton.

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Nathalie Dufour Séguin

IJL – Réseau.Presse – l-express.ca

 

 

 

«Il faut parler de la haine, surtout auprès des personnes noires, autochtones et même auprès de la communauté juive qui reçoit encore beaucoup de haine. En 2023, c’est incroyable que ces situations soient encore présentes.»

Activiste depuis son plus jeune âge

Arrivée de Trois-Rivières à Hamilton avec sa famille lorsqu’elle avait 7 ans, Pascale Marchand a grandi à Hamilton et y a fait la majorité de ses études dans les écoles élémentaires et secondaires francophones.

Diplômée en journalisme de l'Université Ryerson (rebaptisée Toronto Metropolitan University), elle a travaillé à la télévision à North Bay, ainsi qu’à Air Canada et au ministère fédéral des Transports. Elle a pratiqué le soccer, l’alpinisme, l’aviron et encore beaucoup le cyclisme.

Activiste dès son jeune âge, elle manifestait déjà avec sa mère pour sécuriser l’éducation en français au début des années 90.

«Je suis une femme privilégiée», affirme Pascale Marchand, «il est important pour moi de contribuer. Quand on a la capacité d’améliorer le sort des autres, il faut faire quelque chose.»

Passionnée de francophonie et de justice sociale

«Depuis qu’elle a gradué de l’université, Pascale est dédiée à la francophonie dans la ville en plus d’être défenseure de la justice sociale et de l’environnement», confiait Natasha Bérubé, qui partage une amitié de plus de 25 ans avec la conférencière.

«Chaque fois que je revois Pascale, ça me rappelle comment il est important pour moi et ma famille de préserver notre français et elle me donne l’énergie de faire les efforts nécessaires pour le garder.»

Pascale Marchand porte plusieurs chapeaux et n’hésite pas à s’impliquer davantage dans sa communauté à Hamilton.

En plus de son poste d’adjointe de circonscription pour le 4e arrondissement, Mme Marchand est impliquée au comité pour les services en français de la clinique juridique, ainsi que le comité consultatif de la ville pour l’égalité des femmes et des genres. Elle fait du bénévolat pour le service de santé communautaire ainsi que pour le Centre francophone.

«J’en fais beaucoup, mais c’est parce que ce sont des choses qui me tiennent à cœur et qui sont importantes», dit-elle.

Dans la course aux dernières élections municipales

Pascale Marchand s’est présentée comme conseillère municipale dans le 4e arrondissement aux élections du 24 octobre 2022. «Lors de ma campagne, j’ai pu faire le lien entre les enjeux municipaux et la francophonie ici à Hamilton», évoque-t-elle.

«J’aime travailler dans la communauté pour améliorer le sort des autres.» Selon elle, les gens étaient heureux de voir qu’une francophone se présentait aux élections et d’avoir peut-être quelqu’un de francophone à l’hôtel de ville, quelqu’un qui peut comprendre au moins l’un de leurs enjeux.

Durant les élections, il y a eu de la controverse sur la levée du drapeau franco-ontarien à l’hôtel de ville. «Depuis, de mon bureau je garde un œil sur le drapeau pour m’assurer qu’il ne bougera plus jamais», dit-elle avec un sourire.

Embauchée par celui qui l’a défaite

Tammy Hwang, qui s’est présentée contre elle aux élections et qui a gagné, a aimé son travail pendant la campagne électorale et lui a offert le poste d’adjointe à la circonscription.

Le travail de Pascal Marchand consiste entre autres à appuyer le développement des politiques, la francophonie et l’environnement.

«Je fais mon possible pour introduire les services en français au municipal.» Son bureau offre maintenant une infolettre bilingue et son site web sera bientôt bilingue.

Comment bâtir le Hamilton de l’avenir?

Selon Mme Marchand, le nouveau Conseil municipal a la justice sociale à cœur. Elle se dit confiante qu’on sera capable de faire de grandes améliorations dans la ville. «Il y a beaucoup de possibilités à Hamilton et on est créatif.»

Elle ajoute qu’il y a plusieurs comités consultatifs à la ville, mais qu’il n’en existe aucun pour la francophonie, comme à Toronto. «On ne fait pas partie du dialogue. Il faut pousser constamment pour rappeler aux gens que nous existons au niveau municipal. Ça prend de l’énergie pour toujours se battre à essayer d’obtenir des services en français.»

«Nous sommes très bien organisés ici à Hamilton. Il y’a le Centre de santé communautaire, l’ACFO, le Centre francophone, l’Entité 2... Tout le monde a sa spécialité et travaillent bien ensemble.»

Un nouveau comité consultatif pour parler des enjeux francophones, ce serait un bon départ, selon elle. «Il suffirait que tous se mobilisent et il semble y avoir de l’appétit pour ça», conclut-elle.

 

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Photos

 

Titre : Haine1

Légende : La conférencière Pascale Marchand et l'animateur de TFO Rudy Chabannes au déjeuner causerie de l'ACFO régionale de Hamilton.

Crédit : Nathalie Dufour-Séguin

 

Titre : Haine2

Légende : La conférencière Pascale Marchand et l'animateur de TFO Rudy Chabannes au déjeuner causerie de l'ACFO régionale de Hamilton.

Crédit : Nathalie Dufour-Séguin

 

 

Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=cdV8mYLyujg

  • Nombre de fichiers 3
  • Date de création 5 mars, 2023
  • Dernière mise à jour 5 mars, 2023
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