La forgeronne de l’UOF Dyane Adam tire sa révérence

ÉMILIE PELLETIER

Initiative de journalisme local — Le Droit

Dyane Adam, qui a veillé à la concrétisation de l’Université de l’Ontario français (UOF), de ses premiers balbutiements à la graduation de sa première cohorte de diplômés, verra son dernier mandat prendre fin, ce jeudi.

Le mandat de Dyane Adam en tant que présidente du Conseil de gouvernance de l’UOF a pris fin le 23 juin, et son rôle comme membre externe du Conseil se conclura le 30 juin.

Le Conseil de gouvernance de l'UOF applaudit le «legs indéniable d'une leader visionnaire et rassembleuse».

Véritable pilier de la francophonie ontarienne, Dyane Adam a veillé, au cours des six dernières années, à la création de cet établissement postsecondaire «par et pour» les francophones.

Cette institution, située au premier étage d'une haute tour à condos du centre-ville de Toronto, a fait face à beaucoup d'adversité au fil des ans. 

À LIRE AUSSI: Université de l’Ontario français : Dyane Adam ne jette pas l’éponge

À LIRE AUSSI: Petites cohortes à l’UOF: le recteur prône la patience

«Nos échanges fructueux quant à l’avenir florissant de notre université me manqueront», a souligné le recteur Pierre Ouellette, dans un communiqué.

Ce dernier a aussi noté que le «sourire» et la «joie de vivre» de Mme Adam son «contagieux», ajoutant que jusqu’à la fin, elle «mobilisait et encourageait ainsi tous les membres du personnel».

C’est Jacques Naud qui prendra le relais de la présidence. Il a été élu par le Conseil, jeudi dernier.

Nommée par la province à la présidence du Conseil de planification pour une université de langue française en septembre 2016, Mme Adam a ensuite assumé la direction de la mise en œuvre et assurait depuis la présidence du Conseil de gouvernance.

Auparavant, Mme Adam avait œuvré comme commissaire aux langues officielles du Canada, soit de 1999 à 2006.

Celle-ci a œuvré comme vice-rectrice adjointe en enseignement et services en français à l’Université Laurentienne et comme directrice du Collège Glendon de l’Université York.

Née à Casselman, Dyane Adam a travaillé, au cours de sa carrière, pour la reconnaissance des droits de la minorité linguistique francophone, de la condition féminine, de la santé et de l’éducation.

Elle a mené une campagne pour conserver la chaîne française de TVO, devenue TFO, et a participé au sauvetage de l’hôpital Montfort.

En 2019, le Conseil scolaire Viamonde a baptisé une école élémentaire en son nom.

Elle s’est vu décerner des doctorats honorifiques de l’Université McGill, l’Université d’Ottawa, l’Université de Moncton, l’Université Saint-Paul, l’Université Laurentienne et du Collège Boréal.

Elle a aussi été nommée Membre de l’Ordre du Canada, Chevalier de l’Ordre de la Pléiade de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie et Chevalier de l’Ordre des Palmes académiques de la République française.

 

  • Nombre de fichiers 1
  • Date de création 28 juin, 2022
  • Dernière mise à jour 28 juin, 2022
error: Contenu protégé, veuillez télécharger l\'article