La CSLF consulte sur les changements à apporter aux zones scolaires

La Commission scolaire de langue française a entrepris, au début de la semaine dernière, une série de quatre consultations sur les changements aux zones scolaires de ses six écoles.  La CSLF avertit : la carte présentée au public et aux parents n’est pas finale.  Les limites sont là uniquement pour la discussion.  Tous les commentaires sont pris en compte et seront considérés dans la rédaction du rapport final qui est attendu au plus tard en février 2024. 

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Jacinthe Laforest

IJL – Réseau.Presse – La Voix acadienne - Atlantique

 

 

 

Après s’être rendus à l’École La-Belle-Cloche à Rollo-Bay le mardi 24 octobre, c’est à l’École-sur-Mer, à Summerside, que les dirigeants de la Commission scolaire de langue française ont tenu la seconde rencontre de consultation sur les changements à apporter aux zones scolaires de cette école ainsi que de celles de l’École Évangéline.

Comme on peut s’y attendre, ce sont surtout les familles qui sont sur les frontières, près des frontières, ou qui bénéficient déjà d’exceptions ou de dérogations, qui se sont rendues à cette rencontre.

Jill LeBlanc et son mari Hugo sont tous deux natifs de l’extérieur de l’Île.  Travaillant tous deux à Summerside, ils considèrent que cette ville est leur communauté.  Mais ils vivent dans la zone de l’École Saint-Augustin.  Du moins, c’était le cas.  Si les changements proposés pour leur emplacement sont adoptés, ils se retrouveront dans la zone de l’École-sur-Mer (ÉSM).  «Vous allez perdre votre dérogation, parce que vous n’en aurez plus besoin.  Et vous aurez le transport», a affirmé Bruce Joshua, directeur adjoint de la CSLF, aux deux parents inquiets.

Jill LeBlanc s’inquiète particulièrement de la rigidité des politiques alors que, pour elle, on devrait tout faire pour inclure le plus de familles possible, en leur permettant de fréquenter l’école de la communauté à laquelle elles s’identifient.  «Je sais que c’est difficile.  Je sais que les commissaires ont de grosses décisions à prendre.  Je sais tout ça.  Mais je vous demande de penser à l’inclusion dans vos décisions.  On est 1 200, on ne peut pas se permettre d’exclure des familles en étant trop rigides dans l’application de politiques», dit la mère de famille et enseignante.

En général, les changements suggérés pour la zone de l’ÉSM touchent l’École Évangéline, l’École Saint-Augustin (ÉSA) et même l’École François-Buote (ÉFB), ne serait-ce que parce que les élèves de l’ÉSA font leur secondaire à l’ÉFB.

Une autre famille présente à la consultation habite dans une de ces zones frontalières.  «Nous sommes beaucoup plus proches de l’École-sur-Mer que de l’École François-Buote, surtout lorsqu’on prend en considération le temps passé dans le trafic.  Si on nous oblige à aller à l’ÉFB, je vais plutôt opter pour un des programmes d’immersion plus près de chez nous», a dit cette mère de famille, reprenant une affirmation semblable à celle faite plus tôt dans la rencontre par Jill LeBlanc.

La section de Saint-Nicholas est aussi problématique.  Francine Gallant y habite avec ses deux enfants, qui sont à l’ÉSM depuis le début et qui veulent continuer à y aller, même si pour cela, ils quittent la maison à 7 h le matin et reviennent après 16 h.  «S’ils allaient à Évangéline, ils pourraient dormir plus longtemps le matin, mais ils veulent continuer à l’ÉSM».  Pour Francine Gallant et sa famille, une clause grand-père pourrait être la solution jusqu’à la fin des études des enfants.

Pourquoi faire des changements ? 

Brad Samson, directeur des services administratifs et financiers à la CSLF, a expliqué que l’exercice de révision des zones se fait dans le but de maximiser les ressources, les immeubles scolaires et leurs capacités, ainsi que les routes d’autobus, pour éviter, entre autres, que deux autobus fassent la même route, ce qui se produit lorsque les divisions se trouvent le long des lignes jaunes au centre d’une route.

Les zones de la CSLF sont très grandes, car il n’y a que six écoles.  Une solution ne serait-elle pas de construire une ou deux écoles de plus?  Interrogé sur cette possibilité, Brad Samson a avoué qu’il y pensait.  «Ce n’est pas dans les plans immédiats, car nous avons le financement pour un nouvel agrandissement à François-Buote.  La plupart de nos écoles ont atteint ou sont en voie d’atteindre leur capacité.»

Il est réaliste de penser que ce nouvel agrandissement à l’ÉFB sera le dernier que ce terrain pourra accommoder, étant coincé de part et d’autre.

Le document de réflexion, qui est accessible sur le site Web de la CSLF, inclut un certain nombre de considérations que les gens auraient intérêt à consulter.  L’ajout de nouvelles écoles fait partie de ces considérations, et la possibilité de répartir les élèves qui quittent l’ÉSA entre deux écoles secondaires : l’ÉSM à l’ouest et l’ÉFB à l’est, pour entreprendre leur secondaire.

La prochaine rencontre de consultation aura lieu le 2 novembre au Centre acadien de Prince-Ouest et la suivante, le 7 novembre à l’École François-Buote, pour l’École François-Buote et l’École Saint-Augustin.

Les gens peuvent envoyer leurs commentaires et questions à [email protected].

 

 

 

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Photos

 

Brad Samson, directeur des services administratifs et financiers de la CSLF, explique les nouvelles frontières proposées aux fins de discussions.  (Photo : J.L.)

 

Francine Gallant habite à Saint-Nicholas, entre l’École Évangéline et l’École-sur-Mer.  Elle souhaite que ses enfants puissent continuer à aller à l’ÉSM de Summerside. (Photo : J.L.)

 

Jill LeBlanc et son mari Hugo LeBlanc s’identifient à la communauté francophone de Summerside mais selon les zones actuelles, ils habitent dans la zone de l’École Saint-Augustin.  Ils bénéficient d’une dérogation pour que leurs enfants aillent à l’École-sur-Mer. Selon la nouvelle proposition, ils seraient dans la zone de l’ÉSM. (Photo : J.L.)

 

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  • Date de création 1 novembre, 2023
  • Dernière mise à jour 1 novembre, 2023
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