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  • Date de création 8 décembre, 2021
  • Dernière mise à jour 8 décembre, 2021

La Chambre de commerce de Kap fête ses 60 ans

Le 9 décembre, la Chambre de Commerce de Kapuskasing et du district prévoit un évènement de Noël. Ce sera l’occasion de rappeler les 60 ans de l’organisation. D’autres festivités suivront, notamment à l’assemblée générale à la fin mars. 

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Andréanne Joly

IJL – Réseau.Presse – Le Voyageur

 

Les deux évènements concordent avec des anniversaires : le 6 décembre marque le 60e anniversaire du dépôt de la demande d’incorporation de la Chambre de commerce, qui aurait été officiellement constituée le 5 mars 1962. 

Au rang des membres fondateurs, on compte de nombreuses personnes qui ont laissé leur marque sur Kapuskasing : l’ancien maire, entrepreneur et premier président de la Chambre, Emile Turcotte, le député provincial de 1958 à 1981, René Brunelle, le maire de 1971 à 1980 et de 1992 à 1995 et député provincial de 1981 à 1985, René Piché, et les hommes d’affaires Knowles, Guertin, Gizuk, Nadeau et Guénette pour en nommer quelques-uns. 

À ce moment, la Chambre avait déjà recruté une trentaine de membres et veillait à la construction d’un bureau et d’un office de tourisme en rondins, qui s’élève toujours à côté du club de golf, sur la route 11. 

Des enjeux changeants 

D’autres groupes de commerçants avaient précédé cette Chambre de commerce. En 1928, un groupe d’affaires de Kapuskasing aurait rejoint un convoi régional qui s’est rendu en voiture à Toronto, lorsque le Ferguson Highway a rejoint Cobalt. La route rejoindrait jusqu’à Kapuskasing l’année suivante. 

Ce moment rappelle le premier slogan de la Chambre, «Dedicated to the Development of the North», et l’importance qu’ont toujours revêtue les transports — l’état de la route 11 entre Cochrane et Hearst et les services ferroviaires et aériens — pour la petite ville. 

Elle a aussi travaillé pour stimuler le tourisme. Fontaine dans le Cercle, croisière sur la rivière, plusieurs initiatives en ce sens ont vu le jour au fil des décennies. «Nous devons attirer plus d’attractions touristiques dans le Nord», estime encore aujourd’hui la responsable de la Chambre de commerce, Donna Todd. «Nous avons une offre touristique quatre saisons. Nous devons la promouvoir.»

Un cycle COVID

Au fil des années, la Chambre tente de répondre aux besoins de ses membres. «Ce sont définitivement des cycles», admet Donna Todd, soulignant que les 18 derniers mois ont été consacrés à la COVID. «Plusieurs entreprises n’étaient pas prêtes à passer en ligne, pour la vente ou le markéting. Nous les avons aidés.» 

Les restrictions sanitaires auront accentué le besoin des petites entreprises locales d’assurer une présence virtuelle. «La pandémie a forcé les entreprises de Kapuskasing d’étudier la vente en ligne pour compétitionner et continuer à offrir des services», poursuit Kevin Robichaud, qui a rejoint le conseil d’administration de la Chambre il y a environ 3 ans, mais qui en avait assuré la présidence au tournant du millénaire, alors qu’il avait 25 ans. «Ils n’avaient pas le choix. Des gens n’avaient aucune idée quoi faire. La Chambre de commerce a fait des démarches.»

Incidemment, dans les années 1990, l’administrateur avait dû convaincre les autres membres du conseil de créer un site pour la Chambre de commerce. «Ils me disaient : “C’est quoi ça?”», se souvient-il en riant. 

Défis de recrutement

Le recrutement de personnel constitue un autre enjeu de taille pour les entreprises de Kapuskasing, comme dans bien d’autres villes du Nord. «Les entreprises cherchent des employés et tout le monde se démène, des grandes surfaces aux petites entreprises familiales», observe Donna Todd. 

Dans ce dossier, l’immigration semble désormais constituer un point de salut. «Ça, c’est quelque chose que j’ai vu changer dans notre communauté, remarque Kevin Robichaud. Il y a beaucoup plus de gens d’autres pays qui viennent. Ça va être notre relève pour les prochains 25, 30 ans.» 

Selon le courtier d’assurances, Kapuskasing a accueilli une centaine de nouveaux résidents dans les deux dernières années. 

Tant que cette pénurie n’est pas résorbée, «probablement qu’on va retourner à des heures réduites, parce qu’il n’y a pas assez de gens pour travailler», évoque Kevin Robichaud.

S’il le souligne, c’est qu’il a lui-même lutté pour que les entreprises puissent décider de leurs propres heures d’ouverture, dans les années 1990, pour possiblement les augmenter. «C’était les années où Wal-Mart venait d’arriver en ville [avec des heures d’ouverture beaucoup plus souples]. Il y avait une certaine peur que Wal-Mart allait détruire tous les commerces.»

Aux craintes relatives à l’arrivée du Wal-Mart des années 1990, on oppose aujourd’hui les géants de la vente en ligne et les inventaires volumineux. 

«Ça peut être très très difficile pour les petits commerces (de 1 à 10 employés) de continuer à évoluer. Aujourd’hui, il faut de grandes surfaces.» On est loin des petits marchés d’alimentation de quartier ou de village — Kapuskasing en comptait 6 en 1971. 

Une relève audacieuse

Malgré les défis du recrutement de main-d’œuvre et des inventaires imposants, il ne semble pas manquer de relève chez les gens d’affaires, à Kapuskasing. «J’ai été très surpris de voir cette nouvelle génération d’entrepreneurs, c’est beau à voir, livre Kevin Robichaud. Ces gens-là ont différentes visions, très axées sur l’informatique, ils ont de nouvelles idées, on dirait qu’ils ont moins peur des risques.»

Quand il a joint la Chambre de commerce dans les années 1990, il était de cette relève, à travailler aux côtés de piliers de la communauté, comme les MM. Burton, Dubien, Nadon.

Puis, il y a quelques années, ce sont de jeunes entrepreneurs qui ont approché l’homme d’affaires, qui n’a pas 50 ans encore. «Ils m’ont dit qu’ils voulaient avoir des plus vieux et des gens d’expérience. Ça m’a fait sentir plus vieux! Maintenant, je joue un rôle de conseiller», dit-il en riant.

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[Encadrés]

Coup d’œil sur 1971

En 1971, la Chambre de commerce regroupe 230 établissements commerciaux et professionnels, dont :

13 stations-service, 

12 restaurants, 

10 dépanneurs, 

8 barbiers et 6 salons de coiffure, 

7 hôtels, 

6 marchés d’alimentation et 

4 stations de taxis.

 

Une Chambre régionale?

Le conseil d’administration de la Chambre de commerce de Kapuskasing espère étendre sa zone d’influence. Elle est présentement active d’Opasatika à Fauquier-Strickland, un territoire de 80 km le long de la 11. Déjà du travail est mené auprès d’entreprises de Hearst. La Chambre de commerce de Hearst-Mattice, fondée en 1952, n’est plus active depuis quelques années. 

Ultimement, la Chambre de commerce de Kapuskasing aimerait servir la région de Hearst à Smooth Rock Falls, qui représente 160 km. 

 

PHOTOS

Chamber of Commerce.jpg

Photo non datée de la Chambre de commerce de Kapuskasing. — Photos : Archives de la Ville de Kapuskasing

Circle fontaine img179.jpg OU Circle fontaine 2004.16.17.jpg

Une des premières réalisations de la Chambre de commerce de Kapuskasing et du district : une fontaine au centre du Cercle, le cœur commercial de Kapuskasing. — Photo : Archives de la Ville de Kapuskasing

Miro Spacek_1940.jpg : 

Un des piliers du commerce à Kapuskasing, Miro Spacek, vers 1940. Son commerce a encore pignon sur rue dans le Cercle aujourd’hui. 

 

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Circle fontaine 2004.16.17.jpg
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