Jovial Orlachi Osundu réélue pour un second mandat à la tête de l’AÉÉICUM

Étudiante d’origine nigériane en travail social à l’Université de Moncton, Jovial Orlachi Osundu a convaincu la cohorte des étudiants internationaux de lui faire confiance une deuxième année consécutive. La jeune femme va travailler avec un nouveau bureau exécutif. Le Moniteur Acadien les a rencontrés.

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Damien Dauphin

IJL – Réseau.Presse – Le Moniteur Acadien

 

Jovial Orlachi Osundu est l’une des étoiles montantes de l’Acadie dans sa diversité multiculturelle.

L’étudiante en travail social a d’ores et déjà laissé sa marque dans la communauté, et tout porte à croire que ce n’est que le début d’un brillant parcours. Après avoir figuré en décembre dernier dans le palmarès des « 30 jeunes de moins de 30 ans à surveiller » de nos confrères de l’Acadie Nouvelle, elle a récemment reçu une reconnaissance du Black Business Professional Network pour son engagement communautaire.

Le 22 mai prochain, au Centre des Arts et de la Culture de Dieppe, il se pourrait bien qu’elle accroche un autre prix à sa collection. La Chambre de commerce du Grand Moncton l’a présélectionnée pour figurer dans le Top 20 des moins de 40 ans.

«C’est un privilège en tant que jeune immigrante africaine. J’ai envie de dire que c’est un signe que l’Acadie est en train de m’accepter. Les causes et les enjeux que je porte résonnent et sont jugés légitimes. C’est encourageant pour moi à poursuivre dans la voie dans laquelle je me suis dirigée. J’ai aussi des mentors qui m’encadrent. Il y a toute une équipe derrière moi qui m’accompagne et je tiens à la remercier», a-t-elle indiqué.

Reconduite avec 55,1% des suffrages pour un second mandat à la tête de l’Association des étudiantes et étudiants internationaux du campus universitaire de Moncton (AÉÉICUM), Jovial va dorénavant travailler avec un bureau qui, à part elle-même, a été entièrement renouvelé.

Originaire du Gabon, Gloria Backoussou s’installe à la vice-présidence interne. Lui aussi Gabonais, Therance D. Bouanga Koumbi est son alter ego à la vice-présidence externe. Papus Putu Lundu, étudiant en finances coop, prend la vice-présidence finance. Enfin, Mukendi Peter Mpunga décroche de seulement quatre voix d’avance la vice-présidence socioculturelle.

«Mon rôle est d’inclure tous les étudiants internationaux, de leur faire connaître l’AÉÉICUM et créer des activités inclusives pour chaque étudiant au sein de l’U de M», précise ce dernier.

Hausse des droits de scolarité

Si chacun a un rôle bien défini à jouer, tous l’accomplissent avec Jovial qui, en tant que présidente, coordonne le fonctionnement de l’association au quotidien et doit garder l’œil sur tout.

Parmi ses priorités, elle s’intéresse à la santé financière des étudiants qui ont des difficultés avec le coût de leurs études. À cet égard, elle déplore la nouvelle hausse des droits de scolarité qui augmenteront de 3% à la rentrée. Trouver des solutions au fardeau de la dette des étudiants est à son ordre du jour.

«Je me suis rendue compte qu’un des aspects dans lequel on pourrait intervenir serait celui des cartes de crédit, par exemple. La Banque Nationale nous a déjà approchés pour ça.»

La Banque Nationale dispose d’un guichet au Centre étudiant et le directeur de la succursale de la rue Main à Moncton, David Michaud, est un champion en matière de recrutement des diplômés issus de l’international. Il fait partie de ceux qui favorisent la rétention des étudiants étrangers à l’issue de leurs études. Or, ce sont les opportunités professionnelles qui détermineront si les élus de l’AÉÉICUM resteront en Acadie.

Repartir ou rester : une question d’opportunités

«J’aimerais bien rester mais il faudrait que j’aie des opportunités, déclare Therance. Des fois, cela se joue à de petits détails. On n’a pas les mêmes opportunités que certains Canadiens mais je pense qu’on a l’occasion de faire nous démarquer de par notre culture qui est différente, et ainsi d’apporter de nouvelles visions à ces entreprises.»

Peter, qui étudie en ingénierie, croit que les opportunités sont meilleures pour lui dans la province qu’il aimerait aider à croître et à s’épanouir avec lui. En revanche, Gloria est d’avis qu’une fois son diplôme de sciences politiques en poche, il lui sera plus facile de se faire une place dans son pays natal. «Le rapport à la culture n’est pas le même. Ça dépendra de ce que le Nouveau-Brunswick va m’offrir», indique-t-elle.

Un autre dénominateur commun à ces étudiants qui parlent la langue de Molière à la perfection est d’avoir choisi l’Université de Moncton pour pouvoir étudier et vivre en français dans un contexte bilingue. Si la plupart ont pu connaître des difficultés d’adaptation au début de leur parcours, tous se sont acclimatés et adaptés à leur nouvel environnement. Ils insistent sur le fait que l’Acadie est chaleureuse et qu’elle les a bien accueillis.

«Le Nouveau-Brunswick est une province jeune par rapport aux autres. Elle grandit avec nous. C’est plus chaleureux ici car les villes ne sont pas d’aussi grandes métropoles qu’au Québec», estime Papus.

Réussir ses études en ayant un emploi du temps aussi chargé n’est pas de tout repos, mais Jovial ne se départit jamais de son sourire et affiche un dynamisme à toute épreuve.

«J’ai le sens des responsabilités, je vis au jour le jour mais je me suis engagée pour quelque chose. J’arrive à trouver le temps pour concilier mes fonctions et mes études ainsi que ma vie sociale.»

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Photo

Titre : AEEICUM
Légende : De gauche à droite : Papus Gerard Putu Lundu (VP finance), Mukendi Peter Mpunga (VP socioculturel), Jovial Orlachi Osundu (présidente), Gloria Backoussou (VP interne) et Therance Désiré Bouanga Koumbi (VP externe).
Crédit : Damien Dauphin – Le Moniteur Acadien

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  • Date de création 17 avril, 2024
  • Dernière mise à jour 17 avril, 2024
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