Incendie : l’Île-du-Prince-Édouard en état d’alerte

Les températures anormalement douces depuis l’hiver dernier font craindre une saison précoce et intense des feux de forêt à l’Île-du-Prince-Édouard. Avec l’aide des pompiers volontaires, la province envisage tous les scénarios possibles. Les Insulaires peuvent également se protéger en suivant les conseils du programme Intelli-Feu. 

 

 

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Marine Ernoult – IJL – Réseau.Presse – La Voix acadienne 

 

 

L’Île-du-Prince-Édouard doit se préparer à un risque de feux de forêt particulièrement élevé cette saison.  

Le mercredi 10 avril, les ministères fédéraux de la Protection civile et des Ressources naturelles ont dévoilé des données selon lesquelles il existe un risque d’incendie précoce, supérieur à la normale entre avril et mai sur l’ensemble du pays. 

«Il y a plusieurs tendances inquiétantes. Nous nous attendons à des températures au-dessus des moyennes partout au pays», a indiqué le ministre fédéral de la Protection civile, Harjit Sajjan, lors d’une conférence de presse.  

Selon Environnement Canada, Charlottetown se trouve au premier rang des villes où les températures devraient être plus élevées que la normale entre avril et juin.  

Ce printemps, qui s’annonce particulièrement doux et sec, succède à un hiver, déjà plus chaud et moins pluvieux que la moyenne.  

Selon Environnement Canada, les températures hivernales ont été de 2 à 2,5 degrés au-dessus des normales saisonnières à l’Î.-P.-É. Les précipitations, elles, étaient inférieures de 45 à 60 % à la moyenne. 

Pompiers volontaires, première ligne de défense  

«Il est certain que des températures plus chaudes en début de saison créent des conditions propices aux feux de forêt, mais c’est notre travail d’être préparés à la pire des situations possibles», assure Mike Montigny, directeur des services provinciaux de lutte contre les incendies.   

Surtout, selon le responsable, il est plus difficile d’évaluer les risques d’incendie à moyen terme en raison de la «grande incertitude des prévisions de précipitations». 

Le grand nombre d’arbres tombés au sol durant la tempête Fiona amplifie néanmoins ces risques, car le bois mort peut servir de carburant.  

«Le nettoyage d’une tempête aussi violente n’est pas une mince affaire, reconnaît Mike Montigny. Nous aidons à récupérer le bois tombé en mettant la priorité sur les zones situées à l’intérieur et autour des communautés» 

55 pompiers professionnels, employés de la province, collaborent étroitement avec un réseau de volontaires aux quatre coins de l’île. Toujours les premiers sur les lieux, les pompiers bénévoles peuvent solliciter l’aide de leurs homologues professionnels selon l’ampleur de l’incendie. 

«Nous travaillons depuis longtemps pour renforcer nos capacités, pour nous assurer que nous disposons de toutes les ressources et de la formation nécessaires», insiste Mike Montigny. 

Nettoyer son terrain  

L’île a également signé des accords d’aide mutuelle avec d’autres provinces canadiennes et même des États américains.  

«Si nous manquons de ressources et que nous avons besoin de plus de soutien, des juridictions voisines peuvent nous envoyer des pompiers et de l’équipement spécialisé», rassure Mike Montigny. 

Pour améliorer la résilience des habitations aux feux de forêt et minimiser les dommages, Mike Montigny encourage également les Insulaires à prendre connaissance du programme national Intelli-Feu.  

Selon les recommandations de ce programme, le nettoyage autour des maisons est essentiel. Les matériaux combustibles doivent être éloignés d’au moins 10 mètres des bâtiments. Cela comprend les tas de bois de chauffage, le paillis, les matériaux de construction, les meubles de patio et les véhicules récréatifs. 

Les feuilles, brindilles, branches et aiguilles de pin doivent être ramassées autour de la propriété. Les feuillus sont par ailleurs mieux que les conifères dans l’espace le plus proche des édifices.  

Si la cour donne sur des bois, la zone boisée doit être éclaircie afin de réduire la quantité de combustible qui pourrait alimenter des incendies. Les terrasses en bois, également inflammables, peuvent être reconstruites avec des matériaux plus résistants comme de la pierre ou du ciment. 

   

 

 

 

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Photos 

 

1- Photo : Gracieuseté 

 

2-Mike Montigny est directeur des services de lutte contre les incendies de la province de l’Île-du-Prince-Édouard.  (Photo : Gracieseté) 

 

3- La province organise des formations sur les incendies de forêt pour des groupes de fonctionnaires. 

 

 

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  • Date de création 25 avril, 2024
  • Dernière mise à jour 25 avril, 2024
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