Franco-tour de l’Île : à Charlottetown

Comme l’an dernier, la fête nationale de l’Acadie s’est déroulée sur trois jours à l’Île-du-Prince-Édouard (Î.-P.-É.).  Ce franco-tour, imaginé par les six centres scolaires communautaires et la Société acadienne et francophone de l’Î.-P.-É. (SAF’Île), a commencé le samedi 13 août à Charlottetown avec un tintamarre.

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Marine Ernoult

IJL – Réseau.Presse – La Voix acadienne

 

 

 

Le samedi 13 août, le tintamarre, organisé par le Carrefour de l’Isle-Saint-Jean, s’élance à proximité du port de plaisance de Charlottetown.  Vers 11 h, une trentaine de personnes prennent part à la parade bruyante aux couleurs de l’Acadie qui remonte vers la mairie de la capitale provinciale.  Drapeaux acadiens en main, chapeaux ou bandeaux dans les cheveux, les participants sont grimés du bleu, blanc, rouge avec une touche de jaune pour l’étoile.

Le tintamarre prend des allures de carnaval exubérant : chacun parade avec hochets, longues cuillères, casseroles, sifflets et autres instruments de musique improvisés pour une joyeuse cacophonie.  Le groupe Mi’kmaq Heritage Actors mène la parade aux sons de tambours traditionnels.

«On se sent un peu plus Acadien»

«C’est une occasion unique de se réunir, de faire connaître l’Acadie, et de montrer à quel point nous sommes fiers de notre culture, de notre histoire et de notre chère langue française», témoigne Isabelle Dasylva-Gill, installée en Acadie depuis près de vingt ans.  La directrice générale de la SAF’Île, qui se définit comme «Acadienne de cœur», participe à son quinzième tintamarre.

À quelques mètres derrière, Mélissa Bosredon, et sa fille Ambre participent, elles, à leur premier tintamarre.  «Ce genre d’évènements redonne du sens à la communauté, au sentiment francophone, on se sent un peu plus Acadien», salue la mère de famille, originaire de France, arrivée il y a un an à l’Î.-P.-É. «J’adore, c’est super familial et chaleureux», ajoute Morgan Lepage, jeune Française de 24 ans qui découvre aussi la tradition du tintamarre.

À leurs côtés, Nathalie Arsenault, qui a grandi à Meadowbank et qui fait partie de la grande famille des Jos Bibienne de la région Évangéline, a tenu à venir «pour montrer que la culture acadienne est encore vibrante».  «Être Acadien, c’est quelque chose que l’on ressent dans son cœur, c’est une fierté que l’on a envie de partager», confie-t-elle.

«Ça va donner envie aux gens d’aimer l’Acadie»

La nouvelle génération est également présente.  «C’est tellement amusant et excitant, cette grande fête où l’on peut faire beaucoup de bruit.  Ça va donner envie aux gens d’aimer l’Acadie», affirme Femka Dasylva-Gill, 11 ans.  «C’est tellement spécial d’être Acadien, ça nous donne la chance de pouvoir parler français», poursuit son frère Odell Dasylva-Gill, 9 ans.

Une fois la marche arrivée devant la mairie, les discours officiels s’enchaînent.  Sur les coups de midi, le drapeau acadien est hissé dans le ciel bleu azur.  La trentaine de personnes prend alors la direction de Victoria Row où un stand de crêpes et de barbe à papa attire de nombreux touristes.

Toute l’après-midi, artistes et animations se succèdent sur la scène extérieure installée sur Victoria Row.  Le soir, c’est au tour des groupes Lovely Nelly et Gadelle de se produire en concert.  «L’Acadie, j’en avais entendu parler comme ça, mais là je vois que c’est une belle culture, festive et vivante», apprécie Nick Melson, venu de l’Ontario en vacances.

 

 

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Photos

 

Mélodie Pinta, Femka Dasylva-Gill, Odell Dasylva-Gill, Isabelle Dasylva-Gill et Morgan Lepage (de g. à d.) participent au tintamarre de Charlottetown.

Les jeunes danseurs de la troupe Mi’kmaq Heritage Actors ouvrent le tintamarre à Charlottetown.

Le groupe Mi’kmaq Heritage Actors mène le tintamarre aux sons de tambours traditionnels.

Nathalie Arsenault avec ses filles Mélodie Pinta et Myra Pinta.

Sur Victoria Row, plusieurs stands ont été installés à l’occasion de la Fête nationale de l’Acadie.

Le stand de crêpes et de barbe à papa attire de nombreux touristes sur Victoria Row.

Isabelle Dasylva-Gill, directrice générale de la SAF’Île, et Chérine Stévula, directrice générale du Carrefour de l’Isle-Saint-Jean.

Mélissa Bosredon, et sa fille Ambre sont arrivées à l’Î.-P.-É. il y a un an.  (Photos : Marine Ernoult)

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  • Date de création 23 août, 2022
  • Dernière mise à jour 23 août, 2022
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