Faites-vous vacciner demande le BSEO

Le Bureau de santé de l’est de l’Ontario (BSEO) invite la population, en particulier les aînés, à se faire vacciner alors qu’une hausse des infections respiratoires se fait  ressentir dans la région. De nombreux virus circulent actuellement, allant de l’influenza au rhinovirus en passant par la Covid-19.

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Francis Legault

IJL – Réseau.Presse – Le Régional

Le docteur Paul Roumeliotis, médecin hygiéniste et directeur général du BSEO, indique que l’est ontarien entrait dans la période critique de l’année où les infections respiratoires deviennent de plus en plus nombreuses. Lors d’un point de presse en ligne tenu le 13 décembre dernier, il a rappelé que même si l’Organisation mondiale de la santé ne considérait plus la Covid-19 comme une urgence internationale, celle-ci est encore très présente dans nos communautés.

«On a eu une trentaine de décès encore cette année. La Covid-19 est encore là, a-t-il lancé. On voit encore des décès, surtout chez les 75 ans et plus et chez ceux atteints de maladies chroniques ou qui sont aux soins palliatifs. C’est malheureux.»

Au moment d’écrire ces lignes le 18 décembre, on notait trois éclosions dans des résidences de soins de longue durée de Prescott-Russell et une quarantaine de cas, dont seize étaient hospitalisés.

Le docteur Roumeliotis mentionne que des doses de rappel sont disponibles présentement pour lutter contre la propagation de la souche de Covid-19 qui circule cet automne. Mais celles-ci ne semblent pas très populaires: moins de 50% des personnes de plus de 75 ans ont reçu cette nouvelle dose dans la région du BSEO, une proportion qui chute de plus en plus drastiquement chez les tranches d’âge plus jeunes.

«J’aimerais que ce taux soit de 80 à 85% chez les 75 ans et plus afin de bien protéger cette population, affirme le docteur Roumeliotis. J’encourage tout le monde à se faire vacciner, surtout si vous avez plus de 60 ans car c’est cette tranche d’âge qui risque le plus d’être hospitalisée et de développer des complications sévères.»

Il y a aussi l’influenza et le VRS

Si plus de 19% des infections respiratoires de la province sont actuellement causées par la Covid-19 selon la Santé publique de l’Ontario, d’autres virus commencent à circuler de manière importante. Le virus respiratoire syncytial (VRS), avec un taux de positivité de 7,4%, et ceux de l’influenza, avec un taux similaire, retiennent l’attention des autorités sanitaires.

«L’an passé, le taux de positivité à l’influenza était cinq fois plus élevé que maintenant. Là, ce que l’on voit, c’est plutôt une saison typique de l’influenza, tempère le docteur Roumeliotis. On voit que c’est en train d’augmenter mais de manière moins rapide. Ça devrait atteindre un plateau au début de janvier avant de baisser lentement. On observe la même chose avec le VRS. On peut dire que l’on est dans une saison de virus respiratoires typique.»

Il prévient par contre que ces infections respiratoires peuvent avoir un impact sur la capacité d’accueil des hôpitaux, notamment du côté des installations pédiatriques. D’autres virus respiratoires, comme les adénovirus, les virus parainfluenza ou les rhinovirus, sont aussi en circulation. Même si l’on s’attend à une saison de virus respiratoires normale, celle-ci pourrait être difficile pour les centres hospitaliers.

«Ça peut être compliqué en raison de deux choses: il y a la Covid-19 qui devient un troisième pathogène menaçant, avec l’influenza et le VRS, et la situation dans les hôpitaux qui est plus difficile en cette ère post-pandémie avec le manque de personnel, prévient le docteur Roumeliotis. Il est donc important de faire du mieux que l’on peut dans la collectivité pour réduire l’impact de ces virus sur les personnes vulnérables.»

Se laver les mains régulièrement, désinfecter les surfaces et éternuer dans son coude sont des mesures qui sont facilement applicables par le commun des mortels pour éviter la propagation de ces virus, rappelle le directeur général du BSEO.

Évidemment, il appelle également la population à se faire vacciner autant contre la Covid-19 que contre le virus de l’influenza, des vaccins qui peuvent être administrés en même temps. Il mentionne aussi que l’on a dénombré pas moins de neuf décès d’enfants en bas âge sur le territoire du BSEO l’an dernier en raison de la grippe.

«Des gens pensent que l’influenza n’est pas dangereux pour les enfants, seulement pour les personnes âgées. Au contraire, les jeunes enfants sont très susceptibles de développer des complications face à l’influenza. Il n’est donc pas trop tard pour aller se faire vacciner, dit-il. Plus on va faire ça, plus on va protéger les gens vulnérables de notre collectivité.»

Pour plus de renseignements sur la vaccination contre les virus respiratoires, visitez le site du BSEO au eohu.ca/fr.

  • Nombre de fichiers 2
  • Date de création 21 décembre, 2023
  • Dernière mise à jour 21 décembre, 2023
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