Équilibre précaire à la banque alimentaire de Hanmer

Cinq nouveaux usagers se sont présentés à la Good Neighbours Valley East Food Bank la semaine dernière. Ça peut paraitre peu, mais pour une banque alimentaire qui dépanne de 40 à 45 personnes par mois, c’est plus de 10 % d'augmentation. Et les opérateurs craignent que cette tendance continue.

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Julien Cayouette

IJL – Réseau.Presse – Le Voyageur

 

Ce qui a marqué l’une des responsables, Dorothea Guertin, c’est que trois de ces cinq nouveaux clients étaient des personnes âgées. «Ça vous donne juste le gout de pleurer», dit-elle. Ceux qui ont un revenu fixe, comme les personnes âgées, sont encore plus vulnérables à la hausse des prix.

La banque alimentaire reçoit des gens de tous les âges et tous les horizons qui ont besoin d’aide. «Les travailleurs pauvres», sont de plus en plus présents, mentionne Mme Guertin. «Parfois, c’est la maladie qui les met dans cette situation.»

Pourtant, le nombre de visiteurs était stable depuis avril, lorsque la Valley Pentecostal Church a pris les rênes de la banque alimentaire. 

Dorothea Guertin et Lise Cayer sont les gestionnaires bénévoles de la Good Neighbours Valley East Food Bank. Ils y passent chacun l’équivalent d’une semaine et demie chaque mois. «Il faut faire les achats, aller ramasser des choses, vérifier que rien n’a dépassé sa date de péremption, le mettre sur les tablettes, classer… c’est beaucoup de travail», explique Mme Guertin.

Les distributions de nourritures sont faites les deux derniers mercredis du mois pour l’instant. 

Tout juste

Cette banque alimentaire reçoit pour l’instant juste assez de dons des entreprises et des particuliers de la région pour répondre à la demande. Mais cet équilibre fragile peut s’écrouler à tout moment si la demande augmente brusquement ou si les dons ralentissent. «Nous faisons attention à chaque sou que nous dépensons, insiste Dorothea Guertin. On se tire d’affaire.»

Ils redoutent particulièrement la période après le temps des Fêtes, quand les dons ralentissent. «C’est la même chose pendant l’été, quand il n’y a plus d’écoles pour nous aider en juillet, aout et septembre», fait remarquer Mme Guertin. 

Sans compter que la hausse des prix à l’épicerie les affecte également. Même s’ils peuvent faire plus avec un dollar, ce dollar ne peut pas en faire autant quand tout augmente.

En fait, toutes les banques alimentaires du Grand Sudbury ont vu une augmentation de leur achalandage. Par conséquent, la Banque alimentaire du Grand Sudbury a dû diminuer la quantité de denrées qu’elle envoie aux plus petits organismes de dépannage en ville. Good Neighboors n’a pas encore été affecté, dit Mme Guertin, mais elle ne serait pas surprise de recevoir cet appel bientôt.

En attente d’un meilleur local

La Good Neighbours Valley East Food Bank est pour l’instant installée dans le garage du Club Lion, qui leur est généreusement prêté. Malgré cela, ils espèrent pouvoir avoir éventuellement accès à un local permanent. 

Sur ce point, Mme Guertin affirme que la Ville du Grand Sudbury y travaille, mais que le dossier n’avance pas pour l’instant. «Nous attendons pour du financement fédéral, mais c’est vraiment quelque chose que l’on attend avec impatience.»

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La Good Neighbours Valley East Food Bank opère présentement d’un garage prêté par le club Lion. — Photo : Philippe Mathieu

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  • Date de création 1 novembre, 2023
  • Dernière mise à jour 30 octobre, 2023
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