Engagement jeunesse : susciter l’intérêt des jeunes pour les activités du CJP

Après la pluie, le beau temps n’est pas garanti. L’année scolaire 2022-2023 a été marquée par un retour des activités en personne, ce qui a fait le bonheur de plusieurs. Mais pour des organismes comme le Conseil jeunesse provincial, ce « retour à la normale » ne va pas sans défis. 

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Jean-Philippe Giroux

IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse

La présidente du Conseil jeunesse provincial (CJP) admet qu’il s’avère difficile d’intéresser les jeunes depuis la levée des restrictions sanitaires. Après une longue période sans rassemblement, on dirait, dit-elle, que les jeunes font face à une surabondance de possibilités.

« Tout recommence en même temps et ça fait trois ans que les jeunes ne font rien, lance Daphnée de Lamirande. Alors, ils sont ouverts à tout faire. »

Ce sont notamment les activités sportives qui gagnent en popularité. Cet intérêt se ressent même chez les jeunes qui ont moins tendance à faire du sport.

Cela dit, Daphnée remarque qu’un bon nombre de jeunes qui ont à cœur la francophonie s'impliquent. Le dernier rassemblement jeunesse provincial a attiré plus de 60 Néo-Écossais des quatre coins de la province.

Il n’est pas toujours évident de cerner les intérêts des jeunes afin de réaliser ces activités. Dans le passé, le CJP a mené des sondages auprès des jeunes pour identifier leurs besoins.

Faire connaître le CJP

Chaque année, des employés du CJP font une tournée des écoles du Conseil scolaire acadien provincial (CSAP) afin d’apporter de la visibilité à leurs activités et à l’organisme.

Ils prennent le temps de sensibiliser les élèves à l’engagement jeunesse et de leur expliquer à quoi sert un tel conseil.

C’est grâce à l’une de ces tournées scolaires qu’Andréane Gagnon a entrepris son cheminement au sein du CJP. Au début, elle ne comprenait pas tout à fait comment des jeunes du secondaire pouvaient être responsables d’un tel organisme.

Après avoir participé à quelques activités, elle s’est familiarisée avec le CJP. Aujourd’hui, elle est la représentante postsecondaire. Elle a comme tâche d’encourager les étudiants de 17 à 25 ans à participer aux activités de l’organisme.

Étant étudiante au campus principal de l’Université Sainte-Anne, à Pointe-de-l’Église, elle fait son possible pour aller chercher les gens de son réseau, mais trouve difficile de contacter les francophones qui fréquentent les universités anglophones. Ces dernières ont rarement des organisations francophones à contacter pour faciliter le recrutement.

« C’est vraiment facile d’aller dans toutes les écoles du CSAP, mettre des affiches puis envoyer des courriels, mais quand ça vient aux jeunes du postsecondaire, ça devient plus difficile », avoue Andréane.

Elle constate qu’il est difficile de trouver des jeunes prêts à s'engager dans le leadership jeunesse, faute d’intérêt ou de temps. « C’est une démographie quand même petite », dit-elle.

Les leaders de demain

Daphnée de Lamirande est également représentante du CJP à la Fédération de la jeunesse canadienne-française. En portant ce chapeau, elle a eu la chance de rencontrer la présidence d’autres organismes à travers le pays.

« Je pouvais mieux comprendre ce qui est normal, explique-t-elle, ce qui n’est pas normal, comment bien gérer une rencontre pour s’assurer qu’il y a de la participation, etc. ». Elle ajoute pouvoir maintenant lire des états financiers et comprendre le fonctionnement d’un organisme.

Mais aussi, grâce à son expérience au CJP, elle peut prendre la parole avec plus de confiance. « Avant d'être impliquée, j’avais vraiment peur de faire des présentations à l’école et maintenant, je peux aller parler à la ministre des Langues officielles sans problème, se vante-elle. Ce sont des choses qui resteront avec moi toute ma vie. »

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  • Date de création 30 janvier, 2023
  • Dernière mise à jour 30 janvier, 2023
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