Encourager les femmes à se lancer en politique
Les femmes sont beaucoup moins représentées que les hommes en politique canadienne. Elles sont aussi moins à se présenter aux élections. Leadership féminin Prescott-Russell (LFPR) tente d’inciter les jeunes filles à se lancer dans l’arène pour y apporter une perspective différente.
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Charles Fontaine
IJL – Réseau.Presse –Le Droit
«C’est comme Noël!», s’exclame la présidente de LFPR, Marie-Noëlle Lanthier, lorsqu’on la rencontre au premier symposium de son organisation.
De nombreuses femmes et jeunes femmes se sont rencontrées pour assister à des conférences portant sur le leadership des femmes. L'ancienne entraîneuse de l’équipe canadienne féminine de hockey aux Jeux olympiques, Danièle Sauvageau, et l’ancienne mairesse de Cornwall, Bernadette Clément, ont raconté une partie de leur histoire dans des milieux majoritairement masculins.
Vision différente
Lors de la dernière élection canadienne fédérale, un nombre record de femmes ont été élues. Mais la portion demeure en dessous de 30%. «Tant que les femmes ne représenteront pas 50% des élus, on ne prendra pas en compte toutes les perspectives. Les hommes et les femmes ont des perspectives différentes.»
Et des perspectives différentes, Bernadette Clément en a plus d’une. «Ce n'est pas comme ça qu’on fait ça» est une phrase que la nouvelle sénatrice aime bien entendre.
«La première journée où j’étais mairesse à Cornwall, il y a un administrateur qui rentre et qui me dit qu’on doit prendre la décision aujourd’hui. Je lui ai dit que je devais avoir des consultations avant. Il m’a dit qu’il n’y a pas de consultation, qu’on doit prendre la décision rapidement. Je lui ai dit que moi ça va me prendre 24 heures et que je vais avoir des consultations», raconte-t-elle.
«Ce n’est pas qu’on a une vision meilleure que les autres, c’est qu’elles sont différentes. Si on a une diversité d’approche autour d’une table, c’est bien mieux. Les problèmes qu’on a sont complexes. Plus on a des approches différentes, mieux c'est», ajoute-t-elle.
Marie-Noëlle Lanthier explique que les femmes veulent s’assurer d’avoir quelque chose à apporter avant de siéger à un conseil d’administration.
«En politique municipale, ce n'est pas évident de trouver sa motivation. Les hommes auront tendance à s’avancer plus facilement et ils reconnaissent qu’il y a un statut associé au rôle. Les femmes le voient plutôt comme un moyen de changer des choses dans leur communauté.»
C’est cette vision que son organisation créée en 2018 tente de changer.
Présence inquiétante
«Je trouve qu’il faut foncer. Pour l’instant, je suis un peu découragé de voir qu'il y a moins de femmes qui veulent s’impliquer en politique en raison des réseaux sociaux. Ça m’inquiète le contexte politique. Les jeunes voient ça comme un contexte négatif, donc je suis là pour contrer tout ça», soutient Bernadette Clément.
En 2018, elle devenait la première femme mairesse noire en Ontario. En 2021, elle a été assermentée au sénat. «Quand j’ai commencé, j’étais souvent la seule et la première. Je n’aime pas tout le temps ça être la première. Je me sentais souvent seule. [...] Tu as souvent le syndrome de l’imposteur. Même si je suis sénatrice, ma réaction est souvent “pourquoi moi?”.»
Il y a peu de femmes qui se présentent aux élections municipales dans l’Est ontarien. Toutefois, quatre municipalités des Comtés unis de Prescott-Russell pourraient élire une mairesse.
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Photos
Marie-Noëlle Lanthier, présidente de Leadership féminin Prescott-Russell. (Charles Fontaine, Le Droit)
Bernadette Clément, ancienne mairesse de Cornwall et sénatrice. (Charles Fontaine, Le Droit)
«Quand j’ai commencé, j’étais souvent la seule et la première. Je n’aime pas tout le temps ça être la première. Je me sentais souvent seule. [...] Tu as souvent le syndrome de l’imposteur. Même si je suis sénatrice, ma réaction est souvent “pourquoi moi?”», avoue Bernadette Clément. (Charles Fontaine, Le Droit)
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- Date de création 4 octobre, 2022
- Dernière mise à jour 4 octobre, 2022