Élections Yellowknife 2022 : voici les seize candidats au conseil municipal

Les résidents de Yellowknife ont jusqu’au 17 octobre, jour des élections, pour élire les huit membres de leur prochain conseil municipal. Quant à la mairesse Rebecca Alty, elle est réélue par acclamation.

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Thomas Ethier
IJL – Réseau. presse – L’Aquilon

Les électrices et les électeurs de Yellowknife n’ont plus que quelques jours pour choisir leur prochain conseil municipal. Dans le cadre d’une campagne d’environ un mois, les candidats ont présenté des plateformes tournant autour des enjeux de l’heure, comme la crise du logement, l’avenir économique de la municipalité, la place accordée aux petites entreprises, ou encore, et le sort des sans-abris dans le centre-ville de Yellowknife.

Voici les portraits des seize aspirants, élaborés, entre autres, à partir des propos partagés dans le cadre de panels organisés les 6 et 7 octobre par l’espace de création Makerspace et par la Chambre de commerce de Yellowknife.

Rob Warburton : Le candidat est cofondateur de la société d’investissement immobilier Cloudwork, qui travaille notamment avec des OBNL et petites entreprises à Yellowknife. Ce dernier affirme que tous les terrains vacants devraient être voués aux projets immobiliers. « Nous avons besoin de tous types d’habitations et d’investissement dans le centre-ville et l’aménagement des terrains demeure la clé pour y arriver », indique-t-il sur Facebook. Il propose aussi de réduire le fardeau bureaucratique pour la mise sur pied de petites entreprises par les résidents, et appelle la municipalité à réviser le code des incendies pour faire tomber certaines barrières. « Trop souvent, les projets d’habitation et d’entreprises sont submergés par des délais arbitraires, imprévisibles et utiles », affirme-t-il. M. Warburton déplore la récente hausse d’impôts dans la municipalité.

Cat McGurk : Née à Yellowknife, Mme McGurk est menuisière et directrice générale de l’organisme Makerspace. Elle plaide pour la croissance des secteurs de l’agriculture et des arts à Yellowknife, le tout en maximisant les efforts de demandes de financement au gouvernement fédéral. À propos de la question de la sécurité au centre-ville, Mme McGurk prône une meilleure collaboration avec les organismes locaux, et également la mise sur pied d’un centre de traitement des dépendances aux TNO. « L’itinérance ne fait de mal à personne d’autre qu’à ceux qui en font l’expérience », a-t-elle affirmé dans le cadre d’un panel de candidats. Elle souhaiterait faciliter l’accès aux terrains pour les OBNL, en considérant la gratuité dans certaines situations.

Tom McLennan : Le candidat est pilote pour Canadian North et habite Yellowknife depuis 2016. La priorité pour Yellowknife serait, selon lui, d’accroitre l’offre de logements abordables. Il plaide pour le déploiement de bourses et de programmes de microprêts pour mieux appuyer les OBNL et les entreprises locales. Sur le plan des finances, il se dit préoccupé par les surplus budgétaires engrangés ces dernières années par la municipalité, signe, selon lui, que les résidents paient trop d’impôts, ou que l’administration ne dépense pas assez pour les services. M. McLennan se positionne en faveur de la construction du campus de l’université polytechnique sur le site naturel de Tin Can Hill, pour autant que plusieurs espaces verts y soient protégés.

Ryan Fequet : Résident depuis quinze ans, il est directeur général de l’Office des terres et des eaux Wek’eezhii, un tribunal administratif pour les enjeux d’aménagement du territoire tłı̨chǫ.. Il est également consultant en efficacité organisationnelle pour les OBNL de la municipalité. Le candidat dit miser sur l’économie du savoir découlant de la future université polytechnique, ainsi que sur l’industrie des arts et de la musique, et sur le développement immobilier. Il se présente comme un citoyen fortement engagé, ayant cumulé jusqu’à 6800 heures de bénévolat dans les conseils d’administration de plusieurs organisations sportives. « Selon moi, les services d’aide intégrés aux sans-abris devraient être plus prioritaires qu’une université polytechnique », écrit-il sur Facebook.

Rob Foote : Présentement acheteur pour l’Administration des services de santé et des services sociaux, M. Foote entend, s’il est élu, miser sur l’économie de l’assainissement des sites miniers, et sur l’exploitation des matériaux qui y sont récupérés – et qui seront, sinon transportés dans les provinces. Il appuie également le développement de l’industrie de la pêche commerciale, et met de l’avant la sécurité alimentaire. « J’aimerais voir plus d’espaces communautaires dédiés aux jardins communautaires et plus d’incitatifs pour encourager les propriétaires de terrains à faire pousser leurs propres aliments », dit-il. Sur Facebook, M. Foote plaide notamment pour relocaliser et améliorer la bibliothèque de Yellowknife. Il dit encourager les déductions fiscales pour les entreprises prêtes à partager leurs locaux avec le secteur des arts et de la culture.

Dwayne Simmons : Yellowknifois depuis 2008, M. Simons est agent immobilier et se dit engagé et bien connecté dans la communauté. « Je présente ma candidature parce que notre ville fera face à de grands défis économiques dans les quatre prochaines années », lit-on sur Facebook. M. Simons plaide pour accélérer le développement du secteur Kam Lake, qui est appelé à propulser le secteur des petites entreprises de Yellowknife, mais qui, selon lui, n’a pas encore pleinement profité des ambitions d’en faire un quartier industriel à part entière. M. Simons propose la création d’un nouveau quartier dédié aux hôtels, et déplore sur Facebook qu’« en ce moment, les promoteurs de projets hôteliers n’ont nulle part où aller pour bâtir ». Il accorde beaucoup d’importance, comme d’autres candidats, à une nouvelle taxe sur l’hébergement hôtelier, pour plus de revenus municipaux.

Garett Cochrane : Se présentant comme Métis et membre de la communauté 2SLGBTQ+ de Yellowknife, M. Cochrane est présentement chargé des relations communautaires dans le projet d’assainissement de la mine Giant. Il dit prôner le réaménagement immobilier, mais également la mise en place de camps de travailleurs dans les limites de la municipalité, comme solutions à la pénurie de logements. M. Cochrane compte travailler à accroitre la reconnaissance du patrimoine autochtone dans la municipalité. Il suggère de déployer des travailleurs sociaux et des agents de sécurité communautaire dans le centre-ville en soutien aux personnes sans abris. M. Cochrane s’oppose à la construction d’un campus universitaire sur le site naturel de Tin Can Hill, et défend l’idée d’un campus à même le centre-ville.

Mike Martin : Résident depuis 2009, M. Martin est employé du GTNO et pratique la pêche commerciale à temps partiel. Son désir serait de renforcer les relations avec les autres paliers gouvernementaux pour l’atteinte d’objectif prioritaire commun, incluant l’aménagement des terrains de la municipalité – avec le transfert des terres du GTNO –, la présence d’intervenants sociaux dans les rues du centre-ville, ou encore l’inclusion des arts et de la culture dans le centre-ville. « Je veux faire partie de changements structurés et financièrement responsables », indique-t-il sur les réseaux sociaux. Le candidat prône également le développement du secteur de la pêche commerciale à Yellowknife.

John Fredericks : L’ancien chef du service des incendies de Yellowknife habite la municipalité depuis 2016. Aujourd’hui retraité, il souligne avoir fait carrière pendant près de 40 ans au sein de divers paliers de gouvernements. Il a pour objectif d’élaborer des budgets qui pourront servir la population et faire face aux défis de l’inflation. Il indique ne pas vouloir faire de promesses, mais plutôt collaborer, s’il est élu, pour prendre les meilleures décisions aux yeux des résidents. Il propose d’accélérer l’attribution de permis pour les projets immobiliers. M. Fredericks dit avoir observé une dégradation de l’enjeu de l’itinérance dans le centre-ville, et prône une meilleure collaboration avec les gouvernements autochtones pour venir en aide aux sans-abris.

Benjamin Hendriksen : Irlandais d’origine, M. Hendriksen a notamment été membre du conseil d’administration de l’Association européenne pour l’éducation des adultes. Il est aujourd’hui employé du GTNO. Le candidat s’engage, s’il est élu, à plaider pour le plein déploiement de la stratégie agricole et alimentaire de la municipalité, et pour des actions menant à une plus grande autonomie alimentaire générale. Le candidat entend plaider pour l’élaboration d’un règlement municipal imposant des exigences minimales aux propriétaires pour l’entretien des logements. « Des infrastructures de logements essentiels sont laissées en piètre condition, ce qui prive les locataires de leur dignité. Les résidents méritent mieux que l’offre actuelle de logement locatif », lit-on sur sa page Facebook. Selon lui, les organismes venant en aide aux plus vulnérables devraient être mieux financés et engagés dans les prises de décisions.

Rommel Silverio : M. Silverio brigue un troisième mandat au conseil municipal de Yellowknife. Originaire des Philippines, l’infirmier et père de famille habite Yellowknife depuis 1998. Il est membre du Conseil de direction national de l’Association des infirmières et infirmiers du Canada. Le candidat prône l’accélération du transfert des terres du GTNO à la municipalité, dans une optique d’aménagement immobilier et d’attraction de nouveaux résidents. Il souligne l’importance à ses yeux de tirer avantage des occasions découlant de l’industrie de l’assainissement des sites miniers. Lui-même immigrant, M. Silverio souligne l’importance de rendre la ville attrayante et intéressante pour les nouveaux arrivants, en misant sur ce que Yellowknife a d’unique.

Devon Hodder : Le candidat de 22 ans est présentement conseiller financier à la Banque TD. Sur le plan économique, il mise sur le tourisme, sur la future université polytechnique, ou encore, sur l’industrie des minéraux critiques. Il appuie également le secteur des arts et le secteur de l’agriculture. « Il faudra voir à propulser tous ses secteurs pour faire face au déclin de l’industrie du diamant », résume-t-il. Pour revitaliser le centre-ville, il dit prôner une approche globale pour venir en aide aux personnes vulnérables, en collaboration avec le GTNO et des OBNL – approche qui devra inclure, selon lui et plusieurs autres candidats, la mise sur pied d’un centre de traitement des dépendances aux TNO.

Stacy Arden Smith : La candidate brigue un troisième mandat au conseil municipal de Yellowknife. Résidente tłı̨chǫ, Mme Arden Smith est propriétaire de l’entreprise Flowers North. Elle plaide pour un appui à tout type d’entreprises dans la municipalité, en réduisant le fardeau administratif. Pour le centre-ville, selon elle, la revitalisation, l’aide aux sans-abris et la réconciliation avec les peuples autochtones doivent aller main dans la main. « Il faut d’abord s’attaquer aux enjeux sociaux propres à l’itinérance si nous voulons avoir un beau centre-ville », indique-t-elle. Elle déplore les difficultés vécues par les personnes vulnérables durant la pandémie et juge que le système doit aujourd’hui se reconstruire pour s’assurer de pouvoir leur venir en aide. La candidate préfèrerait voir le campus de Yellowknife élaboré à l’intérieur du centre-ville, plutôt que sur le site naturel de Tin Can Hill.

Stewart Pallard : Résident depuis cinq ans, M. Palland est ingénieur électrique. Il compte travailler avec la communauté d’entrepreneurs de Yellowknife pour leur permettre de garder plus d’argent dans leur entreprise et d’en donner moins au gouvernement. « Il faudra voir de quelle manière les règlements municipaux pourront aider le développement économique, plutôt que lui nuire », a-t-il souligné dans le cadre d’un panel de candidats. Sur le plan pratique, le candidat entend trouver des solutions pour un traitement plus efficace des déchets et des produits recyclables, dans le but, notamment, d’enrayer le déversement illégal de déchets.

Beaton Mackenzie : Résident depuis 1980, retraité du secteur de l’éducation, le candidat souligne l’urgence à ses yeux d’avoir accès aux terres présentement détenues par le GTNO, pour la construction de logements. Selon lui, le développement immobilier à Tin Can Hill est inévitable, et la construction d’une université serait appropriée. M. Mackenzie déplore le fardeau bureaucratique associée à la constitution de nouveaux bâtiments résidentiels. Il plaide pour bâtir une offre immobilière accessible aux plus jeunes générations qui ont de la difficulté à acheter une propriété, ou aux ainés, dont plusieurs, déplore-t-il, sont contraints de déménager vers les provinces.

Steve Payne : le candidat qui brigue un troisième mandat au conseil municipal est résident de Yellowknife depuis 1996. Il est employé du GTNO et membre du conseil d’administration de l’organisme Homebase, qui vient en aide aux jeunes. M. Payne prône les petites et micro-entreprises et souhaiterait dissiper les contraintes bureaucratiques qui se dressent devant les projets des résidents. Il plaide pour une meilleure collaboration avec GTNO et les gouvernements autochtones dans le but de profiter de tout l’argent actuellement offert par Ottawa pour lutter contre l’itinérance.

 

 

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Photos

 

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Légende : Les candidats aux élections municipales 2022 de Yellowknife ont été conviés à se prononcer devant public, dans le cadre de panels organisés les 6 et 7 octobre par l’espace de création Makerspace et par la Chambre de commerce de Yellowknife. 

Crédit :  Thomas Ethier

 

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  • Date de création 13 octobre, 2022
  • Dernière mise à jour 13 octobre, 2022
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