Élections : Recherche de leadeurship pour le Grand Sudbury

Sur le plan économique, les propriétaires d’entreprises du Grand Sudbury dénoncent les «formalités administratives inutiles» imposées par le conseil municipal ainsi qu’un «manque de leadeurship» qui donne lieu à un effet de domino qui freine la croissance économique de Sudbury. «Les prochaines élections sont un moment charnière pour Sudbury», dit le président du conseil d’administration de la Chambre de commerce du Grand Sudbury, Anthony Davis.

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Philippe Mathieu 

IJL – Réseau.Presse – Le Voyageur

 

Les élections municipales partout en Ontario auront lieu le 24 octobre.  

Dans sa plateforme électorale, la Chambre de commerce du Grand Sudbury souligne huit points qu’elle juge de la plus haute importance pour les propriétaires d’entreprises. Le premier point est la nécessité d’une plus grande collaboration entre les élus. 

«La lutte commence par l’incapacité du conseil municipal à travailler comme une unité efficace, dit M. Davis. Les entrepreneurs ont l’impression qu’il y a un manque de leadeurship à Tom Davies.» 

Le rapport souligne que les responsables municipaux pourraient en faire davantage pour aider les entreprises en diminuant la paperasse (deuxième point) et en attirant de nouvelles entreprises (cinquième point). 

«Les entreprises ont du mal à faire face aux secteurs du bâtiment et des services de la ville. Il semble y avoir des formalités administratives inutiles et des barrages routiers qui augmentent le cout des affaires», explique M. Davis. 

Le président mentionne que plus il est difficile d’installer une entreprise rentable à Sudbury, moins les nouvelles entreprises s’installeront dans la région. Cela entrainera un manque d’attraction de la main-d’œuvre (point trois) ainsi qu’une diminution de la valeur générale des taxes (point huit).

La Chambre de commerce critique la façon dont la ville gère la crise des opioïdes, argüant que l’épidémie rend les opérations quotidiennes plus difficiles pour les entreprises et décourage les nouvelles entreprises de s’installer dans la région (point quatre). Enfin, le point six aborde l’affordabilité des logements, qui rend la ville moins attrayante pour les nouveaux talents. 

  1. Davis n’a pas vu d’entreprises quitter la ville pour une de ces raisons. Leurs effets freinent plutôt les nouvelles entreprises. «J’ai vu à de nombreuses reprises des propriétaires d’entreprises choisir d’éviter Sudbury en citant une ou une combinaison de ces problèmes», dit-il.

 

La francophonie se fait entendre

La directrice générale de l’ACFO du grand Sudbury, Joanne Gervais, est de l’avis des entreprises et a constaté qu’un certain dysfonctionnement était apparent. «Je pense que n’importe qui qui porte attention voit qu’il y a de la difficulté», lance-t-elle. 

Celle qui collabore étroitement avec le conseil municipal sur les dossiers de services en français croit que les problèmes de leadeurship ne viennent pas nécessairement du bureau du maire, mais plutôt des conseillers municipaux qui ont du mal à se tolérer les uns les autres. 

«On ne peut pas continuer d’élire des conseillers qui sont autour de la table avec un maire différent et attendre un changement, souligne-t-elle. Tu as l’impression que certains conseillers ne sont pas d’accord, peu importent les faits ou la réalité, simplement parce qu’ils ne s’entendent pas avec la personne qui l’a proposé.»

Elle mentionne qu’elle est prête à travailler avec la personne qui entrera en fonction, car elle ne changera pas ses priorités. «Nos priorités vont continuer d’être l’immigration francophone, la nouvelle politique sur les services en français de la Ville qui n’a pas été modifiée depuis plus de 20 ans et de continuer de discuter des services en français pour la communauté.»

L’importance de la Laurentienne 

Le septième point de la plateforme de la Chambre de commerce du Grand Sudbury se concentre sur l’Université Laurentienne. L’organisme aimerait voir un effort constant de la part du conseil municipal pour accompagner l’institution pour qu’elle ait un «avenir dynamique». 

«La Laurentienne est un énorme moteur économique, mentionne M. Davis. Elle aide à attirer des travailleurs qualifiés qui alimentent nos industries. Plusieurs entreprises dépendent de son succès.» 

Sur ce point, il souligne que la Chambre a réagi positivement au vote en faveur du Plan d’arrangements avec les créanciers. 

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Le président du conseil d’administration de la Chambre de commerce du Grand Sudbury, Anthony Davis — Photo : Courtoisie

 

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La Place Tom Davies — Photo : Philippe Mathieu

 

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  • Date de création 28 septembre, 2022
  • Dernière mise à jour 28 septembre, 2022
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