Des premiers Jeux de la Science Politique pour le Campus Saint-Jean : un succès!

Du 27 au 30 avril, trente étudiants du Campus Saint-Jean se sont rendus à l’Université McGill, à Montréal, afin de participer aux Jeux de la Science Politique 2023 (JDSP). Une belle occasion pour promouvoir la francophonie minoritaire ainsi que l’existence et la pertinence de l’éducation offerte au Campus Saint-Jean. Les étudiants en sont revenus les mains pleines de trophées!

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Véronique Vincent

IJL-RÉSEAU.PRESSE-LE FRANCO

Au début de l’année scolaire, Yaël Orsot et Nicholas Good, membres de l’Association des Universitaires de la Faculté Saint-Jean (AUFSJ), ont fait un plaidoyer afin de participer aux JDSP. Cet évènement rassemble plus de 250 étudiants qui, au cours d’une fin de semaine, se confrontent lors de diverses épreuves académiques, sociales et sportives.

Parmi celles-ci, on dénombre le journalisme politique, le jeu-questionnaire (quiz), la négociation, le cas académique, le débat et le discours avec comme thématique commune la politique de l’Asie de l’Est. Les jeunes du Campus Saint-Jean (CSJ) ont choisi de représenter notamment la perspective de l’Indonésie. Les étudiants ont pu aussi se confronter lors de compétitions de handball et de futsal afin de donner un peu de légèreté à cette fin de semaine studieuse.

«Nous avons proposé les Jeux au doyen [Jason Carey] et une fois qu’il a approuvé le budget, nous avons créé une équipe», raconte Nicholas qui vient de terminer sa troisième année d’un baccalauréat en éducation (parcours secondaire). Il était important pour lui d’y participer, «c’était une bonne opportunité de présenter le Campus et de le mettre sur la carte, en plus de donner l’opportunité à nos étudiants de faire quelque chose relié à leurs études».

«C’était important de participer afin de présenter le Campus Saint-Jean. Oui, il existe! Le français hors du Québec existe et on est fort!», s’exclame Nicholas même s’il n’étudie pas la science politique. Pour de nombreux étudiants, comme Skyla Séguin, l’occasion était énergisante. Alors qu’elle vient de terminer sa première année au CSJ et qu’elle a étudié en français depuis la maternelle, elle en est persuadée que «c’était une bonne occasion de pratiquer mon français hors de l’école et de faire des amis en français hors de l’Alberta». Et pourtant, «je m’attendais aux commentaires sur notre français et notre accent, mais je ne m’attendais pas à un accueil si enthousiaste à McGill».

Inspirée par la préparation pour les JDSP, elle s’est décidée à effectuer une mineure en science politique à l’avenir. Ravie de son expérience à Montréal, elle a été très heureuse d’apprendre à son retour que le doyen du CSJ comptait envoyer une délégation pour les prochains Jeux de la Science Politique qui auront lieu en 2024 à Sherbrooke, au Québec.

Droits de la personne et minorité linguistique

Depuis novembre, Vanusha Ramsamy, étudiante au baccalauréat en éducation (parcours secondaire), s’est préparée pour son épreuve de cas académique afin de présenter, entre autres, «un travail de recherche et d’analyse d’à peu près 15 pages sur les enjeux qui affectent la jeunesse indonésienne». Respectant la thématique des Jeux, «notre recherche était vraiment centrée sur les droits de la personne, qui était le thème des Jeux», explique-t-elle.

Vanusha a participé, car elle voulait «vraiment promouvoir le CSJ et la francophonie de l’ouest du Canada» et elle reconnaît que «c’était beaucoup de travail, mais ça a valu la peine!» Originaire de l'île Maurice, elle explique que «la francophonie en Alberta est très diversifiée. Nous avons des locuteurs de langue seconde, de langue maternelle, ainsi que des immigrants provenant de différents pays francophones». Elle ajoute que bien que «notre population de francophones soit peu nombreuse, je pense que nous pouvons avoir un impact important si on continue à promouvoir la francophonie albertaine auprès de ceux qui ne font pas partie de notre communauté».

«Nous sommes quand même isolés, ici, au CSJ et voir que notre éducation en français était au même niveau que ceux des grandes écoles à Montréal et de se placer en 5e place lors de notre première participation était une grande source de fierté. Je pense qu’on les [autres participants] a surpris», partage Maya Mohammed, étudiante en troisième année de science politique. La fière cocheffe de la première délégation du Campus Saint-Jean aux JDSP insiste, «avec notre première participation, on ne savait pas à quoi s’attendre, mais on a pris notre place et on a laissé notre marque».

Dans l’ensemble, l’objectif de la participation du Campus Saint-Jean aux JDSP allait plus loin que la réussite aux épreuves. «Je pense que si nous leur montrons que le Campus Saint-Jean existe et qu’ils ont la possibilité d’apprendre en français, on peut vraiment promouvoir la francophonie minoritaire», assure Vanusha.

  • Nombre de fichiers 9
  • Date de création 19 mai, 2023
  • Dernière mise à jour 23 mai, 2023
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