Des mercis individualisés pour lancer le 25e du CIFS

Le Contact interculturel francophone de Sudbury (CIFS) a lancé les festivités de son 25e anniversaire avec une soirée de reconnaissance. Le 23 juin, 25 personnes et organisations qui l’ont appuyé dans sa mission ont été remerciées.

_______________________

Julien Cayouette

IJL – Réseau.Presse – Le Voyageur

 

Le travail des fondateurs, des bénévoles, des employés et de bienfaiteurs a été souligné ainsi que celui des organismes francophones, des établissements d’éducation et des médias — dont le journal Le Voyageur et la radio Le Loup FM.

Le nouveau logo de l’organisme a aussi été dévoilé. Un cercle de mains pour symboliser l’entraide et des couleurs vives pour la célébration de la diversité. «Unis dans notre diversité», rappelle le coordonnateur du CIFS, Gouled Hassan.

Fondation

Le CIFS a été créé alors qu’il n’y avait pas encore beaucoup d’immigrants francophones qui choisissaient de s’établir à Sudbury. 

Le professeur à la retraite François Boudreau a fait partie du premier conseil d’administration et a été vice-président pendant quelques années. Il avait été approché par Bululu Kabatakaka et Youssou Gnigue — tous deux absents à la soirée de reconnaissance — pour les aider à former leur idée d’organisme d’accueil.

«J’ai été approché pour participer au conseil du CIFS, entre autres, parce que j’étais déjà connu pour mes enseignements universitaires antiracistes, se rappelle M. Boudreau. L’idée, c’était de considérer la question [du racisme] avant que ça devienne un problème.» 

Le mandat initial était triple. Ils voulaient créer un réseau leur permettant de trouver et aider les nouveaux arrivants francophones à apprivoiser la vie au Canada et à Sudbury; leur enseigner la culture d’ici; et intégrer créer un mélange des cultures.

Le terme «interculturalisme» fait après tout partie du nom du CIFS. L’ancien professeur de sociologie rappelle que l’interculturalisme est le mélange des cultures, contrairement au multiculturalisme qui «favorise le maintien des distinctions culturelles d’origines».

«La haine est très mauvaise conseillère en matière de vie communale», poursuit M. Boudreau. L’un de leurs objectifs était donc d’empêcher la naissance de la haine. Aussi bien entre la communauté d’accueil et les nouveaux arrivants qu’entre les nouveaux arrivants. «La chose la plus fondamentale que l’on a faite, ç’a été de dire que les luttes et conflits qu’il y avait là-bas ne devaient pas se reproduire ici.»

Il souligne cependant que rien de tout cela n’aurait été possible sans la passion de la première employée du CIFS : Marguerite Mbonimpa.

Cabaret africain

Mme Mbonimpa a créé le premier programme du CIFS. «Je faisais ce travail par amour, parce que j’aime les gens, j’aime le social. On n’avait pas beaucoup d’argent, mais je suis resté parce que je voulais que ça prenne une certaine forme et que la personne qui viendrait après moi puisse continuer», raconte-t-elle.

Elle trouvait les nouveaux arrivants francophones en se promenant dans la ville et au centre-ville. Lorsqu’elle croisait quelqu’un qu’elle ne connaissait pas, elle l’abordait avec un «Bonjour, Hi!». Elle les aidait ensuite à trouver les items qui leur manquaient ou les dirigeait vers le service qu’ils cherchaient.

C’est aussi à Mme Mbonimpa que l’on doit le Cabaret africain; qui s’appelait L’interculturel ça se fête à ses débuts.

«Le Cabaret a toujours été conçu à la fois comme célébration de la culture africaine, mais aussi pour l’introduire dans la communauté», appuie François Boudreau.

Le financement du Cabaret africain a aussi été un défi. Trouver et payer une salle assez grande et le cout pour faire venir des artistes qui allaient attirer une foule faisaient partie des défis les plus importants de l’organisation. Heureusement, ils ont eu de l’aide, entre autres de Radio-Canada, qui a financé la venue des musiciens pendant quelques années.

— 30 —

 

25e CIFS-Marguerite Mbonimpa.JPG

Marguerite Mbonimpa, première employée du CIFS, avec Moustapha Soumahoro et Gouled Hassan. — Photos : Julien Cayouette

 

25e CIFS-François Boudreau.JPG

François Boudreau (centre)

 

25e CIFS-Moustapha Soumahoro et Gouled Hassan-Nouveau logo.JPG

Moustapha Soumahoro et Gouled Hassan présentent le nouveau logo du CIFS.

 

[Encadré]

Les individus reconnus par le CIFS

Aurélie Lacasagne

Bululu Kabatakaka

Éric Robitaille

François Boudreau

Georges Kpazaï

Gouled Hassan

Marguerite Mbonimpa

Meron Yeshoa

Mireille Groleau

Moustapha Soumahoro

Rachid Bagaoui

Réjean Grenier

Suzanne Roy

Véronique Ouahou

Youssou Gnigue

Les entreprises et organismes reconnus

ACFO du grand Sudbury

Carrefour francophone

Caisse populaire Desjardins

Centre Victoria pour femmes

Collège Boréal

Conseil scolaire catholique Nouvelon

Conseil scolaire du Grand Nord

Le Voyageur et Le Loup FM

Radio-Canada

Université Laurentienne

  • Nombre de fichiers 4
  • Date de création 29 juin, 2023
  • Dernière mise à jour 28 juin, 2023
error: Contenu protégé, veuillez télécharger l\'article