Des Iqalummiut reçoivent la visite d’une troupe de théâtre du Québec

Au début du mois de mai, les étudiants de l’École des Trois-Soleils ont participé à des ateliers clownesques offerts par Jacques Laroche et Pierre-André Bujold du Théâtre de La Petite Marée de Bonaventure. Le projet de théâtre communautaire du Théâtre Uiviit a aussi pu progresser alors que les deux hommes ont partagé leurs connaissances lors de sessions de travail.
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Karine Lavoie
IJL – Réseau.Presse – Le Nunavoix

Tout convergeait vers un rendez-vous manqué entre la troupe de théâtre de La Petite Marée et les Iqalummiut. Les artistes qui devaient donner une représentation au Franco-Centre ont vu leur spectacle être annulé en raison des travaux dans l’établissement.

Malgré cette annulation, Émilie Tremblay-Séguin, qui est impliquée dans les activités du Théâtre Uiviit et la coordinatrice du projet de théâtre d’intervention, a proposé que la Troupe se déplace tout de même à Iqaluit.

L’objectif premier de la venue de Jacques Laroche et Pierre-André Bujold était qu’ils participent aux activités de la troupe de théâtre d’intervention.

Faisant d’une pierre deux coups, leur présence a aussi mené à la tenue d’ateliers clownesques à l’École des Trois-Soleils.

Des activités ludiques

Pendant une semaine, Jacques Laroche et Pierre-André Bujold ont donné des ateliers d’art clownesque très ludiques dans les différentes classes de l’École des Trois-Soleils.

Jacques Laroche est directeur artistique et codirecteur général du Théâtre de la Petite Marée. Lors de sa présence à Iqaluit, il agissait comme coanimateur avec Pierre-André Bujold.

Chaque groupe de l’établissement a été vu à deux reprises, ce qui a permis l’installation d’une certaine complicité.

Les rencontres débutaient avec des jeux pour briser la glace.

« On les amène à se dégêner sans qu’ils ne s’en rendent compte », souligne Jacques Laroche.

Puis, les jeunes devaient mimer des émotions en faisant, par exemple, « la statue de la peur », « la statue de la joie » et la « statue du dégout », ajoute-t-il.

Durant la semaine, Émilie Tremblay-Séguin est allé faire de l’observation dans les classes.

Elle soulève que les plus petits n’ont pas encore la peur du ridicule alors que les adolescents accordent beaucoup d’importance au regard des autres.

« C’était un petit peu plus difficile avec les ados, mais quand même, ils ont eu beaucoup de plaisir aussi », indique Émilie Tremblay-Séguin.

Jacques Laroche raconte avoir été « sur un nuage » après la journée durant laquelle lui et Pierre-André Bujold sont intervenus dans les classes de la première à la troisième année.

Ces jeunes avaient beaucoup d’intérêt et ils étaient drôles et taquins.

Les interventions avec les adolescents permettaient, quant à elles, des consignes un peu plus complexes. Les coanimateurs ont été touchés de voir que ce groupe d’âge avait beaucoup apprécié les ateliers et qu’ils en parlaient avec passion.

Un « grand bond en avant » pour le projet du Théâtre Uiviit

Durant la fin de semaine, Jacques Laroche et Pierre-André Bujold se sont joints aux jeunes qui participent au théâtre d’intervention du Théâtre Uiviit.

Pour ces rencontres, aucun atelier n’avait été préparé.

Après avoir discuté du projet, avoir procédé à la lecture du synopsis par les jeunes et avoir évalué les besoins de la troupe, Jacques Laroche et son collègue sont rapidement passés à l’action.

Cela a permis de prendre des décisions pour avoir une bonne base.

« J’ai travaillé ce qu’on appelle la mise en place », explique Jacques Laroche.

Les deux sessions de trois heures chacune ont permis de réaliser les deux premiers tableaux.

« On a travaillé le jeu de rôle des jeunes plus intensément pour être prêts pour la présentation finale », explique de son côté Émilie Tremblay-Séguin.

Il est parfois difficile pour les adolescents de se « laisser aller dans leur rôle » et le travail réalisé durant ces journées a permis de s’attarder sur cet aspect.

« C’était vraiment cette idée-là qu’ils sortent de ce qu’ils sont puis qu’ils n’aient pas peur du ridicule puis qu’ils se laissent aller à être un autre personnage complètement », affirme-t-elle.

Ces ateliers ont grandement fait avancer le projet.

Émilie Tremblay-Séguin fait équipe avec Murielle Jassinthe pour le théâtre d’intervention. Elles ont pu s’outiller sur la façon de mieux faire avancer les jeunes dans la performance de leurs rôles.

La connexion entre les quatre adultes s’est très bien réalisée et tant le Théâtre Uiviit que le Théâtre de La Petite Marée souhaitent poursuivre leur collaboration dans le futur.

La présentation du projet de théâtre d’intervention aura lieu au Franco-Centre le 10 juin prochain à 20h.

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Crédit : Courtoisie
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La présentation du projet de théâtre d’intervention aura lieu au Franco-Centre le 10 juin prochain à 20h.

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  • Date de création 24 mai, 2023
  • Dernière mise à jour 24 mai, 2023
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