Des élèves du CSAP trouvent l’équilibre entre les études et la gestion d’entreprise 

Il n’est pas évident de s’occuper d’un business tout en faisant ses études. C’est pour cette raison que Sophia Kierstead-Abbass et Zachary Laberge ont opté pour l’école virtuelle afin de répondre à leurs intérêts et leurs besoins en tant qu’entrepreneurs. 

_______________________

Jean-Philippe Giroux

IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse

Le 5 avril, les élèves du cours d'entrepreneuriat du Conseil scolaire acadien provincial (CSAP), dont Sophia et Zachary, ont entamé les premières phases de développement d’un projet qui permettra aux jeunes entrepreneurs de faire épanouir leur business.

Ils ne sont pas nouveaux dans le monde des affaires. Sophia vient d’une famille d’entrepreneurs, ce qui l'a inspiré à fonder sa propre entreprise, Girl on Fire, un programme d'autonomisation pour les femmes et adolescentes.

Elle a aussi créé le balado Sparks, A Mother-Daughter Journey Podcast ainsi qu’un projet musical qui abordent l’enjeu des traumatismes. « Je sais qu’il y a un besoin de support pour nos jeunes aujourd’hui », affirme Sophia, qui se concentre également sur la pratique de la pleine conscience.

Avant de fonder Frenter, un service de location d’équipement de construction, Zachary a démarré quelques entreprises. Lorsqu’il était plus jeune, il a vendu, entre autres, des biscuits pour chien et des montres intelligentes.

À 14 ans, il a commencé à travailler sur Fronter en se focalisant sur la location de vélos. C’était un bon concept, selon lui, mais les profits n’étaient pas assez élevés.

L’un de ses investisseurs lui a conseillé de se concentrer sur la location d’équipement et de véhicules de construction pour d’autres entreprises, notamment dans le secteur de la construction et le secteur minier, afin que Frenter soit plus rentable.

Les deux en même temps

Dès la 11e année, Zachary Laberge s’est tourné vers l’école virtuelle pour se concentrer sur son business à temps plein. « On a amassé plusieurs millions de dollars, à ce point-ci, dit-il. Notre entreprise a complètement changé parce que j’ai pu travailler là, à cent pour cent. »

Il n’est pas toujours facile de trouver l’équilibre entre l’école et la gestion de son business, mentionne Sophia Kierstead-Abbass. Pour elle, la flexibilité de l’école virtuelle lui a donné la chance de s’épanouir en tant qu’entrepreneuse. « J’étais capable de consacrer plus de temps sur les choses que je faisais hors de l’école, explique-t-elle, mais aussi, ça m’a donné une plateforme où je pouvais recevoir des notes pour les travaux que je faisais hors de l’école, ce qui n'était pas une réalité avant l’école virtuelle. »

Plusieurs des cours offerts s’adaptent aux besoins des entrepreneurs, et ce, pour les outiller dans leur démarche. Par exemple, dans son cours de français, Sophia se concentre sur la traduction du programme de Girl on Fire afin de l’offrir dans les écoles du CSAP. « Ça te donne un plan personnalisé pour que tu puisses atteindre tous les objectifs que tu as en tête. »

Repenser l’éducation

Selon Zachary Laberge, le concept du « cheminement à son propre rythme » n’est pas encore entièrement normalisé dans le milieu scolaire. Pourtant, dans son cas, c’est un modèle d'éducation qui correspond bien à sa manière de travailler.

Sophia Kierstead-Abbass est d’avis qu’il faut être à l’écoute. « Chaque élève est différent [...] C'est difficile de dire qu’un seul programme va fonctionner pour chaque personne. C’est comme ça avec beaucoup de choses dans la vie. »

Zachary ne pense pas qu’il faut nécessairement multiplier en abondance les curriculums, mais qu’il y a une richesse dans la formation de différents types d’élèves.

Pour les éducatrices

C’est aussi une expérience positive pour les enseignantes et enseignants. Lise Blinn travaille pour la première fois en virtuel, après 12 ans à enseigner en présentiel.

Ce qui l’impressionne le plus, c’est le montant de temps disponible pour le travail individuel. « Les élèves apprécient vraiment le fait qu’on peut travailler de façon plus un-à-un », explique la professeure de français, qui enseigne à une petite poignée d’élèves à la fois.

Elle ajoute qu’elle a l’impression de bâtir de bonnes relations avec les élèves et de bien les connaître, même si elle ne rencontre pas ces jeunes en personne.

C’est une expérience semblable à celle de l’enseignante Christine Deveau qui a été en salle de classe pendant huit ans avant l’école virtuelle. « J’ai pensé que j’allais manquer cette connexion-là, la relation que je peux bâtir avec les élèves, raconte-t-elle, mais ce n’est pas du tout le cas. On a la chance de faire une meilleure connexion. »

D’autres options 

L’école virtuelle, lancée pour la première fois en 2012, ne comptait que 21 élèves durant sa première année. Aujourd’hui, environ 300 personnes de la 11e et 12 années sont inscrites.

L’avantage de l’éducation virtuelle est la flexibilité des choix de cours, selon Sheralynne Deveaux-MacKinnon, coordonnatrice du développement pédago numérique virtuel. Avec l’école en ligne, l’élève à l’option de suivre un cours dans n’importe quelle plage horaire.

En outre, pour les écoles qui ne peuvent pas offrir un cours en particulier, faute de personnel pour enseigner le matériel, l’école virtuelle s’avère utile afin de mieux personnaliser le parcours scolaire de l’élève.

Mme Deveaux-MacKinnon précise que l’approche est la même pour tous les élèves, peu importe le modèle : identifier les forces, besoins et intérêts de la personne et individualiser le programme d’étude.

  • Nombre de fichiers 4
  • Date de création 17 avril, 2023
  • Dernière mise à jour 17 avril, 2023
error: Contenu protégé, veuillez télécharger l\'article