Débat sur les politiques et les dépenses des élus

La Ville de Cochrane révisera certaines politiques de gouvernance qu’elle juge contradictoires, problématiques et/ou essentielles à réexaminer. Jusqu’à 11 règlements administratifs pourraient être temporairement suspendus si les conseils juridiques qu’ils attendent le recommandent. Des conseillers trouvent cependant la façon de procéder trop radicale.

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Éric Boutilier

IJL – Réseau.Presse – Le Voyageur

 

Avec l’aide d’un consultant, la ville examinera minutieusement le code d’éthique, les relations entre le personnel et le conseil municipal, le processus entourant les questions à huis clos et les procédures à suivre pour l’approvisionnement, la gestion de la dette et des immobilisations.

Le maire, Peter Politis, estime qu’il est nécessaire de réviser les démarches qui nuisent au développement économique de la communauté et à la prestation des services aux résidents.

«C’est important de revoir nos politiques comme organisation, car il faut s’assurer qu’elles continuent de bien fonctionner pour nous, précise M. Politis. Nous avons des politiques qui n’ont pas été mises à jour depuis 1965. Nous voulons les améliorer pour les rendre plus simples à comprendre pour le public.»

La conseillère Sylvie Charron-Lemieux a fait remarquer, lors de la réunion du conseil municipal du 28 novembre 2023, que deux politiques — l’approvisionnement et les relations entre le personnel et le conseil municipal — doivent demeurer en vigueur conformément à la Loi sur les municipalités.

«Je crois qu’il nous serait aussi utile d’obtenir des conseils juridiques sur les répercussions de suspendre toutes ces politiques», estime Mme Charron-Lemieux.

Sa collègue France Bouvier remet en question l’approche de suspendre les politiques pendant leur révision. Elle a dit que ce serait comme suspendre toutes les lois du gouvernement fédéral en attendant que les députés examinent la nouvelle politique.

La ville espère avoir terminé sa revue d’ici avril 2024.

Le cout de faire la politique

Les élus de Cochrane ont également eu des discussions portant sur une augmentation du remboursement des déplacements lorsqu’ils sont en fonction à l’extérieur de la ville. 

Dorénavant, ils pourront facturer 68 cents le kilomètre, obtenir une allocation journalière de 100 $ pour des repas sans avoir à fournir des reçus et une indemnité quotidienne de 150 $.

Les anciens montants étaient jugés insuffisants. Lorsqu’un membre du conseil municipal doit se rendre dans les grands centres comme Ottawa et Toronto pour participer à un congrès ou se réunir en personne avec un ministre, les montants précédents ne couvraient pas toutes leurs dépenses.

«Lorsqu’un déjeuner dépasse les 30 $ à 40 $ dans une ville comme Toronto, on ne peut pas s’attendre à ce que les élus aient seulement droit à 10 $ pour ce repas. Le tarif fixe nous donne plus de flexibilité», avance le maire.

«On ne veut pas demander aux gens qui dirigent notre communauté de payer eux-mêmes ces dépenses. Ils font déjà beaucoup de sacrifices. La plupart des gens ne croient pas qu’on devrait exploiter la bonne volonté de nos élus municipaux. Ils veulent seulement qu’on soit respectueux des fonds publics», ajoute-t-il.

Un rapport des dépenses de chaque membre du conseil municipal sera envoyé par courriel aux élus le 15 de chaque mois.

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L’hôtel de ville de Cochrane — Photo : Archives Le Voyageur

 

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  • Date de création 10 janvier, 2024
  • Dernière mise à jour 9 janvier, 2024
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