Dans l'arène
L’Assemblée législative de l’Ontario est située à Queen’s Park, à Toronto. Elle fait souvent place à des scènes de discussions importantes et de débats mettant en vedette des politiciens qui défendent les intérêts de ceux qui les élisent. Mais régulièrement, Queen’s Park est aussi le lieu de chicanes inusitées, d’interactions enfantines et de toutes sortes de moments plus cocasses les uns que les autres. Notre correspondante parlementaire Émilie Pelletier vous fait un bilan des événements mémorables de la semaine. Bienvenue dans l’arène.
ÉMILIE PELLETIER
Initiative de journalisme local - Le Droit
Il flottera où, le drapeau officiel ?
Cette semaine, les élus de l’Assemblée législative ont voté à l’unanimité en faveur du projet de loi 182 visant à faire du drapeau franco-ontarien un emblème officiel de la province, au même titre que le drapeau de l’Ontario.
Mais un petit détail a échappé au gouvernement dans l’écriture de son projet de loi : rien n’oblige légalement les autorités protocolaires à faire flotter le drapeau vert et blanc devant Queen’s Park, ou nulle part ailleurs, en fait.
Bien sûr, les élus du gouvernement progressiste-conservateur semblent bien intentionnés, qui sont pour la plupart favorables à voir le drapeau flotter partout en province.
À suivre… Mais si l’on se fie aux drapeaux fransaskois et franco-albertain, qui sont devenus des emblèmes officiels bien avant le drapeau franco-ontarien, ce dernier ne flottera pas devant l’Assemblée législative de sitôt.
Ignoré
Ignoré, le président de la Chambre Ted Arnott a dû jouer au perroquet, mardi, lors d’un échange houleux entre la ministre Merrilee Fullerton et la cheffe de l’opposition officielle Andrea Horwath à propos des employés dans les foyers de soins de longue durée.
Voici comment s’est déroulé l’échange :
Merrilee Fullerton : « Vous ne montrez que votre ignorance quand vous pensez qu’on peut juste claquer des doigts et créer des employés. »
Ted Arnott : « À L’ORDRE ! Arrêtez l’horloge. Je vais demander à la ministre des Soins de longue durée de faire attention à son langage. Poursuivez. »
Andrea Horwath : « M. le Président, je suis vraiment choquée par la ministre. C’est une ignorance volontaire de la part du gouvernement d’ignorer exactement ce que... »
Ted Arnott : « À L’ORDRE ! Je viens d’avertir quelqu’un pour ce mot. J’avertis maintenant la cheffe de l’opposition pour ce mot. S’il vous plaît, tempérez votre langage. »
« Un sandwich au baloney »
Le ministre des Affaires municipales Steve Clarke a fait la deuxième lecture de soin projet de loi 204, mercredi, qui vise notamment à prolonger l’interdiction des expulsions commerciales pour correspondre à la prolongation de l’aide d’urgence fédérale au loyer commercial.
Le député libéral d’Orléans Stephen Blais a prouvé que ce projet de loi l’a laissé… sur sa faim :
« Nous avons entendu le gouvernement, par l’entremise du ministre des Affaires municipales et de ses assistants parlementaires, tenter de nous vendre le projet de loi 204 comme un steak de portier, et je pense que nous sommes tous d’accord pour dire que c’est plutôt un sandwich au baloney. Peut-être que ça vous rassasie pour la journée, mais ça ne vous donne pas ce je ne sais quoi de soulagement et de satisfaction. »
Le «Fordisme» de la semaine
« À quelques frites près d’un Joyeux Festin. »
C’était vendredi dernier, lorsque le premier ministre Doug Ford tenait une conférence de presse aux côtés de ses homologues de l’Alberta, du Québec et du Manitoba. Il a utilisé cette expression pour parler des personnes qui ignorent les mesures sanitaires en organisant de grands rassemblements.
À la toute fin de la conférence de presse, le premier ministre albertain Jason Kenney s’est tourné vers M. Ford en rigolant pour lui dire : « À quelques frites près d’un Joyeux Festin ? Je ne l’avais jamais entendue, celle-là ! »
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- Date de création 26 septembre, 2020
- Dernière mise à jour 25 septembre, 2020