CUPR: retard de 25 millions en investissement d'infrastructures selon leurs objectifs

Les Comtés unis de Prescott-Russell (CUPR) accusent un retard de 25 millions de dollars en investissement d’infrastructures selon leurs objectifs établis en 2017 dans le Plan de gestion des biens. La pandémie, l’inflation et les aléas climatiques expliquent en partie cet écart important.

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Charles FontaineP

IJL – Réseau.Presse –Le Droit

Chaque année, le gouvernement de l’Ontario oblige les municipalités à présenter une mise à jour de leur Plan de gestion des biens. Le premier plan des CUPR a été établi en 2017 avec des objectifs d’investissements en infrastructures municipales sur une période de dix ans. Quand on compare la contribution des municipalités des dernières années et les projections jusqu’en 2027, on constate un écart de 25 millions par rapport à ce qui avait été établi il y a cinq ans.

Selon la trésorière des CUPR, Valérie Parisien, les cibles mises en place à l’époque ne sont pas atteignables. «Je pense qu’en premier lieu, les investissements requis sont vraiment difficiles à atteindre et ne sont pas nécessairement soutenables. On arrive à inclure certaines priorités du plan dans notre budget, mais on ne peut pas tous mettre les requis. Ce n’est pas 100% atteignable en fonction de nos ressources financières. C’est beau en théorie et c’est super pour faire de la planification à long terme, mais c’est quasi non réaliste d’atteindre les cibles que nous avons et c’est un problème qu’on a partout, au niveau de toutes les municipalités dans la province.»

Inflation, pandémie et cie

Les municipalités doivent revoir leurs objectifs tous les cinq ans, et c’est ce qui est prévu cette année pour les CUPR. Ils pourront s’adapter à la réalité financière de 2022.

«C’est peut-être le plan qui est à revoir complètement, parce que les coûts de 2017 et de 2022 ne sont pas du tout les mêmes. [...] On compose avec les conditions du marché, les difficultés d’approvisionnement, l’inflation et les changements climatiques. Il y a quelques semaines, il y a eu une grosse tempête. Dans des situations comme ça, il faut réagir et ça change ce [budget] qu’on avait planifié. Les appels d’offres pour les travaux publics sont beaucoup plus élevés qu’auparavant. Ce sont des défis pour atteindre les cibles du plan», soutient Mme Parisien.

Même si les objectifs semblent trop élevés, les municipalités peuvent s’améliorer, ajoute-t-elle. «Je pense qu’on investit raisonnablement dans nos projets capitaux. On n’a pas d’infrastructures qui sont en mode de détérioration. Je pense qu’on fait un bon effort honnêtement, surtout pour les travaux publics. [...] Je ne pense pas qu’on est au bord [du gouffre], pas du tout. On investit raisonnablement, mais je pense qu’on serait capable d’en faire plus. C’est de revoir nos priorités et certaines initiatives qui sont un peu moins prioritaires.»

Elle suggère de revoir certaines priorités dans le plan et d’explorer d’autres sources de revenus, autres que d’augmenter les taux de taxes.

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Les Comtés unis de Prescott-Russell (CUPR) accusent un retard de 25 millions de dollars en investissement d’infrastructures selon leurs objectifs établis en 2017 dans le Plan de gestion des biens.  (Patrick Woodbury, Le Droit)

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  • Date de création 27 juin, 2022
  • Dernière mise à jour 27 juin, 2022
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