Crise de l’industrie porcine: Olymel bat de l’aile

Il est sans doute probable que vous ayez aperçu le fameux logo en forme de fourchette sur votre emballage de poulet ou de porc. Normal, puisque Olymel figure parmi le chef de file au Canada pour la production et la transformation de volaille et de porc. Saviez-vous qu’Olymel bat de l’aile depuis quelques années ?

 

Pascale de Montigny Gauthier

IJL – Réseau.Presse – Agricom

« Olymel est une entreprise qui est spécialisée dans deux types de protéines animales: le porc et la volaille, » explique Richard Vigneault, porte-parole et responsable des communications corporatives, depuis 18 ans, à Olymel du centre administratif de Boucherville. « C’est une société en commandite qui appartient à Sollio Groupe Coopératif, depuis 1991 pour la viande rouge. En 1998, il  y a eu un ajout de la division agricole pour la volaille. C’est une entreprise qui a crû très rapidement. En moins de 30 ans, Olymel a créé plus d’une trentaine d'usines au Canada. À travers les années, plusieurs entreprises ont été achetées par Olymel telles que: Pinty’s, Lafleur, Flamingo, etc. »

Olymel est aussi connu aux quatre coins du globe où l’entreprise exporte dans plus d’une soixantaine de pays. « Les exportations se font aux États-Unis, au Mexique, en Chine [...], au Japon, en Corée, etc. » poursuit Richard Vigneault.

Crise de l’industrie porcine

Bien que Olymel soit une entreprise très prospère, elle fait, actuellement, face à un déséquilibre de production causé par la crise de l’industrie porcine. Une crise causée par une multitude de facteurs complexes. « Il faut, tout d’abord, comprendre que l’entreprise Olymel opère dans quatre secteurs: celui du porc frais, du porc transformé, de la volaille fraîche et de la volaille transformée, » explique Paul Beauchamp, premier vice-président d'Olymel du siège social de St-Hyacinthe. « Tous ces secteurs d’activités sont interreliés entre eux. C’est le secteur du porc frais qui a créé une situation financière fragile au cours des dernières années. Les trois autres secteurs ont continué d'évoluer dans un environnement très favorable. »

« Bien qu’il y ait eu, récemment, quelques fermetures d'usines au Canada, ces fermetures n’ont rien à voir avec la crise de l'industrie porcine », poursuit Paul Beauchamp. « À titre d’exemple, lorsque nous avons annoncé, il y a deux semaines, la fermeture de l’usine de Paris en Ontario afin de déplacer les activités à l’usine d'Oakville, dans ce cas-là, ce n’était pas une question de difficulté financière reliée au porc, mais bien une réorganisation dans un secteur qui va très bien afin d’optimiser les opérations.»

« Avec la pandémie, cela a limité énormément notre capacité de procéder à l’intégration de nos secteurs d’activités que nous avons dû faire récemment [...], précise Paul Beauchamp. « Avec une pénurie de main-d’œuvre importante, il faut attendre que les choses se stabilisent. [...] »

« C’est une combinaison d'éléments qui a créé la tempête parfaite dans l’industrie du porc, ajoute Paul Beauchamp. « Avant la pandémie, soit en 2019, le Canada exportait énormément de porc vers la Chine. Avec l’arrivée de la pandémie, la pénurie de main-d’œuvre et la fermeture des ports, cela a créé une situation de marché très instable et excessivement difficile pour le porc. Un peu plus tard, la guerre en Ukraine a éclaté et a fait exploser les coûts de production. »

Bien que Olymel fait face à cette importante problématique, elle continue de s’ajuster en trouvant des solutions afin de mieux performer. Avec un chiffre d'affaires annuel de plus de 4,5 milliards de dollars et avec plus de 13 0000 employés, Olymel est assurément une entreprise prospère et persévérante.

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Légende photo : Paul Beauchamp, 1er vice-président d’Olymel

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  • Date de création 4 octobre, 2023
  • Dernière mise à jour 27 novembre, 2023
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