Créer une communauté capable de parler du suicide directement

Créer une communauté capable de parler du suicide directement

 

Les intervenantes en santé mentale du Centre Labelle sont certifiées pour donner la formation safeTALK, un programme de vigilance à l’égard du suicide, pour tous. Le but d’Isabelle Sabourin-Levesque et de Véronique Proulx est de sensibiliser les gens, d’ajouter le mot « suicide » à leur vocabulaire et de briser les tabous.

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Renée-Pier Fontaine

IJL – Réseau.Presse – Journal Le Nord

Le Centre Labelle donne cette formation au moins deux fois par année. C’est ouvert à tous, pour permettre à monsieur madame Tout-le-Monde de savoir la base sur le sujet sans être un intervenant. C’est la compagnie canadienne LivingWorks qui a créé les formations de prévention et d’intervention afin de bâtir des communautés à moindre risque par rapport au suicide. Elle œuvre depuis plus de 40 ans dans le domaine et offre maintenant ses formations à travers le monde.

 

Le sujet est parfois difficile à verbaliser, le mot suicide amenant de l’inconfort chez beaucoup de gens, et pour Mme Sabourin-Levesque c’est important que plus de gens soient capables de détecter si quelqu’un a des pensées suicidaires. La formation permet de donner des outils à ceux qui la suivent afin d’aller vérifier si une personne pense à commettre un geste pour mettre fin à ses jours et de la guider vers les ressources qui sont offertes. La formation aide aussi à comprendre les éléments qui font en sorte que les gens avec des pensées suicidaires ne vont pas chercher d’aide ou n’en parlent pas directement. « Ce n’est pas à vous de trouver des solutions. L’être humain est un être social et souvent on veut aider les gens en essayant de régler leurs problèmes, mais en fait on devrait plutôt demander directement s’ils pensent au suicide et engager la conversation. Ça prend une communauté pour être capable de venir en aide au plus grand nombre de personnes », explique Isabelle.

 

La clientèle du cours est souvent issue du milieu du travail afin d’avoir des personnes clés pour assister les gens en détresse, même au boulot.

 

La prévention commence à la maison et auprès des gens autour de nous. Plus les membres d’une communauté seront informés et formés sur la façon d’aider, plus de vies pourront être sauvées. Les quatre lettres du mot TALK ont une signification dans la formation. Après les avoir traduites en français, il s’agit de : dire, demander, écouter et assurer la sécurité de la personne.

 

Le volet ASIST constitue la deuxième partie de la formation et est axé sur l’aide immédiate aux gens qui ont des pensées suicidaires en faisant des interventions et en élaborant un plan de sécurité avec eux.

 

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Photo :  Créer une communauté capable de parler du suicide directement

Isabelle Sabourin-Lévesque en train d’écrire les suggestions

Cédit : Renée-Pier Fontaine

  • Nombre de fichiers 2
  • Date de création 29 septembre, 2023
  • Dernière mise à jour 2 octobre, 2023
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