Comment aborder une conversation sur la sécurité personnelle et les abus sexuels avec ses enfants?

La question se pose en lien avec les poursuites pénales engagées contre une personne qui a travaillé en tant qu’enseignant sur appel, accusée de possession de pornographie juvénile. Face à cette situation, certains parents peuvent se retrouver décontenancés et ne pas savoir comment aborder cette question avec leur progéniture.
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Gwendoline Le Bomin - IJL – Réseau.Presse – L’Aurore boréale

Le 2 janvier 2024, le ministère de la Justice a confirmé qu’un mandat de perquisition avait été exécuté et que la GRC avait accusé la personne de possession de pornographie juvénile, a déclaré Jeanie McLean, ministre de l’Éducation, dans un communiqué publié le 4 janvier.

Cette personne n’a plus travaillé dans les écoles du Yukon depuis le 24 octobre 2023, immédiatement après que le Ministère a été informé des allégations, peut-on lire dans le même communiqué.

Le Yukon News et le Whitehorse Star ont dévoilé au début du mois de janvier l’identité de l’accusé. Il s’agirait d’Andrew Stuart Cook, un homme âgé de 37 ans.

Celui-ci aurait également été inculpé pour possession présumée d’un chargeur pour arme à feu, chargé, mais sans permis.

Dans une autre déclaration, Jeanie McLean a indiqué que « les membres du personnel enseignant sur appel doivent soumettre une attestation de vérification du casier judiciaire et des antécédents en vue d’un travail auprès de personnes vulnérables tous les deux ans, ce qu’a fait la personne accusée au cours des cinq années où elle a travaillé dans les écoles de la région de Whitehorse ».

Communauté francophone

Dans une communication envoyée aux parents le 8 janvier, la Commission scolaire francophone du Yukon (CSFY) a rapporté que l’école a effectué des recherches dans ses dossiers et a informé que « cette personne a travaillé seulement 3 heures (une demi-journée) à l’École Émilie-Tremblay au mois d’août 2020. Cette personne remplaçait une aide-enseignante pour l’après-midi et donc n’a jamais été seule avec des élèves. Cette personne n’a jamais travaillé au CSSC Mercier ».

Dans cette même communication, il est également indiqué qu’ « à l’heure actuelle, les accusations criminelles n’impliquent aucune école ni aucun élève du Yukon ».

Pistes de solutions

Pour aborder les sujets de la sécurité personnelle et des abus sexuels avec ses enfants, le gouvernement du Yukon recommande les ressources du Committee for Children. L’organisme a publié un guide à l’intention des parents et des personnes aidantes.

Un élément essentiel de la prévention des abus sexuels sur les enfants est de leur parler ouvertement et souvent, dès leur plus jeune âge, de leur sécurité personnelle, explique le guide.

Il est également indiqué que n’importe quel moment est propice pour parler avec son enfant et qu’il est préférable de se sentir calme et détendu lors de cette conversation.

Certains moments de la journée sont plus propices à la discussion, comme l’heure du coucher, ou lors des trajets en voiture.

Il existe différentes manières d’aborder la conversation selon l’âge de l’enfant.

De zéro à cinq ans, le guide recommande des conversations courtes et simples, et de se concentrer sur l’enseignement des règles de base de la sécurité personnelle, les noms corrects de toutes les parties du corps et la façon de refuser les contacts non désirés.

De six à neuf ans, le guide suggère d’être plus précis·e dans les règles et de continuer à rappeler régulièrement à son enfant les règles de sécurité personnelle.

Entre neuf et dix ans, le guide préconise de passer en revue les règles de sécurité de la famille et les différents types d’attouchements, et comment reconnaître un comportement qui met l’enfant mal à l’aise.

Plusieurs ressources en ligne bilingues sont disponibles, telles que Protégeons nos enfants et l’Éducation à la sexualité et qui offrent du matériel d’éducation complet sur la santé sexuelle pour les enfants de la maternelle à la 12e année.

Les Services aux victimes disposent également d’une personne intervenante bilingue qui peut offrir des services en français. Des ressources et des guides sont également disponibles dans les bureaux des Services aux victimes.

  • Nombre de fichiers 2
  • Date de création 29 janvier, 2024
  • Dernière mise à jour 29 janvier, 2024
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