Climat: le Nord-Ouest participera à une initiative à l’échelle atlantique

Le Nord-Ouest a été l’une des régions ciblées pour faire partie d’une initiative à l’échelle de l’Atlantique, soit le programme des Sommets municipaux sur le climat 2023.

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Bobby Therrien

IJL – Réseau.Presse – Acadie Nouvelle

Trois municipalités de la région, Edmundston, Haut-Madawaska et Saint-Quentin ont formé un groupe de travail afin de participer à cet événement organisé par AIM Network, une organisation à but non lucratif ayant un intérêt ou une responsabilité dans la gestion des infrastructures municipales au Canada atlantique.

L’organisme contribue à l’organisation de cinq événements climatiques dans la région de l’Atlantique. Mis à part au nord-ouest du Nouveau-Brunswick, des activités auront lieu dans le comté de Pictou en Nouvelle-Écosse, à l’Île-du-Prince-Édouard et à Gros Morne (Terre-Neuve-et-Labrador).

Selon AIM, ces événements combinent les efforts d’éducation et de consultation du public avec un projet régional coopératif pour faire face aux impacts du changement climatique.

Marco Daigle, directeur général adjoint de la Ville d’Edmundston, et vice-président du réseau AIM, a expliqué que l’organisme a lancé son projet pour s’arrimer au module d’actifs naturels de la Fédération canadienne des municipalités qui est un partenaire.

Comme la gestion d’actifs naturels (forêts, bassins versants, etc.) est une responsabilité régionale, la Commission de services régionaux du Nord-Ouest a été choisie pour piloter le dossier dans la région.

«C’est l’un des premiers projets au Nouveau-Brunswick en lien avec tout ça (…) Ça fonctionne un peu comme les actifs traditionnels. On peut se demander combien cela peut valoir pour une municipalité des actifs naturels? Combien ça peut coûter à entretenir? On peut identifier les actifs naturels régionaux prioritaires», a ajouté M. Daigle.

Selon Adrian Prado, analyste du territoire – Recherche et développement durable – à la CSRNO et intervenant responsable du projet dans la région, ces événements servent à peser les pour et les contre des investissements dans les infrastructures naturelles ou traditionnelles pour réduire l’impact des changements climatiques.

Au lieu d’organiser un rassemblement en personne, le Nord-Ouest a plutôt choisi de sonder la population à distance, par l’entremise d’un sondage en ligne ou en format papier dans les édifices municipaux des trois villes participantes.

D’après M. Prado, on a procédé de cette façon, car le Nord-Ouest constitue une région assez grande et qu’il existe une distance assez importante à parcourir d’une municipalité participante à une autre.

De plus, même si certains enjeux, comme les inondations, se chevauchent, chaque endroit possède tout de même des défis différents en matière d’environnement.

«Avec la CSRNO, le Nord-Ouest est essentiellement la seule des cohortes qui a vraiment une collaboration régionale (…) Mais le but c’est vraiment d’identifier des projets communs, car la gestion des actifs se fait davantage de municipalité en municipalité et elles ont de moins en moins la capacité de gérer tout ça.»

Afin de mieux cibler les projets sur lesquels les municipalités devraient se pencher, les gens peuvent donc répondre au sondage et y identifier leurs préoccupations et priorités par rapport aux changements climatiques.

Une fois les priorités de la population identifiées, des rencontres entre les responsables municipaux et les élus auront lieu afin de voir si elles concordent avec leurs priorités.

«Comme il y a de plus en plus de fonds disponibles pour les projets d’adaptation aux changements climatiques, ça pourrait potentiellement nous permettre de faire des applications conjointement. À travers ce travail-ci, on va pouvoir montrer que la population donne un mandat aux communautés d’explorer différentes approches d’adaptation», a expliqué Adrian Prado.

La collaboration entre la région du Nord-Ouest et le AIM Network par rapport aux Sommets sur le climat s’est mise en branle à l’automne 2022.

«On s’est rencontré plusieurs fois pour préparer le sondage, évaluer les orientations des municipalités, car ils (AIM) ont rarement travaillé au Nouveau-Brunswick et encore moins avec des milieux francophones. Ç’a été un défi, mais on aime avoir la collaboration de partenaires de partout», a indiqué Adrian Prado.

Selon lui, les exemples récents du déchainement de Dame nature au Nord-Ouest ne viennent qu’amplifier le besoin de prendre part à des événements du genre.

«Il n’y a pas de cachettes, beaucoup de communautés du Nord-Ouest se trouvent dans des zones inondables. On sait que la vallée du fleuve Saint-Jean, les communautés et leurs infrastructures sont vulnérables aux inondations. C’est vraiment de faire prendre conscience aux communautés qu’elles peuvent avancer d’un pas plus assuré si on travaille ensemble.»

Tous ceux qui répondront courront la chance de gagner une carte VISA prépayée de 50$ pour chaque tranche d’âge.

«Généralement on a toujours les mêmes classes d’âge qui répondent, alors on veut vraiment le pouls de la jeunesse et une rétroaction des personnes plus âgées.»

 

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Photos :

Légende : Une pluie torrentielle s’est abattue sur Edmundston, le 29 juin, ce qui a causé de graves inondations.

Crédit : - Archives

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  • Date de création 31 juillet, 2023
  • Dernière mise à jour 31 juillet, 2023
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