Chéticamp sera l’hôte d’une résidence de création

Des professionnels du secteur des arts seront dans la région de Chéticamp, du 18 au 22 mars, pour animer des ateliers avec les élèves de l’École NDA ainsi que les membres de la communauté. 

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Jean-Philippe Giroux

IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse

Organisée par l’école de musique Raveston et le Conseil des arts de Chéticamp (CAC), la résidence créative se veut une occasion d’encourager le développement des arts dans la région.

Les artistes en question sont Zacharie Landry, artiste en art dramatique, et Maude Fillion, danseuse traditionnelle. L’accordéoniste de grande renommée, Sabin Jacques, accompagnera Fillion durant les ateliers de danse.

Le CAC voulait au moins un expert de la dramaturgie pour tenter de raviver une vieille tradition : le théâtre, qui était autrefois très populaire dans la région. «C'est une forme d’art qu'on avait coutume de présenter beaucoup à la communauté», fait remarquer Elyse Delaney, directrice générale du CAC.

Le troisième invité sera Samuel Gagnon, artiste peintre spécialisé en peinture d’huile, qui a déjà peint plusieurs paysages de Chéticamp, du Cap-Breton et de la partie continentale de la Nouvelle-Écosse.

Nicole Deveau, propriétaire de l’école de musique Raveston, rêve de cette résidence depuis longtemps. Elle avoue qu’elle aurait adoré participer à une telle résidence. «Cela fait plusieurs années que je rêve d'inviter des artistes pour une semaine de création et de partage, et c'est grâce au financement et à l'appui du Conseil des arts de Chéticamp que ce rêve deviendra réalité», déclare-t-elle.

«En tant que petite entreprise, qui cherche à pousser les limites artistiques de nos étudiants, il est important d'inviter des artistes venant de l'extérieur afin de travailler avec les membres de notre communauté.»

La directrice générale du CAC explique que le concept est inspiré d’autres résidences artistiques ailleurs au pays comme à Banff, en Alberta, qui permettent aux jeunes et aux membres de la communauté de découvrir de nouvelles pratiques artistiques et de développer un amour pour elles, en allant à la rencontre d’artistes professionnels.

«On trouve que c’est une belle opportunité pour créer des échanges puis de redonner aux artistes, mais aussi à la communauté», lance-t-elle.

Partage et inspiration 

«Nous espérons que les participants pourront profiter des méthodes proposées par nos invités», dit Nicole Deveau, et que la résidence ouvrira des portes créatives.

Elle explique que les trois individus vont apporter du nouveau à la communauté, en transmettant leurs connaissances aux élèves.

Avec Samuel Gagnon, il y aura deux types d'ateliers. Les jeunes vont concevoir une grande œuvre, qui sera exposée à l’École NDA. Les membres de la communauté réaliseront des projets individuels, qui seront affichés dans la galerie d’art lors de la soirée finale.

La résidence créative est tout aussi bénéfique pour les artistes, qui pourront profiter de la semaine afin de rencontrer des Chéticantains oeuvrant dans le même domaine artistique et d’apprendre des traditions locales. «Cela a pour but d'inspirer leur création artistique et de, peut-être, un jour revenir à Chéticamp», suggère Mme Deveau.

Ils passeront du temps dans la région acadienne pour travailler sur leurs propres projets, répète Elyse Delaney. Par exemple, Maude Fillion rencontrera la troupe de danse locale, La Swing du Suête, et des danseurs de la région «pour faire des échanges de pas».

C’est la première fois que le CAC met sur pied cette résidence, dans le cadre d’Entre Amis, un projet dont l’objectif est semblable, soit d’inviter des artistes professionnels d’ailleurs pour présenter leur pratique aux Chéticantains.

La directrice générale aimerait en faire une tradition annuelle. Elle souhaite aussi que cette semaine d’atelier puisse inspirer la relève artistique.

Le «Canton culturel»

Le 9 février, le CAC a annoncé que le nouvel édifice culturel de Chéticamp se nommera le Canton culturel. « Ce nom, proposé par Stéphanie Craig, se veut un clin d'œil à la culture acadienne de Chéticamp, communique le centre sur ses réseaux sociaux. Canton, un mot lié au dialecte acadien de la région, signifie un coin communautaire. C’est ce que ce centre souhaite devenir, au cœur de la communauté.»

Elyse Delaney croit que ce nom représente très bien la philosophie du centre et lui donne «un petit flare de Chéticamp».

Le comité de sélection a reçu environ 20 suggestions. Il a fallu réduire cette liste à cinq propositions avant de prendre la décision finale.

À lire aussi : L’édifice greffé à l’École NDA a besoin d’être nommé

Radiothon pour le CAC

Chaque février, le CAC organise un prélèvement de fonds pour soutenir les activités de sa programmation. Le radiothon de cette année, qui a eu lieu le 25 février, a permis d’amasser plus de 4 400 $.

La directrice générale précise que les financements gouvernementaux aident énormément, mais que parfois, ce n’est pas assez pour couvrir toutes les dépenses, surtout pendant la période hivernale.

Le CAC accepte encore des dons par courriel.

  • Nombre de fichiers 4
  • Date de création 8 mars, 2024
  • Dernière mise à jour 8 mars, 2024
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