Budget et système de vote en priorité pour le nouveau président des CUPR

Après 31 ans au sein du conseil municipal de Champlain, Normand Riopel devient pour la première fois de sa carrière président des Comtés unis de Prescott-Russell (CUPR). Maintenir un budget équilibré et repenser le système de vote enregistré est essentiel pour lui. 

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Charles Fontaine

IJL – Réseau.Presse –Le Droit

Lors de la cérémonie d’assermentation annuelle, tenue le 23 novembre, M. Riopel, maire du canton de Champlain, a été élu par acclamation président du Conseil des CUPR pour l’année 2023. Les maires de la région ont quant à eux été assermentés à titre de membres du Conseil pour le mandat de 2022 à 2026.

La candidature de M. Riopel a d’abord été proposée par Pierre Leroux, maire de la municipalité de Russell, et ensuite appuyée par Robert Kirby, maire du canton de Hawkesbury-Est. Il était le seul candidat.

«J’ai fait mon cours de collège que j’ai finalement gradué, lance M. Riopel en entrevue. C’est très touchant. Se faire reconnaître par ses pairs d’un conseil aussi prestigieux, c'est extrêmement plaisant.»

Il tient à poursuivre les projets déjà entamés par le conseil, comme la construction de la nouvelle résidence Prescott-Russell. Le bâtiment situé à Hawkesbury devrait être en mesure d’accueillir des personnes âgées au printemps 2024. M. Riopel tient à respecter cette échéance.

Budget serré

Avec les coûts de l’électricité qui augmente, le nouveau président veut élargir le service d’alimentation au gaz naturel sur le territoire, cette source d’électricité étant moins coûteuse.

L’augmentation du coût de la vie oblige également le conseil à augmenter quelque peu les taxes municipales. Cependant, M. Riopel mentionne que la bonne croissance des Comtés unis leur permet d’augmenter ces taxes sans trop faire mal au portefeuille des communautés.

«Le budget 2023 sera un gros défi, affirme-t-il. On a un budget très serré dû à l’inflation. On ne veut pas augmenter trop en raison de la valeur du coût de la vie, mais juste un peu pour équilibrer. On a une croissance qui est plaisante, alors on veut essayer de marier les deux. Je suis certain qu’avec les approches consciencieuses des maires, on sera capable de minimiser les budgets surchargés.»

Système de vote archaïque

Lors de dossiers où les maires des municipalités ne s’entendent pas tous, le système de vote enregistré est utilisé. Ce système est rarement appliqué, l’enjeu le plus important qui en a nécessité l’utilisation dans les dernières années étant le projet de cimenterie à L’Orignal. Ce système en place depuis de nombreuses années met davantage de pouvoir dans les mains des municipalités les plus populeuses. D’après le nouveau président, il faudrait revoir cette manière de prendre les décisions.

«Les CUPR ont beaucoup changé démographiquement depuis 20 ans, souligne Normand Riopel. Certaines municipalités se développent plus vite que d'autres. Je veux regarder la possibilité de ce qui peut être changé, sans rien enlever à Russel ou à Clarence-Rockland. Il faut s’assurer que tout le monde a la chance d’avoir son droit de vote sans se faire bousculer.»

Il voudrait que lors de projets aussi importants que la cimenterie de l’Orignal, que le maire puisse avoir des discussions avec les autres maires pour leur indiquer sa façon de pensée et de démontrer l’impact qu’une décision aurait sur sa communauté.

Manque de main-d’œuvre et de logements

Un peu plus de 50% des entreprises locales de Prescott-Russell affichent au moins un poste vacant. C’est ce que révèle l’enquête menée par Statistiques Canada conjointement avec les municipalités et le Centre de services à l’emploi de Prescott-Russell.

C’est un enjeu assez important auquel il faut s’attarder, selon les maires qui prêchent à la conférence de presse, comme Mario Zanth et Normand Riopel. Sauf qu’il faut des logements pour accueillir de la main-d'œuvre, relève M. Riopel.

«Si on trouve des gens pour travailler ici, il faut des logements, mais si on n'a pas d’entrepreneurs pour bâtir, on retourne au point de départ. On est pris dans une roue un peu vicieuse. En ce moment, on n'a pas de solutions miracles. La pandémie a fait bien de mal, elle a fait retirer beaucoup de gens de leurs emplois.»

La sécurité routière doit être renforcée d’après lui. Il souhaite également allonger le terme du président des CUPR à deux ans. «Par expérience, tu ne finis pas ce que tu as entrepris [en un an]. C’est ce dont mes collègues m’ont parlé.»

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Photos

Normand Riopel (courtoisie, CUPR)

Normand Riopel (Simon Séguin-Bertrand, Le Droit)

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  • Date de création 29 novembre, 2022
  • Dernière mise à jour 29 novembre, 2022
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