Bilan annuel de la FFTNL
En ce début d'année 2024, Le Gaboteur se penche sur l’année écoulée de la Fédération des Francophones de Terre-Neuve et du Labrador (FFTNL) en analysant les rapports et les finances de l'organisation révélés lors de sa dernière AGA.
Cody Broderick
IJL - Réseau.Presse - Le Gaboteur - ATL
Avec une AGA et les célébrations de son 50e anniversaire tenues sur la péninsule de Port-au-Port et à Stephenville au début du mois de novembre, la FFTNL n'a pas chômé au cours des derniers mois de l'année 2023.
Tenue à La Grand’Terre, l’AGA de la FFTNL s’est déroulée le 4 novembre dernier, suivie par les AGAs des Franco-Jeunes, de la Société Nationale de l’Acadie, de la Fondation Nationale de l’Acadie et du Conseil scolaire francophone provincial. Suivant l’histoire depuis la capitale, Le Gaboteur a reçu les documents finaux de l'AGA le 11 décembre dernier. L'organisme n'a pas accordé d'entrevue avec Le Gaboteur.
Dans son rapport annuel, Sophie Thibodeau, ancienne présidente de la FFTNL, et Gaël Corbineau, directeur général, résument l’année écoulée comme «une véritable reprise d’activités» après la pandémie de COVID-19. Et ce, malgré un défi persistant en termes de ressources humaines. Les activités dans les domaines de la petite enfance, de l’éducation, de l’immigration, de la santé et de la culture ont marqué l’année, avec un premier festival littéraire francophone, l'accueil du Centre de la petite enfance (CPEF) Les Petits-Cerfs-Volants comme nouveau membre, la création d’un service en éducation pour adultes, et encore plus.
En préparation de l'AGA, chaque réseau de la FFTNL a créé des capsules vidéo pour donner un bref bilan de leurs activités et pour décrire leurs espoirs pour l’avenir. Publiées sur sa chaîne YouTube, vous pouvez découvrir les vidéos ici: www.youtube.com/@Francotnl.
Les États financiers de l’organisme montrent un revenu total d’environ 2,6 millions de dollars et un excédent d’environ 20 000$ à la fin du mois de mars 2023. Si la plupart de ses réseaux ont réussi à terminer l’année avec un budget équilibré, cela s'explique surtout par sa programmation annuelle et le budget alloué à l’organisme dans le cadre de l’Accord de collaboration et interministériel. Chacun de ces deux budgets sont financés par Patrimoine canadien.
La programmation annuelle de la FFTNL avoisine les 641 000$, mais à la fin de l'année financière, environ 73 000$ n'avaient pas encore été dépensés. Si les dépenses liées à la Représentation et aux Réunions corporatives de la FFTNL ont chacune augmenté d'environ 38 000$ par rapport à 2021-2022, soit respectivement 20 000$ et 1300$, la FFTNL a dépensé environ 122 000$ de moins sur sa masse salariale par rapport à l'année précédente. L’organisme a en effet déboursé 230 000$ en salaires pour l’année 2022-2023.
L’Accord de collaboration entre le ministère du Patrimoine canadien et la communauté francophone et acadienne de la province a permis de financer les activités de l’organisme à hauteur de 350 000$. Ce budget a terminé l’année avec un déficit d’environ 60 700$, notamment après avoir dépensé environ 67 000$ de plus dans le développement du CPEF que son budget initial de 42 600$.
La FFTNL a également terminé son année avec un montant excédentaire de presque 7000$ pour un budget alloué à l’immigration, qui finance les activités du Réseau Immigration Francophone et le COMPAS. De la même manière, le Réseau Culturel présente un surplus de presque 2200$.
Tony Cornect a été élu président, succédant ainsi à Sophie Thibodeau.
Une année anniversaire dans le rétroviseur
«Le recul ne manque pas de nous révéler tout ce qui a été fait au fil d’un demi-siècle pour que les rêves les plus fous de nos pionniers deviennent aujourd’hui réalité», résument la présidence et la direction dans leur rapport annuel.
Fondée en 1973, la FFTNL a profité du rassemblement à la Côte Ouest de l’île pour fêter ses 50 ans d'existence. Parmi les invités spéciaux figuraient les anciennes présidences de la l’organisme, Roger Clark, Jean-Guy Dionne, Cyrilda Poirier, Mireille Thomas et Robert Cormier. Des politiciens comme le Sénateur René Cormier, Scott Reid, député libéral de la circonscription provinciale St. George's–Humber, Tony Wakeham, chef du parti conservateur provincial et député de la circonscription Stephenville–Port-au-Port, et Johan Schitterer, consul général de France, ont également honoré les célébrations.
Pour fêter son évolution au cours des 50 dernières années, une soixantaine de personnes se sont rendus au monument de l’Odyssée acadienne à Cap Saint-Georges où Sabrina Roberts a chanté le nouvel «Hymne communautaire francophone de Terre-Neuve-et-Labrador». Le Théâtre Catapulte, basé à Ottawa, s’est même rendu au Centre communautaire Chez les français de l'Anse-à-Canards pour présenter la pièce Oh! Canada. Les frères Félix, Ti-Jardin, Port-aux-Poutines et Louise Gauthier ont clôturé les célébrations avec un concert à la salle des Chevaliers de Colomb à Stephenville.
Dans la semaine qui a suivi l'AGA, Mireille Thomas a dit au Gaboteur qu’elle est «très très très fière» du progrès de l’organisme. «C’est très impressionnant», résume la townie aux origines marseillaises.
«Je me souviens de ce que c’était au début», se rappelle celle qui a jeté l’ancre à St. John’s dans les années 1960. «Il y avait des francophones, des gens de Saint-Pierre, des gens qui venaient de France, il y en avait à l’université et peut-être un ou deux commerçants en ville. On se retrouvait avec plaisir, mais il n'y avait pas grande chose. Je vois la façon dont on a évolué durant les 50 dernières années. Et en particulier je pense que ce qui a fait la grande différence, c’est d’établir le Conseil scolaire [francophone provincial] et d’avoir les écoles pour maintenir la langue.»
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Photo: Tony Cornect - Journée de la francophonie 2019
Photo: Archives Le Gaboteur
Caption: Tony Cornect (à droite) a été élu président de la FFTNL, succédant ainsi à Sophie Thibodeau.
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- Date de création 14 janvier, 2024
- Dernière mise à jour 6 février, 2024