Benoit Cormier : troisième saison déterminante avec les X-Men
Le football est un sport qui possède un environnement tout à fait spécial et unique et son attrait pour des personnes de différents gabarits n’a pas d’égal. Chacun peut y trouver son compte au sein de l’équipe. Il s’agit d’un sport qui exige une bonne condition physique afin d’être en mesure de jouer son rôle.
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Normand A. Léger
Initiative de journalisme local – APF – Atlantique
Benoit Cormier, un jeune homme âgé de 20 ans de Moncton, s’est initié au football tardivement à l’école secondaire l’Odyssée de Moncton. Ancien joueur élite de soccer et de basketball, il a délaissé ces deux sports en faveur de sa nouvelle passion. Il a poursuivi la pratique du football au niveau universitaire avec les X-Men de l’Université St. Francis Xavier, à Antigonish, en Nouvelle-Écosse, dans le circuit Sport universitaire de l’Atlantique (SUA), tout en poursuivant des études en ingénierie.
Du haut de ses 6 pieds 1 pouce, et pesant 200 livres, le footballeur a évolué pendant trois saisons avec les Olympiens de l’école L’Odyssée. Il a joué au soccer plusieurs années avec des équipes provinciales et régionales. En raison de sa vitesse et de son gabarit, il est devenu receveur de passes, selon les souhaits de ses entraîneurs, une position qu’il a su adopter avec finesse et précision. Il vient de terminer sa deuxième année avec les X-Men.
«Notre équipe a connu une moins bonne saison l’an dernier que lors de mon année recrue, explique Benoit Cormier. On avait gagné le championnat de Sport universitaire de l’Atlantique à ma première année et l’an dernier, les deux équipes finalistes de l’année précédente ne se sont même pas qualifiées pour les séries. J’ai maintenant hâte à la prochaine saison. Elle promet.»
Lors de sa deuxième saison dans le circuit SUA, l'athlète a terminé au 26e rang au classement des receveurs grâce à 10 réceptions et à des gains de 116 verges en 8 parties. Il était au 47e rang avec des gains en moyenne de 15,6 verges par partie. Il a été l’athlète de l’année à sa dernière saison à l’école secondaire. «J’ai toujours la passion pour le football et mon engagement n’a pas diminué, souligne-t-il. Je suis encore excité et la prochaine saison sera celle où je devrai me prouver dans la ligue. Je veux faire un grand saut dans ce sport. Je suis chanceux que je n’ai pas subi de blessure grave, autre qu’un doigt disloqué en présaison.»
Contrairement à plusieurs recrues, Benoit Cormier a joué régulièrement au cours de sa première saison avec les X-Men. C’est plutôt rare, à moins d’avoir été une vedette ou d’avoir démontré des habiletés exceptionnelles à l’école secondaire. Il a beaucoup apprécié cette marque de confiance et a reçu de précieux conseils de ses coéquipiers. Il dit avoir assumé avec sérieux un rôle de leadership auprès des recrues en septembre dernier. «J’ai voulu qu’ils se sentent bien au sein de l’équipe et à l’université, soulève-t-il.. Pour ma part, j’étais bien plus à l’aise et plus confiant sur le terrain. Je vivais bien moins de stress.»
Chaque joueur se prépare à sa façon en vue d’un match et Benoit a ses petits rituels. «L’équipe prend d’habitude le petit déjeuner ensemble à la cafétéria de l’université si on joue à Antigonish, raconte-t-il. Je mange des œufs avec des petites patates, deux bols de fruits et je bois du lait au chocolat. Ensuite, je relaxe et je demeure calme avec de la musique. Je me visualise aussi sur le terrain lors de la rencontre.»
Sur le terrain, avant le match, les joueurs se mettent côte à côte pour écouter l’hymne national. Benoit Cormier souligne que, bien que ce moment paraisse calme, vu de l’extérieur, «c’est une chose différente à l’intérieur. On bouille d’énergie pour aller sur le terrain et commencer la partie. C’est assez stressant, mais c’est aussi l’un des meilleurs moments du match. On a travaillé fort pendant six jours pour les trois prochaines heures sur le terrain. On ressent toute l’anxiété de la foule et de nos partisans.»
Côté étude, l’athlète réussit très bien dans ses études en ingénierie. Il s’est inscrit au tableau d’honneur académique d’U SPORTS à ses deux premières années et a hâte d’entreprendre sa troisième en septembre. «Ce n’est pas toujours facile d’équilibrer études et sports, mais c’est certain que ma deuxième année a été plus facile que la première. C’est toujours un défi, mais je me sens bien plus à l’aise maintenant. Il n’y a pas beaucoup d’athlètes de football dans les cours d’ingénierie. J’aurai une décision à prendre l’an prochain parce que je peux seulement prendre mes trois premières années à StFX. Je devrai terminer mon baccalauréat ailleurs. Je pourrais cependant terminer un bac en sciences si je décide de revenir jouer une quatrième année de football. Je prendrai une décision l’an prochain.»
Benoit Cormier parvient à se maintenir en forme malgré les défis que pose la situation actuelle. Une application sur son téléphone permet à ses entraîneurs de lui faire parvenir un programme d'entraînement. Il consacre une heure par jour à pratiquer la course et à faire des entraînements spécifiques. N’ayant pas accès aux équipements du gymnase, il fait des exercices avec le poids du corps. Il pratique aussi son agilité à attraper le ballon. Il se dit plus fort et plus rapide depuis qu’il a augmenté son poids à 200 livres.
Ancien participant aux Jeux de l’Acadie, il a remporté l’or avec l’équipe Sud-Est à quatre reprises, soit au soccer, au basketball et au frisbee ultime. Il était aussi de la délégation du Nouveau-Brunswick aux Jeux de la francophonie canadienne, au basketball 3 x 3, qui ont eu lieu à Moncton et à Dieppe, il y a trois ans. Il a aussi été recrue de l’année à l’école L’Odyssée, en 9e année, suivant ainsi les traces de sa soeur et de son frère. Un autre frère, plus jeune, a également reçu ce titre.
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Photo Cormier : Benoit Cormier s’entraîne à attraper le ballon. (Photo Normand A. Léger)
Photo jeux : Benoit Cormier avec ses quatre médailles obtenues aux Finales des Jeux de l’Acadie. (Photo Normand A. Léger)
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- Date de création 4 mai, 2020
- Dernière mise à jour 4 mai, 2020