Aurélie Lacassagne sera à la tête de l’Université de Hearst

Aurélie Lacassagne sera à la tête de l’Université de Hearst

 

L’annonce a été faite, c’est madame Aurélie Lacassagne qui succèdera à Luc Bussières à titre de rectrice de l’Université de Hearst. Titulaire d’un doctorat en science politique de l’École doctorale de l’Institut d’Études politiques de Bordeaux, chercheuse et ayant la francophonie ontarienne à cœur, elle possède de l’expérience en gestion universitaire et en enseignement. Prête à relever le défi qui l’attend, elle a aussi beaucoup de nouvelles idées pour faire fleurir l’U de H.

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Par Renée-Pier Fontaine

IJL- Réseau.Presse – Journal Le Nord

 

Mme Lacassagne s’installe en 2001 sur la ville jumelle longeant la frontière américaine, Sault Ste. Marie, pour y travailler à titre de chargée de cours, l’année suivante, à l’Université d’Algoma. Elle poursuit sa carrière à Sudbury, au sein du corps professoral de l’Université Laurentienne pendant 15 ans, jusqu’à la fermeture de nombreux programmes francophones liée aux compressions de l’institution en 2021. Assumant les fonctions de vice-doyenne de la Faculté des sciences sociales et des humanités et de directrice de département, son expérience lui a permis de se repositionner à l’Université Saint-Paul et d’être la doyenne des Facultés des sciences humaines et de philosophie depuis 2022.

 

Pour sa première année, la nouvelle rectrice ira s’installer à Kapuskasing, se trouvant à mi-chemin entre les trois campus. « C’est sûr que je vais être à Hearst beaucoup plus souvent qu’à Timmins, puisqu’une grande partie de l’administration centrale s’y retrouve. Je vais donc y aller toutes les semaines, ce n’est pas très loin. Je veux aussi assurer une présence sur Timmins, quand on est à Hearst c’est quand même différent de voyager trois heures sur un jour. »

 

Les défis sont nombreux pour le monde universitaire au Canada, mais surtout pour les établissements francophones en situation minoritaire comme l’Université de Hearst. Des collaborations sont en cours entre les institutions et c’est un aspect prioritaire que de les concrétiser dès le début de son mandat. « Bien sûr, il va y avoir le dossier des visas d’études pour les étudiants internationaux ; nous n’avons pas encore des chiffres. Nous ne savons pas à quel point ni comment ça va potentiellement nous affecter. Il y aura une certaine éducation à faire auprès des différents paliers de gouvernement. »

 

Pour Mme Lacassagne, il s’agit du moment opportun de continuer les discussions déjà amorcées sur la diversification de la programmation et ainsi créer de nouveaux programmes qui desservent plus et mieux la population locale. « Je pense aux gens du Nord qui sont déjà en situation d’emploi, mais qui voudraient aller chercher une formation professionnalisante, courte, qui pourrait les aider à développer des compétences et à grandir dans leur milieu de travail. Ça, j’ai très hâte de travailler là-dessus »

 

L’attrait que cette diversification pourrait avoir sur les francophones à travers le pays n’est pas négligeable. Pour Aurélie Lacassagne, le besoin est énorme. Elle désire entamer des discussions avec des acteurs communautaires afin d’analyser les besoins de main-d’œuvre locale et développer les programmes en ce sens.

 

Dans ses fonctions actuelles à titre de doyenne à l’Université Saint-Paul, ses responsabilités sont un peu différentes, malgré qu’elle occupe un poste de gestionnaire. « Je travaille dans la cuisine comme j’aime dire, plus près des professeurs afin de les aider et les appuyer. Là, c’est sûr qu’au poste de rectrice à l’Université de Hearst j’ai une très bonne équipe et je suis contente aussi de trouver en place une équipe aussi extraordinaire, chaleureuse et vraiment compétente. Alors moi, ça va être de donner un élan, de donner ma vision et d’appuyer cette équipe qui au quotidien sait les choses au point de vue opérationnel. Mon travail sera beaucoup de continuer à développer ce que Luc Bussières a commencé à faire, comme les relations intergouvernementales. Parce que c’est un volet qui, avant l’indépendance, on ne faisait pas et c’est quelque chose d’important que je ne faisais pas à titre de doyenne. »

 

La nouvelle rectrice entrera en fonction le 1er mai 2024 et travaillera en chevauchement avec Luc Bussières pendant deux mois afin qu’il y ait une passation des dossiers détaillée. « Nous allons donc aller nous promener, j’ai très hâte de rencontrer les étudiants et les professeurs. Je connais déjà plusieurs professeurs, ce sont des collègues et je connais aussi quelques étudiants encore puisque j’ai enseigné à l’hiver 2022 deux cours à l’Université de Hearst. Donc, je n’arrive pas dans une institution que je ne connais pas », conclut Aurélie Lacassagne.

 

Très sensibilisée aux défis qui l’attendent, elle compte bien s’éduquer au sujet de l’Université de Hearst et une fois bien connue, entreprendre une « Petite Séduction ».

 

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Photo : Gracieuseté de l’Université de Hearst

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  • Date de création 25 mars, 2024
  • Dernière mise à jour 25 mars, 2024
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