Art et inclusion : l’art de s’intégrer et d’intégrer les autres

Le Centre Goéland à Cap-Egmont est un lieu paisible, lumineux et chaleureux, qui se prête bien à des activités de contacts humains ouverts et respectueux.  C’était justement ce type d’événement que proposait Bienvenue Évangéline, dans le cadre des Rendez-Vous de la Francophonie, avec Art et inclusion.   

 

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Jacinthe Laforest 

IJL – Réseau.Presse – La Voix acadienne - Atlantique 

 

 

 

«Ma mère m’a dit qu’il y avait une activité d’art ce matin au Centre Goéland alors j’ai voulu y aller, parce que j’aime l’art», dit Oak LeBlanc.  Ses parents, Nathalie et Jason LeBlanc, encouragent Oak à s’exprimer comme il le désire, entre autres par le dessin.  «J’ai un IPad spécifique pour le dessin.  Mais je dessine aussi beaucoup sur papier», dit Oak, en montrant quelques images accumulées sur son téléphone.   

Oak a mis beaucoup d’efforts dans la réalisation de son fanion sur la diversité, peinant à trouver la couleur exacte qu’il recherchait.  «Ce que j’aime du dessin digital, c’est qu’on peut trouver la couleur exacte qu’on veut, sans avoir à faire tous les mélanges», dit le jeune artiste.   

Le projet du jour, imaginé par Bienvenue Évangéline, consistait en la peinture d’un ou deux fanions (petits drapeaux en triangles) sur le thème de la diversité, pour embellir les murs des bureaux de Bienvenue Évangéline, à Wellington.  Chaque personne pouvait dessiner ce qu’elle voulait, sans aucune contrainte, sauf celle de l’espace limité par les rebords du fanion.  «J’ai peint l’Île.  J’ai dû la rapetisser un peu pour la faire rentrer, mais je pense qu’on la reconnaît», dit Jason LeBlanc, aussitôt approuvé par sa femme Nathalie.   

À une autre table, on trouvait Dominique (Arsenault) Gould et son fils, Théodore.  Ce dernier était particulièrement fier de ses deux fanions, très différents l’un de l’autre et des autres.  «Ce personnage s’appelle “Unspeakable“», explique-t-il.  Unspeakable est une sorte de mascotte verte bien connue des abonnés à la chaîne YouTube du même nom.  L’autre fanion de Théodore représentait l’univers sous-marin de Bob l’éponge.   

Nicole Elong, native du Cameroun, a peint une petite maison au toit pointu sur son fanion.  «C’est la chefferie.  C’est là que le chef reçoit ses concitoyens.  Il faut se courber pour entrer», dit-elle.   

À la table voisine, trois dames sont engagées dans leur œuvre artistique, avec un haut degré d’application.  «Je m’appelle Rose Dyment.  Mon mari est Louis (à Martina) Arsenault.  J’apprends le français avec une application sur mon téléphone, ça me permet de pratiquer», explique la dame exclusivement en français.   

Rose et Louis habitent à Mont-Carmel, à côté des appartements autrefois connus comme l’auberge.  Par un beau hasard, il se trouve que Nicole Elong, assise juste à côté d’elle à l’activité, habite justement dans l’ancienne auberge.  «On s’est rencontrées ici aujourd’hui.  Elle va m’aider avec mon français et je vais l’aider avec son anglais.  C’est merveilleux», dit Rose Dyment.  

La diversité et l’inclusion en triangles 

Irma Arsenault de Wellington est, elle aussi, en train d’apprendre le français.  «J’ai rencontré mon mari, Edgar Arsenault, à Toronto.  Ça fait 40 ans que je vis à Wellington.  J’aime beaucoup l’Île-du-Prince-Édouard», dit la dame tout en continuant de peindre des tournesols colorés et joyeux.   

Rose et Irma étaient accompagnées de la sœur de Rose, Karen Dyment, qui vit à Summerside.  En anglais, elle a expliqué que ses amies et elle aiment essayer une variété de passe-temps et d’expériences culturelles.  Son fanion était inspiré des œuvres de Monet.  «Je l’appelle mon Monet», dit-elle.   

Nicole Yeba et Julie Gagnon ont toutes les deux réalisé un fanion.  «C’est de la peinture etce n’est pas mon fort, mais j’ai peint de la nourriture, car il y a beaucoup de diversité dans la nourriture», a décrit Nicole Yeba.  Julie Gagnon a, quant à elle, peint un paysage de plage accueillant et lumineux, avec de la place pour s’étendre au soleil.  

Le repas du midi, fourni aux participants, consistait en une magnifique paëlla cuisinée avec savoir-faire par le chef Pierre El Hajjar, du restaurant Gaïa, à Charlottetown.    

Après le repas, il était possible de continuer à peindre tout en écoutant la discussion sur la diversité, animée par Julie Gagnon.  Les invités étaient Dominique (Arsenault) Gould, le chef Junior Gould de la Première Nation Abegweit, Moira McGuire de Wellington et Marie-Paule Elomo, qui habite également à Wellington.   

Chacun leur tour, et à leur façon, ils ont parlé de l’importance de se concentrer sur ce qui unit, plutôt que sur ce qui divise, et de ne pas attendre après le gouvernement pour agir en ce sens. 

 

 

 

 

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Photos 

 

1- Nicole Elong de Mont-Carmel a rencontré sa voisine, Rose Dyment, lors de l’activité Art et inclusion. (Photo : J.L.) 

2- Rose Dyment, Irma Arsenault et Karen Dyment sont très fières de leur fanion. (Photo : J.L.) 

3- Dominique (Arsenault) Gould et son fils Théodore, de la Première Nation de Scotchfort. (Photo : J.L.) 

4- Au premier rang, Oak LeBlanc s’applique au pinceau, tout comme ses parents, Jason et Nathalie LeBlanc. (Photo : J.L.) 

5- Karine Gallant, directrice générale du Conseil scolaire-communautaire Évangéline, l’organisme qui chapeaute Bienvenue Évangéline.  (Photo : J.L.) 

6- Lors du panel, de gauche à droite, l’animatrice Julie Gagnon, et les participants Dominique Gould, chef Junior Gould de la Première Nation Abegweit, Moira McGuire et Marie-Paule Elomo. (Photo : J.L.) 

 

 

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  • Date de création 15 avril, 2024
  • Dernière mise à jour 15 avril, 2024
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