Aller aux «vues» en français

C’est exactement ce que propose le MIFO aux Orléanais une fois par mois, en les envoyant au Ciné Starz, boulevard Centrum. Un partenariat assurant un minimum garanti dans la langue de Xavier Dolan aux cinéphiles orléanais.

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André Magny

IJL – Réseau.Presse – L’Orléanais

 

La directrice artistique du MIFO, Anne Gutknecht, est bien consciente que ce rendez-vous mensuel a diminué de moitié depuis la pandémie. «On espère reprendre à deux fois par mois. Le roulement de personnel a fait en sorte que ce n’est pas toujours simple de garder une programmation intacte.»

Heureusement, ce rendez-vous au Ciné Starz où on peut voir des films comme La dégustation ou Les chambres rouges n’est pas la seule occasion qu’offre le MIFO aux amateurs de cinéma de s’asseoir devant un grand écran. Anne Gutknecht donne comme exemple la présentation en avant-première le 18 septembre au Centre Shenkman du documentaire Alias Marie-Soleil avec Suzanne Pinel. Une production de TFO traçant le portrait de cette artiste et activiste sur les droits des minorités francophones hors Québec.

Outre le 6e concours de courts métrages Objectif Cinéma destiné aux cinéastes amateurs et comportant un volet étudiant et un volet communautaire – une nouveauté cette année –, le tapis rouge sera déroulé du 1er au 5 novembre pour la 16e édition du Festival Objectif Cinéma Desjardins à la fois au Centre Shenkman et au Ciné Starz. Une fois de plus, il s’agira de faire découvrir le cinéma francophone d’ici et d’ailleurs par la programmation de comédies, de drames ou encore de suspens.

Un partenariat essentiel

«Il y a un public pour le cinéma francophone.» Celui qui parle ainsi, c’est Gaétan Roy, le directeur du Ciné Starz. À l’affiche de son cinéma, Le temps d’un été de Louise Archambault aura été un film cet été qui aura rencontré son public. Pour Gaétan Roy, un film francophone qui marche bien, c’est lorsqu’il y a entre 50 et 60 spectateurs dans une salle qui peut en contenir environ 150.

S’il doit faire attention pour ne pas court-circuiter les films mis à l’affiche par le MIFO en veillant à ne pas les programmer avant celui-ci, M. Roy fait aussi face à un sérieux problème : la distribution des films francophones. Même la version francophone d’un film à succès comme Oppenheimer n’est pas toujours disponible pour un petit marché comme Orléans. Quant aux films québécois, ce n’est pas toujours évident de faire traverser les productions cinématographiques de l’autre côté de la rivière des Outaouais. Ce fut le cas pendant la saison estivale avec Les hommes de ma mère. «C’est le distributeur qui décide du nombre de fois qu’on va faire jouer son film dans nos salles au quotidien et pendant combien de semaines »

À la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC), la directrice des communications, Johanne Morissette, explique que l’organisme gouvernemental est là pour aider les distributeurs québécois à diffuser leurs films à l’intérieur du marché québécois. Lorsqu’il s’agit de traverser les frontières, c’est plutôt à Téléfilm Canada de prendre la relève. Dans le cas du film d’Anik Jean, Les hommes de ma mère, il a toutefois été impossible avant d’aller sous presse d’avoir les commentaires de Patrick Roy, le président d’Immina Films, afin de comprendre les difficultés à diffuser ce film à Orléans.

Néanmoins, malgré certaines embuches, de l’avis de Gaétan Roy, «chaque fois que j’entends dire qu’un film est disponible en français, j’emboîte le pas. Tant qu’il y aura u public francophone à Orléans, je serai là !»

 

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Titre : Ciné Starz

Légende : Au Ciné Starz, un film francophone « qui marche bien » va chercher de 50 à 60 spectateurs dans une salle qui peut en contenir environ 150.

Photo : Jean-Marc Pacelli

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  • Date de création 18 septembre, 2023
  • Dernière mise à jour 18 septembre, 2023
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