Aller à la bibliothèque pour faire son jardin potager

Des outils de jardinage, pour la maison ou pour réparer son vélo, la collection d’objets des bibliothèques publiques de l’Île-du-Prince-Édouard s’agrandit. L’idée est aussi d’attirer un nouveau public et de faire des bibliothèques des lieux connectés aux besoins de la communauté. 

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Marine Ernoult

IJL – Réseau.Presse – La Voix acadienne

 

 

 

Les outils de jardinage et de bricolage font leur entrée dans les bibliothèques publiques de l’Île-du-Prince-Édouard. Au milieu des rayonnages de livres, sécateurs, binettes, tournevis, marteaux ou encore clés à molette se taillent une place de choix dans les allées.

Les Insulaires, inscrits dans les bibliothèques provinciales, peuvent emprunter gratuitement une vingtaine de kits de réparation de vélo, autant de coffrets d’outils de jardinage et de trousses d’outils pour la maison. Une vingtaine de râteaux, houes de jardin, coupe-bordures et fourches à bêcher sont également à disposition.

Ces objets sont présents dans les centres de Charlottetown, Summerside et Montague, mais ils peuvent être envoyés dans n’importe quels autres établissements bibliothécaires de la province. Seuls les plus gros objets, type pelles ou râteaux, ne peuvent pas être déplacés et doivent être récupérés dans l’un des trois centres.

Succès au rendez-vous

«Ça fait plusieurs années qu’on enrichit notre collection d’objets, on s’inspire de ce qui se fait dans les autres bibliothèques du monde», explique Lori MacAdam, chargée de la collection en français au sein des bibliothèques publiques de l’Î.-P.-É.

«On est toujours à l’écoute des besoins de la communauté, c’est ce qui motive nos choix, poursuit Krystal Dionne, bibliothécaire au sein du centre d’apprentissage de la bibliothèque de Charlottetown. Avec lesbeaux jours, les gens jardinent, font du vélo, on a jugé que c’était le bon moment pour mettre tous ces outils à disposition, qu’ils pouvaient être utiles.»

Le succès semble être au rendez-vous. En moins d’une semaine, dix coffrets d’outils de jardins, huit pelles, ou encore six fourches à bêcher ont été empruntés.

«On est aussi là pour aider les gens, ça leur permet d’économiser de l’argent sur l’achat de matériel parfois cher», relève Lori MacAdam.

L’idée est également d’attirer un nouveau public qui, en temps normal, n’oserait pas franchir les portes des bibliothèques.

Des lieux d’échange

«Ça nous rend plus visibles dans l’espace public, les gens entendent parler de nous. Ils découvrent tous nos programmes et nos ressources, ils réalisent que nous n’avons pas seulement des livres», explique Krystal Dionne.

«C’est un moyen d’accrocher ceux qui n’ont pas forcément de goût pour la lecture, ils finissent par utiliser nos services, profiter de nos espaces et même par emprunter des livres», abonde Lori MacAdam.

Les deux bibliothécaires conçoivent les bibliothèques comme des centres communautaires, «où tout le monde est le bienvenu», selon les mots de Krystal Dionne.

«Ce sont des carrefours où les gens peuvent se rencontrer, échanger, partager leur culture, un espace où tout le monde est à égalité», insiste Lori MacAdam.

Parmi les autres nouveautés se trouvent des casques d’écoute antibruit ainsi que quinze crayons numériseurs qui lisent les textes à haute voix dans une dizaine de langues. Krystal Dionne assure que la collection continuera à s’agrandir dans les mois et années à venir.

 

 

 

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Photos

 

Des outils de jardinage, des kits pour réparer sa maison ou son vélo sont désormais disponibles à l’emprunt dans les bibliothèques publiques de l’Î.-P.-É.  (Photo : Gracieuseté)

 

Krystal Dionne est bibliothécaire au sein du centre d’apprentissage de la bibliothèque de Charlottetown.  (Photo : Gracieuseté)

 

Lori MacAdam est chargée de la collection en français au sein des bibliothèques publiques de l’Î.-P.-É.  (Photo : Gracieuseté)

  • Nombre de fichiers 4
  • Date de création 24 mai, 2023
  • Dernière mise à jour 24 mai, 2023
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