Agricité: la voilà, la relève agricole!

Le Collège La Cité a établi un programme d’enseignement en agriculture permettant de former non pas la future main-d'œuvre, mais plutôt des entrepreneurs qui auront les compétences requises pour démarrer et opérer une ferme d’élevage ou d’agriculture.

 

Jean-Marc Dufresne

IJL – Réseau.Presse – Agricom

Une étape importante du processus d’apprentissage est l’organisation et la tenue de la 6e édition d’AgriCité le 28 mars. Cette journée de conférences et de réseautage permet aux étudiants de première année de mettre en pratique leurs connaissances nouvellement acquises et de développer des contacts précieux avec de potentiels futurs partenaires.

Présent et avenir

L’Union des cultivateurs franco-ontariens a innové cette année en tenant son assemblée générale annuelle en première partie d’AgriCité. Pour la présidente du CA de l’organisme, Renée-Claude Goulet, l’événement permet d’aller au-devant des étudiants pour les encourager dans leur cheminement en français.

« Le maillage entre la nouvelle génération et celle qui est en place permet de montrer aux futurs agriculteurs qu’ils arrivent dans une communauté où ils trouveront des appuis et un modèle. Il y a ceux qui planifient de reprendre l’entreprise familiale, et il y a ceux qui ne sont pas issus de ce milieu-là, qui sont en changement de carrière ou issus de l’immigration. Comme les grandes terres sont hors de prix, on voit apparaître de plus en plus de petites entreprises ou des fermes urbaines. Les appuis sont là, mais je crois qu’il faut changer l’image qu’on a de l’agriculture. »

Un visage qui change

Il n’y a pas que le portrait de la ferme qui change: le portrait du fermier aussi, explique Patrick Mainville, directeur de l’Institut de formation et de recherche rurale et agroalimentaire (IFRA) à La Cité: « Il y a environ 20% de la clientèle étudiante composée de jeunes de 19 ans qui s’inscrivent au programme pour reprendre l’entreprise familiale. Les autres sont surtout des étudiants immigrants qui viennent chercher les enseignements qui leur permettront de retourner dans leur pays pour partir leur ferme, ou de s’installer en Ontario pour vivre de la terre. Nos programmes sont en excellente santé au collège parce qu’on a des gens qui s’intéressent à l’agriculture. »

Outre la formation technique, le programme initie l’étudiant à la gestion d’une entreprise agricole.  « AgriCité s’inscrit à l’intérieur d’une activité d’apprentissage de relation et développement des affaires. La conférence est l’occasion d’évaluer leurs apprentissages dans leur capacité de réseauter avec des intervenants du milieu. Jusqu’à présent, j’ai vu un bel effort des étudiants d’établir des contacts avec les  invités », dit-il. Les conférences ont porté sur la santé mentale sur la ferme, ainsi que sur la santé des sols.

Approfondir ses connaissances

Étudiant en première année, Nizar Ellouze arrive de Tunisie avec un bagage en agriculture. « Je suis en train de suivre ma formation pour me mettre à niveau avec les bonnes pratiques en agriculture au Canada », dit le résident d’Ottawa. « Je pense que l’économie est dans une mauvaise passe présentement et l’éducation me permettra d’éviter de faire des erreurs potentiellement graves. »

Son collègue de classe Vercin Lavigne est fils de producteur laitier à Ste-Anne-de-Prescott dans l’est ontarien. « Je suis les cours pour me perfectionner et reprendre éventuellement la ferme familiale d’ici quelques années. J’avais déjà de bonnes connaissances de base parce que j’ai grandi sur la ferme. La formation à La Cité me permet de perfectionner mes acquis », estime le jeune homme.

-30 –

Légende photo 1 : Tout au long de l'après-midi, des conférences ont porté sur la santé mentale et celle des sols.

Légende photo 2 : Étudiants et vétérans de l'agriculture se sont retrouvés le temps d'une journée pour AgriCité.

  • Nombre de fichiers 3
  • Date de création 3 avril, 2024
  • Dernière mise à jour 12 avril, 2024
error: Contenu protégé, veuillez télécharger l\'article