La journée Choisir la vie célébrée au Nunavut

Plusieurs activités ont eu lieu du 4 au 10 septembre dernier afin de sensibiliser les Nunavummiut à la prévention du suicide. Le travail se poursuit au Nunavut afin d’augmenter l’offre de services reliée aux problèmes de santé mentale.
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Karine Lavoie
IJL – Réseau.Presse – Le Nunavoix

La semaine Choisir la Vie débutait le 4 septembre pour se terminer le 10 septembre dernier; journée mondiale de la prévention du suicide.

À cette occasion, l’organisation Embrace Life Council a mis en place des activités et des événements favorisant la santé mentale pour accroître les liens communautaires et offrir aux gens des activités amusantes et accessibles telles qu’un après-midi à la piscine, une marche, un spectacle et des jeux communautaires ainsi qu’un concours d’art.

Les problématiques de santé mentale et le haut taux de suicide présents au Nunavut sont des enjeux préoccupants pour le ministère de la Santé qui poursuit ses efforts pour apporter davantage d’aide à la population.

Tout comme dans le reste du Canada, les Nunavummiut auront accès dès l’an prochain à une nouvelle ligne d’aide en santé mentale.

L’importance de l’offre de services

Embrace Life Council note une augmentation, en particulier chez les jeunes, de leurs préoccupations entourant la santé mentale et le suicide. L’organisation souhaite que des changements s’opèrent dans l’avenir afin d’améliorer l’offre de services en santé mentale.

« Comme indiqué dans la Stratégie de prévention du suicide du Nunavut, nous aurions besoin de voir une augmentation du nombre de professionnels de la santé mentale disponibles dans les communautés, ainsi que des espaces où les membres de la communauté peuvent se rendre lorsqu’ils ont besoin d’un endroit sûr, et plus de ressources pour ceux qui recherchent une aide en santé mentale », soutient Nastassja Fraser, coordonnatrice régionale de Qikiqtani à la Formation et développement de programmes.

Le ministère de la Santé du Nunavut affirme travailler à sensibiliser et à promouvoir la protection du bien-être mental dans le but d’améliorer les résultats pour la santé et de réduire la stigmatisation entourant la maladie mentale.

La première étape pour obtenir un soutien en santé mentale ou en dépendances dans chacune des communautés consiste à contacter son centre de santé. En 2021, 18 007 rendez-vous ont été planifiés à travers le territoire.

« On pense qu’une multitude de facteurs contribuent aux taux élevés de suicide au Nunavut, notamment des facteurs tels que les traumatismes historiques et intergénérationnels, les inégalités sociales et les déterminants sociaux de la santé tels que la pauvreté, l’insécurité alimentaire et du logement et le statut socio-économique », déclare Danarae Sommerville, spécialiste des communications au ministère de la Santé du Nunavut.

« La disponibilité des services de santé mentale et de lutte contre les dépendances joue un rôle essentiel pour aider les clients à naviguer dans ces problèmes et dans le traitement de la maladie mentale afin de favoriser les facteurs de protection », ajoute-t-elle.

Parmi les services offerts par le ministère, elle dénote entre autres les évaluations de la santé mentale, les conseils, la gestion de cas, l’intervention de crise, les services de psychiatrie, les références de services hors territoire et le programme Healing by Talking.

Une nouvelle ligne d’aide rapidement accessible

Devant entrer en vigueur le 30 novembre 2023, la ligne d’aide en santé mentale à trois chiffres 9-8-8 permettra à tous les Canadiens d’appeler ou d’envoyer des messages texte gratuitement.

Pour assurer la mise sur pied de ce nouveau service, la composition à dix chiffres doit être adoptée dans les régions où la composition à sept chiffres est encore la norme. Cela comprend Terre-Neuve-et-Labrador, le nord de l’Ontario et la région de Yellowknife.

« Compte tenu de l’importance de la prévention du suicide, il est impératif qu’un numéro à trois chiffres pour les crises de santé mentale et la prévention du suicide soit mis en place de manière rapide et efficace, et qu’il soit accessible aux Canadiens partout au pays », déclare Patricia Valladao, gestionnaire aux relations avec les médias au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC).

Le rôle du CRTC dans l’établissement des numéros à trois chiffres se limite à administrer les numéros de téléphone et à exiger des fournisseurs de services de télécommunication qu’ils mettent en œuvre ce numéro à trois chiffres partout au Canada.

« Le CRTC a fixé un délai de 15 mois aux fournisseurs de services de télécommunication pour apporter les modifications requises à leurs réseaux et mettre en œuvre les changements au processus », indique Patricia Valladao qui spécifie que ces modifications comprennent le remplacement d’équipements.

L’entreprise Northwestel prépare son réseau afin que tous leurs clients aient accès à cette ligne de crise dans le délai prescrit. « La santé mentale est une question tellement importante pour nous tous dans le Nord. Au Nunavut, nous sommes très fiers de nous associer à des partenaires locaux en santé mentale comme le Isaksimagit Inuusirmi Katujjiqatigiit Embrace Life Council, le Alianait Arts Festival et la Kamatsiaqtut Help Line », affirme Catherine Newsome, gestionnaire principale aux communications chez Northwestel.

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Crédit : Courtoisie
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Tout comme dans le reste du Canada, les Nunavummiut auront accès dès l’an prochain à une nouvelle ligne d’aide en santé mentale.

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  • Date de création 3 octobre, 2022
  • Dernière mise à jour 3 octobre, 2022
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