60 ans au service de la communauté et le besoin de se redéfinir

Le Club Richelieu Timiskaming fête son 60e anniversaire. Une soirée de retrouvailles avec d’anciens Richelieu venus de partout en province a été organisée le 3 juin. La fête revêt une importance grandissante dans une société en changement, où l’engagement est plus difficile à aller chercher.

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Marc Dumont

IJL – Réseau.Presse – Le Voyageur

 

C’était aussi l’occasion pour les membres actuels du Club Richelieu Timiskaming de renouer avec d’anciens membres, des membres de clubs de l’Ontario et du Québec et les partenaires communautaires. Ils étaient 70 à se rappeler les anecdotes. 

«Les participants avaient le gout de jaser et c’est justement dans l’esprit Richelieu», dit le président du Club Richelieu Timiskaming, Gérard Vachon. Bien que le Club soit un club de philanthropie qui privilégie la jeunesse et la promotion du français, un de ses objectifs est la fraternité et l’épanouissement de ses membres. «C’est important de fêter avec les gens avec qui on a travaillé en relation étroite dans des projets communautaires», explique M. Vachon

Regarder vers l’avenir

Le discours d’occasion a été livré par Colin Bourgeois, des Richelieu de Sturgeon Falls. Il a été président du Richelieu international en 2009-2010. «C’est un conférencier dynamique et un excellent communicateur», explique Gérard Vachon, un des organisateurs de l’évènement. «Il a pris une approche réaliste sur l’avenir du mouvement.»

Colin Bourgeois a félicité le Club Richelieu pour avoir réalisé de grandes choses pour la jeunesse et la francophonie au cours des années. «Ça, c’est du passé. Les effectifs ont baissé. Les membres sont vieillissants. Il y a encore du bénévolat, mais peu d’intérêt pour un engagement à long terme dans une organisation. On ne peut plus puiser nos membres dans des communautés qui se définissaient par une langue, une religion et une culture commune», dit-il. 

Le ton n’était pour autant pas au pessimisme, mais à la nécessité de s’ajuster. «Devant ça, il faut réfléchir, tenir compte de nouveaux éléments. Les francophones viennent souvent d’ailleurs et ils n’ont pas la même culture judéo-chrétienne ni la même religion. Il faudra une nouvelle définition, une nouvelle orientation pour les clubs de service francophones», prodigue M. Bourgeois.

«Le club de demain devra aussi tenir compte de la nouvelle réalité des orientations sexuelles. On ne pensait pas à cela à l’époque! Il ne suffit plus d’être ouvert à cette réalité. Il faut intégrer ces gens, leur donner leur place pour travailler avec eux. Voici les éléments qu’on affronte. On est rendu là», continue le conférencier. 

«Les gens ont pris bien note du message de Colin Bourgeois. Ils n’auraient pas raté ça», insiste Gérard Vachon.

Presque du même âge

La soirée s’est poursuivie avec la remise de médailles par le Richelieu international à trois membres du Club Richelieu Timiskaming et un ancien membre pour leurs 50 années d’engagement. 

Il s’agit de Jean Trudel, Gilles Lefebvre, Gérard Vachon et Marcel Héroux, qui fait maintenant partie du club de Timmins. 

En fait, Marcel Héroux est Richelieu depuis soixante ans. Il a même profité de l’évènement pour prendre toute une table pour étaler les médailles et autres reconnaissances qu’il a reçues et que le club a reçues.

Gérald Beaudry, du Club de Sturgeon Falls, a pris la parole pour féliciter les organisateurs et les décorateurs — gracieuseté de Richelieu Dominique Nackers et son épouse Lise Turgeon. «Je vous invite à Sturgeon Falls pour le 75e anniversaire du Club Richelieu qui s’en vient.»

Cette soirée a également été l’occasion de remercier les épouses dont la contribution a été trop souvent dans l’ombre. 

Gérard Vachon a aussi souligné des partenaires. Parfois, ce sont les partenaires qui appuyaient le Club, comme dans les directions d’écoles avec le Patinethon. Parfois c’est le Club qui fournissait un appui à une initiative, comme avec l’ACFO pour la bourse de 500 $ pour la personnalité jeunesse.

Le Club Richelieu Timiskaming a une importante fondation. C’est grâce à cette initiative que le Club a pu continuer ses engagements financiers durant la pandémie, même sans revenus. «Des membres ont eu de la vision et on les félicite», dit M.  Vachon.

Des appuient essentiels

Au cours des 60 dernières années, le Club Richelieu a répondu à tout un éventail de besoins individuels. Il a également fait des contributions financières majeures. C’est le cas pour le Camp jeunesse en marche, la Garderie Richelieu, le Manoir, les abris et tables Richelieu sur la plage, les terrains de jeu dans les écoles élémentaires, le terrain de soccer de l’école secondaire, le club de ski de fond, la fondation de l’Hôpital… Le Club a octroyé des fonds pour des bourses, des équipes sportives, les scouts, les cadets... 

«On peut s’imaginer que tous ces projets et bien d’autres réalisés pendant les 60 ans du Club, c’est un peu comme l’alpiniste qui, rendu à mi-chemin, se retourne, regarde en bas et apprécie tout ce que le Club Richelieu Timiskaming a réalisé. C’est ça le sens de la fête de ce soir», dit Gérard Vachon avec satisfaction. 

 

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R/Jean-Guy Gauthier présente une planche à charcuterie au conférencier R/Colin Bourgeois avec R/Gérard Vachon, président du Club Richelieu Timiskaming. — Photos : Dominique Nackers

 

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Les Richelieu du Club Richelieu Timiskaming et Colin Bourgeois

 

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R/Gérald Beaudry du club de Sturgeon Falls avec R/Gérard Vachon

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  • Date de création 7 juin, 2023
  • Dernière mise à jour 7 juin, 2023
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