53 millions de dollars pour le futur centre scolaire et communautaire Évangéline
Le lundi 14 août, juste avant la Fête nationale de l’Acadie, les gouvernements fédéral et provincial ont dévoilé les montants qu’ils octroient à la construction du premier véritable centre scolaire, communautaire, culturel et préscolaire de la région Évangéline. Cette annonce, attendue depuis longtemps, a été accueillie par des «Enfin», des «Il était temps», ainsi que quelques larmes de joie.
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Jacinthe Laforest
IJL – Réseau.Presse – La Voix acadienne - Atlantique
Une somme de 12,9 millions de dollars : c’est le montant que le gouvernement fédéral octroie à la construction du premier véritable centre scolaire, communautaire et préscolaire de la région Évangéline. Ajouté aux 40 millions réservés par la province, c’est une somme de plus de 53 millions de dollars sur cinq ans qui a été annoncée le lundi 14 août à Abram-Village.
Les habitants de la région Évangéline sont venus en très grand nombre pour entendre cette annonce longtemps attendue. Si bien que la ministre de l’Éducation et de la Petite enfance, Natalie Jameson, en a été impressionnée. «Je trouve ça beau de voir les gens venir en si grand nombre pour assister à une annonce. Ça ne se passe pas comme ça partout», a-t-elle confirmé.
Le nouveau centre Évangéline sera construit derrière l’édifice actuel, de manière à ne pas perturber l’enseignement et, selon toute probabilité, la première pelletée de terre aura lieu au printemps 2025, pour une ouverture en 2027.
«Il y a encore beaucoup de travail à faire avant de construire. On veut faire les choses bien et véritablement répondre aux besoins de la communauté dans cette région», a ajouté la ministre Natalie Jameson. Elle a par ailleurs confirmé qu’une partie de l’argent était destinée aux nouveaux bureaux de la Commission scolaire de langue française (CSLF), sans toutefois pouvoir dire dans quelles proportions.
Le nouveau centre Évangéline sera construit aux normes Net Zéro. En plus des volets déjà mentionnés, il abritera un nouveau centre d’excellence en arts et culture. Ce centre favorisera le développement du secteur des arts et de la culture ainsi que la formation, l’animation, la création et la diffusion de produits artistiques et culturels en français dans la région Évangéline.
C’est le député d’Egmont à Ottawa, Bobby Morrissey, qui a fait l’annonce au nom du fédéral. Il a rappelé qu’il y a à peine 11 mois, soit le 23 septembre 2022, le gouvernement fédéral avait prévu de faire une annonce. «Nous avions dû reporter, car la ministre Petitpas-Taylor ne pouvait plus être présente. Et le soir même, Fiona a emporté le toit de l’École Évangéline. Cela a complètement modifié le projet», a-t-il expliqué.
Le président de la Commission scolaire de langue française, Gilles Benoit, se réjouit évidemment de l’annonce. «Je suis agréablement surpris par la contribution du fédéral. Ça fait longtemps que la région Évangéline attend cela. Les gens ont été patients», a reconnu le président.
De son côté, le directeur général du Conseil scolaire-communautaire Évangéline, Nick Arsenault, est heureux de l’annonce. «Ce nouveau centre va faire une grande différence dans la survie de la langue française dans la région», estime-t-il.
La directrice de l’École Évangéline, Dominique Morency, est aussi membre du comité de construction. «C’est une occasion de repenser l’enseignement, de créer des espaces propices aux nouvelles façons d’enseigner et d’engager les jeunes dans leur apprentissage», dit Dominique Morency, entourée de collègues.
L’Association des centres de la petite enfance francophones est, elle aussi, très heureuse de l’annonce. Sa directrice générale, Kathleen Couture, a été émue aux larmes. «On est incroyablement heureux que, finalement, notre Académie de l’exploration ait de beaux locaux. Vous savez, depuis Fiona, nous sommes logés au Centre Vanier à Wellington. C’est correct, mais ce n’est pas idéal. Lorsque nous aurons nos nouveaux espaces, ce sera une grande amélioration.»
Du côté de la SAF’Île, évidemment, la nouvelle est bien accueillie. Le vice-président, Charles Duguay, voit déjà les possibilités. Personnellement en faveur de la mise sur pied d’une radio communautaire, il a même suggéré à la ministre Jameson qu’un petit studio serait un ajout intéressant. «Et pourquoi ne pas ajouter un petit studio dans chaque centre scolaire et communautaire. Comme ça les gens, d’un bout à l’autre de l’Île, pourraient s’entendre et se connaître», précise Charles Duguay, rêveur.
Gilles Arsenault, maintenant député d’Évangéline-Miscouche, avoue que d’assister à cette annonce de ce point de vue, alors qu’il y a moins de six mois, il était encore directeur général de la CSLF, a quelque chose d’étrange. «C’est certain que de mon côté, je vais m’assurer que les délais soient respectés pour éviter les retards», a dit Gilles Arsenault, également ministre du Développement économique, de l’Innovation et du Commerce et ministre responsable des Affaires acadiennes et francophones.
Mentionnons en terminant que l’argent des assurances à la suite de Fiona ne servira pas à la construction du nouvel édifice. Il a été plutôt investi dans les travaux à effectuer sur l’école actuelle pour qu’elle puisse «durer» jusqu’en 2027.
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Photos
De gauche à droite au premier rang : Kathleen Couture (ACPEFÎPÉ), les enfants Addison Short, Félix Arsenault, Macy Richard et Edmond Bernard , ainsi que Nick Arsenault (CSCÉ). Au second rang : Gabriel Arsenault (consultant), Gilles Benoit et Bruce Joshua (CSLF), le député Bobby Morrissey, le ministre Gilles Arsenault, la ministre Natalie Jameson, Dominique Morency (ÉÉ), Anne-Marie Rioux et Ghislain Bernard, tous deux de la CSLF. (Photo : J.L.)
De gauche à droite au premier rang, on voit Gilles Benoit (président de la CSLF), Bobby Morrissey (député d’Egmont à Ottawa), Gilles Arsenault (député d’Évangéline-Miscouche), Natalie Jameson (ministre de l’Éducation et de la Petite enfance et Ernie Hudson (ministre des Transports et de l’Infrastructure). (Photo : J.L.)
La ministre de l’Éducation et de la Petite enfance, Natalie Jameson, en discussion avec le directeur général de la CSLF Ghislain Bernard. (Photo : J.L.)
La ministre Natalie Jameson a fait un brin de jasette avec deux jeunes filles, Addison Short et Macy Richard. (Photo : J.L.)
Nick Arsenault, directeur général du Conseil scolaire-communautaire Évangéline. (Photo : J.L.)
Charles Duguay, vice-président de la SAF’Île, fait connaître son point de vue à la ministre Natalie Jameson et au président de la CSLF, Gilles Benoit. (Photo : J.L.)
Les habitants de la région Évangéline sont venus en très grand nombre pour entendre l’annonce longtemps attendue. (Photo : J.L.)
C’est le député d’Egmont à Ottawa, Bobby Morrissey, qui a fait l’annonce au nom du fédéral. (Photo : J.L.)
Un peu d’humour. Des membres de la famille de l’École Évangéline : de gauche à droite au premier rang, Claudine Blaquière, enseignante, Dominique Morency, directrice et Lucy Ryan, enseignante. Au second rang, Erma Arsenault, ancienne enseignante, Léonie Arsenault, enseignante et Gilles Arsenault, ancien directeur de l’école, époux de Léonie et fils d’Erma. (Photo : J.L.)
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- Date de création 22 août, 2023
- Dernière mise à jour 31 août, 2023