Des jeunes à la découverte du Nunavut et de la culture inuit

Quatorze jeunes, soit douze filles et deux garçons de plusieurs régions du Nord de l’Ontario, s’envolent le dimanche 14 avril pour Iqaluit, la capitale du Nunavut, pour découvrir la région, se familiariser avec la culture inuit et prendre conscience de l’importance de l’inclusion et de la réconciliation. 

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Marc Dumont

IJL – Réseau.Presse – Le Voyageur

Les chanceux élèves, issus de différentes écoles du Conseil scolaire catholique du district des Grandes Rivières (CSCDGR), seront accompagnés de quatre accompagnatrices et d’un accompagnateur.  «Contrairement aux voyages humanitaires, Destination Iqaluit ne vient pas en aide à la population locale. Elle vise à connaître la culture, l’histoire contemporaine et actuelle, ainsi que le point de vue d’un des trois peuples autochtones du Canada», explique la responsable des dossiers des Premières Nations, Métis et Inuit au CSCDGR, Angèle Beaudry.

 

Les élèves qui participent à la Destination Iqaluit sont des jeunes engagés dans leur milieu scolaire et communautaire. Ce sont des élèves de la 10e à la 12e du Sénat, des élèves des gouvernements d’étudiants des écoles secondaires et des élèves du comité d’éducation autochtone du Conseil scolaire catholique des Grandes Rivières. « Je reviens d’un voyage aux îles Galapagos et je sais que ce prochain voyage sera totalement différent. Le fait de voyager vers un endroit aussi inconnu et aussi froid me rend un peu nerveuse, mais c’est une excitation positive. J’ai vraiment hâte de découvrir la culture inuite et de participer à des activités traditionnelles. Je suis convaincue que cette expérience sera unique et mémorable», explique Marie-Pier Girouard, 11e année, à l’École secondaire catholique Cité des Jeunes de Kapuskasing.

En plus de répondre aux appels à l’action 62 et 63 du rapport de la Commission de vérité et de réconciliation du Canada, cette expérience unique répond à la vision et aux attentes du ministère de l’Éducation de l’Ontario. «L’objectif est de décoloniser notre façon de penser au sujet des peuples autochtones : avoir une réflexion personnelle sur ma vision du monde et du Canada», ajoute Angèle Beaudry.

«Destination Iqaluit offre aux élèves une occasion unique de changer leurs paradigmes et de se défaire de leur vision eurocentrique», dit Angèle Beaudry.

Selon elle, l’expérience amène les élèves à prendre conscience de leur héritage personnel, à être confrontés à eux-mêmes et à revoir leurs attitudes. «Apprendre à connaître les Inuits est de nature à se connecter avec son humanité, prendre conscience de ses forces intérieures et de donner le goût de partager cette richesse».

Une multitude d’activités 

Destination Iqaluit sera ainsi l’occasion de plusieurs activités, comme la visite d’églises et la participation à une messe, prendre par à des activités culturelles conjointes avec les élèves de l’École des Trois-Soleils et l’École secondaire Inuksuk. Il s’agit aussi de visiter le Musée Nunatta Sunakkutaangit et le Centre touristique Unikkaarvik. Seront également à l’ordre du jour des journées d’exploration et d’enseignements culturels avec des aînés, pour apprendre la fabrication d’igloo, de chants, des jeux de tambour et des danses traditionnelles. Les jeunes profiteront aussi d’une tournée d’autobus dans la région et d’une visite de l’Assemblée législative du Nunavut. 

 

Achilles Bégin, un élève de 12e année à l’École catholique L’Envolée du Nord de Kirkland Lake, ne cache pas son enthousiasme : «J’ai l’unique opportunité de participer à un voyage d’apprentissage avec des gens incroyables pour en apprendre davantage sur nos concitoyens du Nord à Iqaluit. J’espère que cette expérience pourra nous ouvrir les yeux sur la culture étonnante des Inuits et sur les tristes conséquences des pensionnats que nous devons tous connaître afin de ne pas répéter les mêmes erreurs. Je souhaite que cette expérience nous mène vers un meilleur avenir et nous aide à créer des relations rendant nos maisons ouvertes aux différences et conviviales pour tous».

Achilles Bégin ajoute : «Grâce au comité d’éducation autochtone, j’ai cette chance unique de pouvoir grandir et apprendre. Je me suis joint à ce groupe pour aider à la réconciliation et pour m’aider à m’ouvrir les yeux sur ce qui se passe dans mon pays. Ce comité est toujours prêt à accueillir les gens à bras ouvert, peu importe leur histoire ou leur contexte. J’aimerais bien voir le message de la réconciliation se propager afin que nous puissions tous nous sentir plus aimés chez nous sur cette terre que nous appelons notre maison, la Terre-Mère».

À leur retour, les élèves seront d’excellents ambassadeurs. «La réflexion qu’auront faite ces élèves transparaîtra dans leurs gestes et dans leur vouloir d’égalité et de justice sociale. Ce seront certainement des alliés avertis pour les Premières Nations, les Métis et les Inuit. En plus de faire des présentations à tous les élèves de leurs écoles, ils pourront participer à la vie des salles d’inclusion en partageant des idées et des observations faites pendant leur séjour. Des écoles inclusives, c’est aussi le cheminement vers la réconciliation », dit Angèle Beaudry.

Elle précise que cette salle d’inclusion dans les écoles secondaires est une initiative qui permet d’organiser des occasions d’activités culturelles et d’accentuer l’accueil des élèves issus des Première Nations, Métis et Inuit au sein de la communauté scolaire. «Cet espace favorise le bienêtre ainsi qu’une affirmation des identités culturelles des élèves et des membres du personnel des écoles du Conseil», selon les précisions du CSCDGR.

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Photos

 

Titre : Angèle Beaudry.jpeg

Légende : Angèle Beaudry, responsable des dossiers des Premières Nations, Métis et Inuit au CSCDGR.

Crédit : Courtoisie

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  • Date de création 15 avril, 2024
  • Dernière mise à jour 15 avril, 2024
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